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en Astrologie Naturelle

Astrologie-écologie, même nature ?

En septembre 1975 paraissait dans la revue américaine The Humanist le “Manifeste des 186 scientifiques contre l’astrologie” (1). Résumons brièvement le propos de cette bande de scientistes enragés : au nom de préjugés rationalistes fondés exclusivement sur la physique connue de son époque et forte d’une totale méconnaissance de l’astrologie doublée d’un refus absolu d’enquêter du côté du Réel pour voir si, en cherchant bien, il n’existerait pas un quelconque “effet astral”, cette secte arrogante et néanmoins partiellement nobélisée (2) décrétait que l’astrologie est “irrationnelle et obscurantiste” et qu’elle ne reposait sur aucun “fondement scientifique avéré”.

La secte en question n’avançait pas le moindre argument pour justifier ses propos, si ce n’est une… irrationnelle et obscurantiste pétition de principe sans le moindre fondement scientifique avéré. Rares à l’époque avaient été les voix de savants qui s’étaient élevés contre ces modernes Torquemada. Car Sagan avait été de ceux-là. Loin d’être favorable à l’astrologie mais intellectuellement honnête et de mémoire longue, cet astrophysicien américain avait alors fustigé l’autoritarisme adjudantchefesque de cette pétition, faisant remarquer que “le fait que nous n’ayons connaissance d’aucun mécanisme justifiant l’astrologie est intéressant, mais non convainquant. On ignorait, par exemple, l’existence de la dérive des continents lorsque cette théorie fut avancée par Wegener. Il n’en demeure pas moins que nous savons désormais que Wegener avait raison”… Ajoutons : comme nous savons aujourd’hui que Copernic ou Mendeleïev avaient raison contre leurs contemporains scientistes gardiens de dogmes.

Dix-sept ans plus tard, la même clique remet ça, s’attaquant cette fois au premier sommet écologique de Rio de Janeiro. La pétition s’appelle “L’appel de Heidelberg” et c’est ce coup-çi essentiellement à l’écologie qu’ils s’en prennent (l’ineffable J.-C. Pecker, pape de l’Union Rationaliste, l’a bien entendu signée). La sale engeance chiantiflico-pétitionnaire a enflé : ils sont désormais 264 dont 52 Nobel. Notons au passage l’alarmante inflation de Nobel ayatollesques, puisque la proportion passe en 17 ans d’environ 10 % à 20 % du total des signataires…

Quel intérêt, me direz-vous ? Tout simplement que l’élite la plus dynamite (3) du scientisme utilise pratiquement les mêmes termes pour dénoncer astrologie et écologie. Histoire de rire (jaune), je vous propose de lire le texte suivant, qui est un mini-montage réalisé à partir d’extraits des deux pétitions :

1) Nous nous inquiétons d’assister, à l’aube du XXIe siècle, à l’émergence d’une idéologie irrationnelle qui s’oppose au progrès scientifique et industriel…

2) À l’époque où les lumières et l’éducation sont largement répandues, on pourrait ne pas avoir besoin de détrôner des croyances fondées sur la magie et les superstitions…

3) Il fallait qu’on s’organise au niveau planétaire, nous les scientifiques. Heureusement qu’on peut enfin dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas…

4) Nous pensons que l’heure est venue de contester directement, et avec force, les affirmations prétentieuses des charlatans” (4)…

On apprend également dans “L’appel de Heidelberg” que l’écologie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux écologistes, qu’il faut faire une confiance absolue à la Science pour résoudre les divers problèmes de pollution, et que les plus grands maux qui accablent l’espèce humaine sont “l’ignorance et l’oppression, et non pas la science, la technologie et l’industrie”. Persuadons-nous donc rationnellement que la science, la technologie et l’industrie ne sont pour rien dans la construction des centrales nucléaires, des divers gaz toxiques et dans la prolifération démographique, pour ne citer que quelques calamités qui affectent la planète, sans parler du merveilleux monde techno-déshumanisé qu’on su nous créer ces apprentis sorciers inconscients. À leur décharge (publique bien entendu), soulignons qu’ils affirment que “l’État de nature, parfois idéalisé par des mouvements qui ont tendance à se référer au passé, n’existe pas et n’a probablement jamais existé depuis l’apparition de l’Homme dans la biosphère”.

Au secours ! Un cortège d’ambulances et 264 camisoles de force, vite ! L’écologie étant à la mode et les préoccupations quant à la santé présente et future de la Terre, plus urgentes que le problème de l’astrologie, nombreux cette fois ont été les scientifiques qui ont dénoncé “L’Appel d’Heidelberg”. André Laganey, généticien, parle ainsi à leur propos de la “cécité absolue d’une bande d’autruches”.

Pour souligner à quel point écologie et astrologie ont des points communs, je me suis amusé à reprendre ce texte signé par Jacques Robin (5), “anti-heidelbergien”, en remplaçant tout simplement “écologie” par “astrologie” :

La Science a pris en Occident le relais de la religion pour revendiquer l’absolu de la connaissance, pour se considérer, en forçant les secrets de la nature, comme la seule source de vérité, pour représenter le progrès inéluctable. Cette attitude est prise au piège par l’astrologie : celle-ci souligne les limites nécessaires à l’action de l’Homo Sapiens Demens ; elle appelle à une co-évolution attentive avec la nature ; elle cherche la voie vers une conscience planétaire capable de réconcilier l’individu et l’humanité. Une telle attitude est insupportable à l’esprit anthropocentrique et orgueilleux de ceux qui ne tolèrent pas de freins à leurs désirs et à leurs pouvoirs.” Saisissant, non ?

Un ensemble d’auteurs (6) remarque de son côté que “dans la diversité des sociétés humaines, il existe une gamme très ouverte de savoirs, ainsi d’ailleurs qu’une large gamme de rationalités. Le texte de l’appel implique donc qu’il existe une rationalité supérieure, celle qui fonde la science moderne, et que c’est à elle qu’il faut s’en remettre… Ainsi se dégage le sens de l’appel : une tentative brutale, radicale pour disqualifier ceux qui n’adhèrent pas au credo scientiste et industrialiste. Sont finalement visés tous ceux — scientifiques, écologistes, comités d’éthique, responsables politiques, personnalités ou citoyens (j’ajoute : et les astrologues…) qui s’alarment des dangers actuels… Mais le scientisme, qui fonde les ‘certitudes de Heidelberg’, ne doit-il pas être rejeté comme une idéologie irrationnelle ?

À méditer… Et ce d’autant plus que l’un des signataires de cette pétition, le démographe Hervé Le Bras, n’hésite pas à tomber le masque, estimant que c’est son de voir de lutter contre “l’écologisme, paraphrase dogmatique de la science, comme l’astrologie pour l’astronomie”.

Notes :

1) Vous trouverez le texte complet de ce pensum pages 73–74 de “Astrologie : la preuve par deux” de S. Fuzeau-Bræsch, Éd. Robert Laffont.

(2) Rappelons au passage qu’Alfred Nobel, promoteur de la plus haute distinction scientifique, n’est jamais que l’inventeur de cette brillante, subtile et explosive percée dans l’univers épistémologique qu’est la dynamite.

(3) voir note précédente.

(4) Les phrases 1 et 3 concernent l’anti-écologie (Appel d’Heidelberg), les phrases 2 et 4 l’anti-astrologie (Manifeste des 181).

(5) “Libération”, 13/06/1992, p. 2.

(6) Sous le titre “Les nouveaux inquisiteurs”, “Libération”, 12/06/1992, p. 4.

Article paru dans années 90 dans les Cahiers condinalistes.

Cet article vous a été proposé par Richard Pellard

Les significations planétaires

par Richard Pellard

620 pages. Illustrations en couleur.

La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.

La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.

La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.

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Pluton planète naine : une erreur géante

par Richard Pellard

117 pages. Illustrations en couleur.

Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.

Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?

Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !

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Sur ce sujet :

▶ Qu’est-ce que la science ? Un golem ou un robot ?
▶ S.O.S Planète La Revue durable
▶ L’anti-astrologisme chrétien
▶ Pour en finir avec l’anti-astrologie
▶ Quelques recherches sur l’influence astrologique
▶ Quelques réponses à un astronome anti-astrologue : expérience vécue
▶ Yves Ouatou et les Zantis en B.D.
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