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Quand la sociologie découvre Mars

En cette époque bouleversée où tous les repères scientifiques, religieux, sociaux et culturels volent en éclats, l’identité humaine devient de plus en plus insaisissable et morcelée, prise au piège de ce carrefour “post-moderne” dément où se télescopent aveuglément mondialisation économique, univers multimédiatique, espace virtuel cybernétique et biotechnologies.

L’inflation sociologique

Les dieux de nos ancêtres sont morts, et l’antique ordre religieux qui, pendant des millénaires, a fondé et cimenté les sociétés humaines se désagrège inéluctablement, alors qu’aucun mythe substitutif ne se profile à l’horizon pour reconstituer le lien social et repenser le monde et notre rapport à l’universel. Les techno-scientistes ont de-puis longtemps rangé la pensée au rayon des accessoires inutiles et les philosophes classiques, débordés par la déferlante de la “modernité”, déconnectés du réel, ne sont plus capables que d’annoner des discours consolateurs, moralisateurs et résignés dans un vide conceptuel sidéral. Les exceptions sont rares…

La nature, y compris l’humaine, a horreur du vide, qui est censé penser l’homme et sa relation à l’universel aujourd’hui ? Réponse : les sociologues, qui, s’engouffrant dans ce vide, ont progressivement envahi toute la sphère médiatique, donnent leur avis sur tout et n’importe quoi en essayant de coller au plus près d’une actualité trépidante. La sociologie, dont l’objet est d’étudier les sociétés humaines et les faits sociaux, s’est toujours caractérisée par une très grande hétérogénéité de ses approches théoriques, au point qu’on peut douter de son statut de “science” au sens traditionnel du terme. Cette diversité est néanmoins réductible à une dualité élémentaire : on distingue ainsi les “fonctionnalistes” et les “structuralistes”, qui interprètent les phénomènes qu’ils considèrent comme le produit de structures sociales préexistantes, et les “actionnistes”, qui analysent ces mêmes phénomènes comme les résultats de l’agrégation libre d’actions individuelles.

“La créativité de l’agir”

Fonctionaliste, structuraliste ou actionniste, la sociologie n’a jamais été aussi dominante qu’en cette fin de XXe siècle… et traverse pourtant une crise sans précédent dans sa courte existence (elle est née au milieu du XIXe) : “Jamais comme aujourd’hui les sociologues n’ont autant douté de la capacité de leur discipline à donner un sens à la société, dans la double acception d’une explication du présent et d’une direction vers l’avenir.” Comment, en effet, penser l’homme corporel, vivant, concret, agissant, bref l’homme “marsien”, au sein du cyberespace virtuel, alors que, sur fond de manipulations génético-informatiques, se profile l’ère des cyborgs dans des sociétés privées de transcendance et atomisées par l’hyper-individualisme moutonnier ? Que devient l’acteur (au sens d’homme d’action) au sein d’un tel système ? Les présences physiques (niveau ‘eE’ ou “existence de l’Existence” dans le R.E.T.) deviendront-elles superflues dans le cybermonde des Représentations extensives ?

Jusqu’à présent, les sociologues ne pensaient l’activité humaine qu’à travers deux théories majeures : celle de l’action rationnelle et celle de l’action normative. La première suppose que “le sujet est capable d’agir en fonction d’un but…, qu’il maîtrise son corps… (et) qu’il est autonome relativement à ses semblables et à son environnement”. La seconde postule que le sujet agit avant tout en fonction des normes morales de son milieu social. C’est tout, et cela n’a pas paru suffisant à Hans Joas, sociologue et auteur de La créativité de l’agir : “L’idée centrale de ce livre est qu’aux modèles dominants de l’action rationnelle et de l’action normative, il est possible d’en ajouter un troisième qui insiste sur le caractère créatif de l’agir humain.

Les concepts sociologiques traditionnels d’action “rationnelle-normative” ressortent du niveau ‘E’ du R.E.T., et plus particulièrement des fonctions jupitérienne et saturnienne. Quant à la fonction marsienne, elle paraît étrangement absente… alors qu’elle représente le “cœur” même de l’action ! Sans doute les sociologues ont-ils estimé que l’action pure, dépourvue de finalité affichée (Mars “eE non-r”) ou recherchée (Mars “eE non-t”) était trop primaire, trop spontanée, trop sauvage pour avoir quelque retentissement et utilité sociale en soi. Ainsi la “bonne action” sociologique se devait-elle d’être encadrée par des normes (Jupiter) et structurée par une rationalité (Saturne), comme si nos corporéités agissantes n’avaient pas leur propre logique.

La sociologie moderne étant de plus en plus désemparée, impuissante à donner un sens aux interactions entre les individus existants-agissants et le système social au sein duquel ils s’inscrivent, n’avait à vrai dire plus d’autre choix que de découvrir enfin la fonction marsienne, laquelle, dans la Théorie des âges (de 1 à 2 ans) est antérieure à la fonction jupitérienne (2 à 12 ans). C’est ainsi qu’Hans Joas évoque, à travers la pure corporéité, une “sociabilité primaire”, “un rapport social antérieur à toute intentionnalité consciente, d’une structure de l’agir commun qui ne tient tout d’abord qu’à l’interaction de nos corps”. On ne saurait mieux définir la fonction marsienne (“existence de l’Existence”) dans le référentiel Relation du R.E.T… référentiel qui est précisément celui auquel s’intéresse la sociologie !

À vrai dire, Joas s’inscrit à l’intérieur d’une nouvelle approche sociologique qui oppose au marxisme, au structuralisme et au fonctionnalisme les théories dites “de la constitution”, qui ont en commun de refuser toute “idée de totalité, ordre et changement social relevant de faits contingents résultant d’une volonté constructive. Les sociologues modernes de cette école ayant fait le constat de leur impuissance à comprendre les métamorphoses des rétroactions positives de l’action (transitions du niveau ‘E’ aux niveaux ‘r’ et ‘t’, et les questions y afférant : quelles nouvelles normes jupitériennes (du niveau ‘E’ au niveau ‘r’) ? Quelles nouvelles pistes de réflexion saturniennes (du niveau ‘E’ au niveau ‘t’) ?), ils découvrent enfin ses rétroactions négatives (homéostasie ou maintien du niveau ‘E’ ou comment l’action s’auto-conserve et s’auto-régule).

“Des réseaux d’actions entrecroisées”

De ce recentrage sur la fonction marsienne universelle, Joas tire une nouvelle conception de l’histoire : “Au lieu d’un équilibre insaisissable entre les intérêts respectifs d’acteurs rationnels (Saturne), au lieu d’une vaste intégration normative qui ne sera jamais réalisable (Jupiter), les théories de la constitution introduisent l’idée des réseaux d’actions entrecroisées qui enjambent le temps et l’espace à des degrés divers (Mars)”. Prenant acte de la fin des religions et de l’utopie marxiste, il en vient à penser que “Maintenant que l’ordre social doit se construire en dehors de toute garantie métasociale, la réflexion nous renvoie vers la créativité de l’agir humain lui-même.

La sociologie découvre donc enfin la fonction marsienne. Mais elle la découvre par dépit, par impuissance (provisoire ?) à remeubler la fonction jupitérienne avec de nouveaux paradigmes socio-normatifs et à comprendre qu’inéluctablement, d’autres idéologies naîtront pour remeubler la Transcendance extensive “métasociale” d’Uranus-Neptune-Pluton. Va-t-on assister à la naissance d’une nouvelle “pensée unique” sociologique qui sacraliserait, faute de mieux, les corporéités marsiennes spontanément et créativement interagissantes ? Pas impossible… Avec les banlieues de nos villes et l’inquiétante prolifération des nouveaux états-banlieues, ils auront en tout cas d’excellents laboratoires pour observer les effets dés-Intégrateurs d’une sociabilité marsienne primaire dans ce qu’elle a de plus négatif (la loi de la jungle…).

Le R.E.T. nous apprend que toute fonction en excès court à l’échec.

Cet article vous a été proposé par Richard Pellard

Voir aussi :

▶ Profil psychologique du Marsien
▶ Stade marsien (de 1 à 2 ans) : l’âge de l’action
▶ Soleil-Mars-Pluton : Pouvoir extensif
▶ Mars-Jupiter-Saturne : Existence extensive
▶ Vénus-Mars-Neptune : existence intensive
▶ Fondements et méthodologie de l’interprétation de Mars en conditionalisme


Les significations planétaires

par Richard Pellard

620 pages. Illustrations en couleur.

La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.

La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.

La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.

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Pluton planète naine : une erreur géante

par Richard Pellard

117 pages. Illustrations en couleur.

Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.

Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?

Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !

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