“Le Logoscope n’est pas astrologique, et n’est pas réductible à une quelconque typologie… Le R.E.T. se prête à une typologie parce qu’il est l’adaptation du Logoscope à un référentiel, la Relation, où quelques critères bien choisis sont convertibles en évaluations des caractères… Mais procédant du Logoscope, le R.E.T. porte sa marque : analyseur des typologies existantes, grille de l’homogénéité, il en montre les déséquilibres. Grille d’organisation de fonctions couplées, il peut être l’outil de typologies nouvelles. Pour comprendre ces multiples possibilités, il faut un minimum de sensibilisation à la Transcendance du référentiel Objet, qu’en langage moderne on traduit par logique des systèmes ou systémique” (J.-P. Nicola).
“Le langage conditionaliste issu de l’héritage traditionnel est plus universel que l’astrologie. Les fonctions du R.E.T., bien que qualifiées de planétaires, ne viennent pas des astres mais des forces et structures dont elles sont les vecteurs manifestes dans le système solaire. Sous sa forme numérique élémentaire (interactions entre un, deux, plusieurs), à l’échelle atomique, le R.E.T. n’aboutit pas à la consultation et n’inspire pas de prédictions mondiales. En est-il moins présent et moins actif ? Les molécules, également organisées en hiérarchies simples, duelles, multiples, font partie du R.E.T… et du système solaire, sans être dans nos éphémérides. En chimie et biochimie, physique et biophysique, les transformations d’énergie mettent en relation les niveaux fort, moyen, faible, du R.E.T. qualitatif. Interactions encore entre galaxies géantes, moyennes, naines ; amas, proches, moins proches, lointains.” (Jean-Pierre Nicola).
Toute situation peut se décrire en fonction de quatre paramètres fondamentaux :
▶ un Sujet (vous ou moi) est confronté à
▶ un Objet (un être, une chose, une idée, un métier, une passion, une situation, une œuvre, etc, qui sont extérieurs au Sujet). De cette confrontation entre Sujet et Objet naît
▶ une Relation (consonante ou dissonante, facile ou difficile, continue ou discontinue), laquelle produit
▶ une Intégration (un ensemble cohérent ou incohérent, selon la nature de la Relation entre Sujet et Objet)
Inversement, tout Sujet est le fruit de l’Intégration (réussie ou non) de ses Relations (bonnes ou mauvaises) avec des Objets (adéquats ou non) antérieurs. Les relations entre Sujet, Objet, Relation et Intégration sont donc des relations circulaires.
Exemple : de quoi traite l’astrologie ? De l’Intégration de l’Homme dans l’Univers. Cette Intégration est le milieu cosmique au sein duquel se noue la Relation qu’entretient le Sujet humain avec les Objets de son environnement terrestre et céleste. Nous l’avons déjà constaté : l’horoscope n’est pas le Sujet. Ce que nous appelons le Sujet (un individu isolé de son environnement par un discours) est le produit structurel et historique des interactions entre son héritage terrestre et son héritage céleste. Les configurations planétaires et zodiacales à sa naissance (son Thème astral, lequel induit un échéancier), son bagage génétique, sa relation à sa mère, son milieu socio-culturel d’origine, tout cela a contribué, entre autres, à constituer un Sujet : un individu avec certaines aptitudes sociales, affectives ou mentales, un caractère spécifique, un regard personnel sur le monde.
Faut-il également invoquer ou évoquer des déterminismes “karmiques”, c’est-à-dire les séquelles, récompenses et punitions dus aux agissements du Sujet lors de ses vies antérieures ? Pourquoi pas, pour ceux qui croient à la réincarnation. Cela ne change rien à notre propos : “le Sujet est bel et bien le produit d’Intégrations antérieures” (J.-P. Nicola). Il vient au monde lesté de mémoires sélectives qui vont conditionner, qu’il en soit conscient ou non, son expérience-Univers. Le Sujet est Intégration du Monde :
“Pour deux ciels identiques, à quoi tiennent les solutions en ampleur, qualité, envergure ? Les causes sont inégales et multiples. Il y a tous les facteurs extra-horoscopiques qui sont autant d’objets extérieurs que la tendance peut investir pour s’adapter, se développer, se sublimer. Le destin de la tendance n’est pas indépendant du choix et de la nature de l’objet” (J.-P. Nicola).
Nous y (re)voilà : l’horoscope natal est un ensemble global et hiérarchisé de tendances, de potentialités du Sujet qui demandent à s’actualiser, se concrétiser en s’investissant dans un Objet. Et le but de toute consultation astrologique sérieuse est d’aider le Sujet à trouver son Objet, c’est-à-dire l’œuvre, le métier ou le partenaire qui lui permettront de réaliser le mieux possible les virtualités exprimées par son ciel de naissance et son vécu terrestre.
Lorsque le Sujet a ce que l’on appelle la “vocation”, cela ne pose guère de problème : il choisit instinctivement et spontanément l’Objet qui lui convient, y greffe sans frustration ses tendances astrales, avec une telle qualité de Relation que son Intégration coule de source. Et le Sujet se projetant dans son Objet qui le reflète quasi-parfaitement, il est tentant de réduire cet Objet à un prolongement, une projection du Sujet.
Mais combien d’entre nous ont-ils réellement le loisir ou la possibilité de choisir leur métier, leur partenaire affectif, leur œuvre à accomplir ? Bien peu en vérité. La plupart du temps, il nous faut (Sujet) “faire avec” un environnement (Objet) humain, historique, géographique, social, culturel, politique, économique, spirituel, que nous n’avons pas choisi et auquel nous sommes bien obligés d’essayer de nous adapter. Bien souvent, on prend le métier que l’on trouve ou celui pour lequel on a été programmé au cours des études, et non celui dont on rêve. Et pour survivre, on passe parfois toute une vie à exercer un métier (Objet) auquel on se sent profondément étranger (Sujet).
Le modèle S.O.R.I. (initiales de Sujet, Objet, Relation et Intégration) est essentiel pour décrire la relation entre l’individu, son thème natal et le reste du monde. Le S.O.R.I. intègre le modèle R.E.T., qui lui-même intègre le zodiaque. En effet, il est impossible, en analysant un Thème, de savoir si l’individu qui vit ce Thème est subjectif ou objectif. Et pourtant, c’est un véritable fossé qui sépare la subjectivité de l’objectivité.
Avant de préciser ce que recouvrent ces deux notions, illustrons-les concrètement :
▶ Point de vue subjectif
Exemple : tel individu est né sous une opposition Vénus-Saturne dominante, qui le sensibilise à la complexité et la difficulté des attachements affectifs. S’il est subjectif et qu’il vit très mal cet aspect, il se fera par exemple du monde extérieur, objectif, l’opinion suivante : “La vie n’est que la douloureuse expérience d’amours malheureuses.” De même, un astrologue subjectif interprétera ainsi cet aspect : “Si vous ne parvenez pas à trouver le bonheur affectif, c’est la faute à votre opposition Vénus-Saturne.”
▶ Point de vue objectif
Exemple : nous avons cette fois affaire à un individu aussi objectif que faire se peut. Avec la même opposition Vénus-Saturne, sa vision du monde sera cette fois la suivante : “Étant donné que je fonctionne ainsi, j’ai plus que d’autres tendance à décrypter mon expérience du monde à travers le prisme d’une dissonance Vénus-Saturne, ce qui n’exclut nullement d’autres approches du réel.” Et l’interprétation d’un astrologue objectif sera elle aussi beaucoup plus nuancée, du style : “La dissonance Vénus-Saturne vous sensibilise, plus que d’autres, à la complexité des liens affectifs. Vous pourrez éventuellement satisfaire cette tendance en l’investissant dans un être qui, comme vous, ne se satisfait pas d’un bonheur trop simple. Que vous y parveniez ou non, vous serez de toutes façons plus doué que d’autres pour repérer quand, en quoi et comment un être, une situation ou une œuvre relèvent objective ment d’un manque affectif.”
Il peut être extrêmement difficile, voire impossible de réellement communiquer avec l’individu subjectif de l’exemple n° 1, à moins de partager en tous points sa vision subjective du monde et des êtres qui l’habitent, laquelle se réduit à l’axiome “Il n’y a pas d’amour heureux”. Et il sera vain de tenter de le convaincre qu’objectivement, l’ensemble des phénomènes humains ne se réduit pas à cet axiome. Par contre, la communication peut être beaucoup plus facile, même si on ne partage pas son point de vue, avec l’individu de l’exemple n° 2, qui a le même thème mais qui est objectif. On confrontera alors des visions du monde différentes, en sachant que chacun, selon son thème et son vécu, témoigne de la réalité à sa manière.
Sujet | Objet | Relation | Intégration |
Excitabilité | Signal | Communication | Symbole |
Haut niveau Moyen niveau Bas niveau |
Simple Composé Complexe |
Représentation Existence Transcendance |
Unique Duel Multiple |
Énergie | Espace | Temps | Structure |
Au plan du Sujet, chacun de nous “voit midi à sa porte” (une expression populaire qui décrit à merveille la subjectivité). Chacun de nous, qu’il en soit ou non conscient, regarde, interprète et juge le monde extérieur à travers les lunettes déformantes de sa propre histoire. Une histoire faite de ses croyances, de sa sensibilité, de ses a priori, préjugés et parti-pris hyper-conditionnés par l’éducation, la société et la culture dont il est issu et par les expériences personnelles qu’il a vécu.
L’individu subjectif se construit ainsi une vision du monde et une image de soi qui sont très souvent fort éloignées des réalités objectives, et parfois même en totale contradiction avec elles. Le Sujet a du mal à se décentrer de son propre point de vue, à se remettre fondamentalement en question : il lui est extrêmement difficile de prendre de la distance par rapport à lui-même. Le Moi-Sujet se veut étranger au monde auquel il participe et dont il n’est jamais qu’une des émanations. Il ne comprend pas que l’univers objectif résiste à ses projections, à son vouloir, à son désir.
Deux individus subjectifs en train de communiquer ont généralement un dialogue de sourds — à moins qu’il ne partagent les mêmes préjugés, auquel cas la communication se réduit à deux auto-confirmations à travers le miroir d’une inter-confirmation.
Astrologiquement parlant, aucune Planète, aucun Signe n’a le monopole de la subjectivité. Pour fonctionner subjectivement, il suffit de ne concevoir l’expérience-univers qu’à travers le filtre exclusif et intolérant de ses planètes dominantes… ce qui conduit inéluctablement à refuser d’autres témoignages, par exemple ceux qu’expriment d’autres Sujets chez qui les dominantes planétaires sont exactement opposées. Pour un aveugle subjectif, le monde est aveugle. Pour un borgne, il est borgne. Pour un solaire, un marsien ou un plutonien subjectifs, il est solaire, marsien ou plutonien…
L’astrologue J.-P. Nicola a développé une hypothèse théorique concernant la signification des Maisons à partir des interactions entre le R.E.T. et le S.O.R.I. (voir Anthologie astrologique, tome 1, et Le grand livre de l’astrologue, op. cit). Selon cette théorie, les Maisons I-V−IX sensibiliseraient au référentiel Sujet, les II-VI-X à l’Objet, les III-VII-XI à la Relation et les IV-VIII-XII à l’Intégration. Mais tous les conditionalistes ne sont pas d’accord sur ce sujet.
Au plan de l’Objet, tout change. On sort de la tanière sécurisante de sa subjectivité, on se dépouille de ses préjugés, on se décentre. Certes, il est toujours midi à ma porte, mais quelle heure est-il pour quelqu’un d’autre, dont la porte s’ouvre ou se ferme sur un autre fuseau horaire ? L’objet est “ce qui… existe indépendamment de l’esprit (opposé au sujet qui pense)”.
La rencontre réussie avec l’Objet permet au Sujet de se décentrer, de se voir faire et dire, de ne plus se laisser aveugler par le miroir aux alouettes de sa subjectivité. En étant objectif, on peut comprendre et éventuellement accepter — s’il est fondé — un point de vue aux antipodes du sien propre : quand il fait jour dans l’hémisphère nord, il fait nuit dans le sud. Ce ne sont plus les mythes, les croyances et les projections personnelles qui jugent du juste et de l’injuste, du vrai et du faux, mais les réalités objectives. Le monde objectal n’est pas un tissu de subjectivités entremêlées, mais une réalité interpersonnelle : il existe en soi, il a ses lois, ses structures, son organisation propre, irréductibles à ce que pense le Sujet.
Bien sûr, nous sommes tous prisonniers de notre subjectivité : le Sujet ne peut donc que tenter d’être aussi objectif que possible. La physique quantique a démontré l’interaction constante entre Sujet observateur et Objet observé : si l’Objet est subjectif, au sens où il est le résultat d’une observation, l’inverse est également vrai : le Sujet peut être objectif…
La Relation est “le caractère de deux objets qui sont tels qu’une modification de l’un entraîne une modification de l’autre.” La Relation est également un référentiel qui a ses lois, son organisation, ses structures propres. Il est possible d’analyser la nature, les propriétés et la forme d’une Relation indépendamment des qualités respectives des éléments qui la constituent. Cette Relation est-elle linéaire ou circulaire ? Continue ou discontinue ? Momentanée ou durable ? Fragile ou puissante ? Consciente ou inconsciente ? Imaginaire ou réelle ? D’ordre ou d’équivalence ? Etc. La Relation est interactive. Elle modifie les propriétés intrinsèques du Sujet et de l’Objet qu’elle unit. Le Moi-Sujet n’est lui-même que parce qu’il existe l’Autre-Objet, qui n’est peut-être qu’un autre Moi-Sujet. On échange, on distribue, on négocie, on coordonne, et ce faisant on s’inter-modifie.
Prenons un exemple concret de Relation : le couple humain. Ce couple est autre chose que l’addition simple de deux individualités : il est aussi une entité vivante, une réalité en soi. Lorsque la Relation (amoureuse, amicale ou autre) entre deux êtres est homogène et féconde, les différences objectives se transforment en complémentarités. Plus le temps passe, et plus chaque membre du couple “déteint” sur l’autre. Ne dit-on pas que les très vieux couples unis (c’est-à-dire en bonne Relation) finissent par étrangement se ressembler, comme si la durée de la relation permettait à chacun de s’imprégner du caractère et des comportements de l’autre ?
Autre exemple de Relation : la Société. Celle-ci n’est pas la somme des membres qui la composent. C’est un être de Relation qui, en tant que tel, impose ses contraintes, ses lois et son organisation aux Sujets qu’elle réunit.
Il est extrêmement difficile pour le Sujet d’admettre que le monde objectif résiste à ses désirs : la subjectivité est la chose la mieux partagée et la plus courante. Plus rares déjà sont les individus capables d’objectivité. Les gens réellement sensibles à ce qu’est la Relation sont encore moins nombreux : dans ce référentiel du S.O.R.I., il faut accepter de perdre de soi-même (du Moi-Sujet) pour s’enrichir et se métamorphoser au contact de l’Autre-Objet. Une authentique Relation (qui n’a rien à voir avec une fréquentation, une amitié ou un copinage) est à ce prix.
Le référentiel Intégration peut être défini comme l’ensemble, ou la totalité, à l’intérieur duquel Sujets et Objets sont en Relation. Au plan de l’Intégration, la différence entre Sujet et Objet s’abolit, elle n’existe plus. Il n’y a plus qu’un grand Tout. J’habite le monde qui m’habite. Je fais partie intégrante de l’Univers, et l’Univers fait partie intégrante de moi. Au niveau Intégration, seul compte le climat général, l’écosystème ou le vaste ensemble auquel on appartient.
Exemple d’Intégration : ce que le bouddhisme appelle le nirvana. L’interne et l’externe, le subjectif et l’objectif, le Moi et l’Autre fusionnent dans une Relation homogène : “Le nirvana peut être considéré comme un anéantissement, un état de sérénité suprême, une fusion de l’âme individuelle et de l’âme collective.” On ne fait plus qu’un avec la Nature, le Cosmos, le Divin.
Un autre exemple d’Intégration, moins mystique, est celui que constitue un écosystème. L’écosystème est “l’ensemble des êtres vivants et des éléments non-vivants, aux nombreuses interactions, d’un milieu naturel”. Les quelques milliards de Sujets qui constituent l’humanité font partie de cet ensemble intégrateur : “L’atome, la molécule, la cellule, l’organisme, la société s’emboîtent les uns dans les autres comme un jeu de poupées russes. La plus grande de ces poupées a les dimensions de la planète. Elle englobe la société des hommes et leurs économies. Les villes et les entreprises qui transforment le monde. Les organismes vivants et les cellules qui les constituent.”
Pour un individu, vivre en état d’Intégration, c’est renoncer à toute illusion ego-volontariste, et devenir ce qu’il est au fond : un insignifiant rouage d’un vaste ensemble, d’un climat général qui le façonne, l’imprègne et le déborde de toutes parts. C’est en suivre et en intégrer les mouvements subtils et complexes.
Chaque fonction, famille ou Aspect planétaire peut être interprété en fonction des quatre niveaux du S.O.R.I. Il suffit pour cela de combiner entre elles les significations R.E.T. et du quaternaire S.O.R.I. :
“Avec le S.O.R.I., on situe le référentiel d’un langage, on sait — à l’avance — ce que vont être ses contraintes, ses facilités, ses brouillages en communication.”
Rassemblez en un même lieu un psychologue rigoureusement subjectif (qui croit dur comme fer que la compréhension des grandes lignes du fonctionnement d’un être humain passe exclusivement par l’analyse de ses rêves, de ses “complexes” et les tribulations de sa petite enfance) ; un scientifique rigoureusement objectif (persuadé, lui, qu’il suffit de connaître la carte d’identité génétique d’un être humain pour déterminer son comportement) ; un homme politique rigoureusement relationnel (de ceux qui sont persuadés que l’Homme est le pur produit des rapports sociaux, et qu’en transformant ceux-ci, on changera celui-là) ; et un mystique monomaniaque de l’Intégration (qui ne démordra jamais du fait que nous ne sommes tous qu’une infime partie, un reflet de la réalité divine au sein de laquelle “tout est dans tout et réciproquement”.
Les quatre étant réunis, essayez de les faire communiquer sereinement. Si aucun d’entre eux n’est conscient du niveau relatif (S, O, R, I) où il se situe et d’où il parle, comment pourront-ils, non seulement se comprendre entre eux, mais aussi comprendre les multiples facettes de l’Homme ? Dans le meilleur des cas, chacun aura peut-être raison dans son domaine, mais globalement tort en ce qu’il ne percevra qu’une partie de la réalité.
Pour communiquer, il faut se mettre d’accord sur un référentiel, un langage… Avec le S.O.R.I., on sait d’où et de quoi on parle. Les quatre niveaux du S.O.R.I. (Sujet, Objet, Relation, Intégration) sont également réels, mais aucun n’est autosuffisant — puisqu’ils se définissent mutuellement — et surtout, aucun n’est la propriété exclusive d’une caste de spécialistes.
Il n’est pas nécessaire d’être mystique pour vivre ou parler de l’Intégration, d’être un politicien ou un sociologue breveté pour évoquer la Relation, d’être un membre officiel de l’académie des Sciences Dures pour avoir des lueurs sur l’Objet, ni d’être psychanalyste freudien ou autre pour interpréter les états psychiques du Sujet.
L’astrologie, quant à elle, semble privilégier le référentiel “Relation”. Ce plan, en effet, maintient les différences entre l’Homme-Sujet et le ciel-Objet sans les transformer en antagonismes, et en démontre les similitudes de structure sans en abolir les différences (ce qui est en haut n’est pas comme ce qui est en bas : il est concrètement impossible de confondre un homme avec une planète).
L’Homme est sur Terre et les planètes dans le Ciel… le Tout forme un système intégré et intégrateur, certes, mais l’Objet de l’astrologie est bel et bien l’étude d’une Relation : celle de l’Homme avec le système solaire. Et cette Relation n’est jamais qu’une des multiples Relations possibles à l’intérieur du cosmos physique et de l’univers métaphysique.
Dans la pratique astro-psychologique courante, on interprète en général les planètes au niveau “Sujet”. Dans cette optique, les planètes sont considérées comme incitatrices de fonctions psychologiques déterminant, dans une large mesure, le fonctionnement de l’individu. Les interprétations des Aspects planétaires sont tout à fait caractéristiques de ce plan de référence.
Mais l’astrologie ne se réduit pas à l’astro-psychologie : le R.E.T. peut être utilisé pour décoder, décrypter et déchiffrer maintes réalités qui ne dépendent en rien du fonctionnement psychologique d’un Sujet quelconque. Et par ailleurs, l’interprétation d’un thème ne sera pas la même, selon qu’on aura affaire à un individu plutôt subjectif ou plutôt objectif.
L’anecdote suivante illustre ce phénomène : un physicien nucléaire avait demandé à un ami astrologue de lui interpréter son thème, qui se caractérisait par une dominante “Verseau-T”. L’ami astrologue en question lui avait alors fait une interprétation essentiellement subjective de son fonctionnement psychologique selon son horoscope natal. C’est le type même d’interprétation que vous seriez amené à faire si vous vous référiez exclusivement à l’interprétation des Aspects de ce site. Or, le physicien ne s’était pas du tout senti concerné par cette interprétation. Pire encore : il ne paraissait même pas chercher à s’y “reconnaître”. Pas bête, l’astrologue transposa l’interprétation du “Verseau-T” au plan de l’Objet, interprétant alors, non pas le fonctionnement psychologique du physicien, mais la manière dont il concevait la réalité objective. Cette fois, le physicien convint tout à fait que cette interprétation de son thème décrivait bien la manière dont il appréhendait l’Objet. Et lorsque l’astrologue re-transposa l’interprétation “Objet” en interprétation Sujet, c’est-à-dire astro-psychologique, le physicien admit que c’était bien ainsi qu’il fonctionnait.
Ce physicien était non-Sujet, au sens ou il ne paraissait pas s’être jamais intéressé à la façon dont lui-même fonctionnait. L’auto-analyse n’avait jamais été sa préoccupation majeure. Pour lui faire comprendre son thème, il fallait que l’astrologue quitte les sentiers balisés de l’astro-psychologie subjective.
Il m’est à moi-même arrivé d’interpréter le thème d’un individu qui sortait de longues années de réclusion psychiatrique au cours desquelles il avait été abondamment disséqué sous l’angle “Sujet pathologique”. Il s’était tiré d’affaire grâce à sa créativité : auteur-compositeur-guitariste, il conjurait son mal d’être à travers ses chansons. Plutôt que d’interpréter son thème sous l’angle “Sujet” (pathologique ou non), j’avais préféré interpréter synthétiquement ses œuvres (Objet) et voir avec lui quelle Relation il avait établi avec elles, car l’important n’était pas pour lui de savoir comment il fonctionnait (Sujet), mais dans quelle mesure il s’était guéri par l’intermédiaire de sa Relation avec ses chansons.
Il est impossible d’interpréter ainsi un thème si l’on ne dispose pas du modèle S.O.R.I.
▶ Le S.O.R.I., le caducée et l’I.R.O.S.
▶ Le modèle S.O.R.I. et les Maisons
▶ Le problème des significations des Maisons
▶ Introduction au système S.O.R.I.
▶ S.O.R.I., R.E.T., Logoscope, information, structures et fonctions
▶ À propos du Logoscope…
Les significations planétaires
par
620 pages. Illustrations en couleur.
La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.
La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.
La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.
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Pluton planète naine : une erreur géante
par
117 pages. Illustrations en couleur.
Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.
Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?
Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !
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