Les exemples d’interprétation que nous donnons sont très loin d’être exhaustifs : ils ne font qu’indiquer et esquisser un cadre général décrivant la problématique du Signe. Ils ne sauraient donc être pris au pied de la lettre. Chaque être, en effet, apporte ses propres réponses, plus ou moins originales, aux questions que soulève un Signe. Il n’y a pas de recette. En vous aidant de la Théorie du zodiaque et en combinant logique, observation et imagination, vous pourrez développer mille autres significations possibles, mille autres variations sur le même thème.
Il est possible que votre Signe solaire ne soit pas dominant dans votre thème natal. On peut par exemple être né sous le Signe du Bélier, alors que le Signe le plus valorisé est le Taureau. Dans ce cas, il vous sera probablement difficile de vous reconnaître dans les interprétations qui vous sont proposées ici. Pour vous sentir concerné, il vous faudra vous reporter aux interprétations correspondant à votre Signe dominant. Pour déterminer quels Signes sont dominants dans votre thème natal, n’hésitez pas à visiter notre site et à réaliser votre mini-portrait astrologique gratuit grâce à notre logiciel Astrosoft.
De même que le Cancer se ferme après l’excessive réactivité des Gémeaux, le Capricorne, succédant au Sagittaire, rompt avec l’associationnisme de l’Automne. Nous sommes en présence d’un blocage au second degré. L’être saturé de liaisons conditionnelles remet en cause son attitude. Contraste avec le type précédent, c’est un solitaire, ramassé sur lui-même, hanté par l’absolu.
L’inhibition extinctive intervient lorsque les signaux extérieurs n’annoncent rien de sérieux pour les aspirations fondamentales de l’être. Nous voilà bien au cœur de l’univers psychologique du capricornien. Est-ce froideur, indifférence ou éloignement du critique, notre homme se défie de ce monde du dehors, foire aux chimères, il se garde de ses sens, sources d’illusion, de sa pensée même, n’est-elle pas un parti-pris déguisé ? Crédit est mort ! Quand il voudrait croire encore, il ne le ferait point sans preuves à l’appui. L’abîme se creuse entre les choses et lui.
Ainsi l’extinction le détache du superficiel, de l’apparent. Si la sociabilité n’y trouve pas son compte, le capricornien gagnera par son impassibilité fonctionnelle le pouvoir de s’adapter à des tâches d’une grande difficulté. Sa force consiste à rechercher parmi tous les signaux (sonores, lumineux, verbaux) les seuls capables de conduire à une satisfaction valable, à un absolu. Là est le secret capricornien : les convictions d’une classe, les besoins d’une politique ne le touchent pas, il se veut neuf, étranger, pur ; il voile son cœur, il tente de supprimer les a priori de sa classe et de son tempérament pour découvrir ce qui est essentiel, irréductible.
Là est le secret de son comportement : il ne se fie pas à l’augure et ne prend avis de personne. Une carrière droite s’offre à lui, elle se moque de l’opportunité, imperméable aux tentations de la popularité ou aux concessions faciles. Le but ne marchande pas ; il n’est pas exclusif, il est total, c’est un aveuglement : la nuit de ce qui compte. Le grand homme du Capricorne est un incorruptible, un intègre, étriqué sans doute (il est beaucoup de choses communes qui ne lui font ni chaud ni froid), mais profond, sur, solide, rare.
L’inhibition extinctive n’est pas sans favoriser les qualités pratiques. Que dire d’un homme qui sait défendre ses affaires contre les emportements d’une mode, garder son sang-froid, voir au-delà d’un intérêt immédiat ? Il est bâti pour une réussite durable. Et certes, le Capricorne, en contrôlant ses réflexes, en restant de marbre pour les stimulations inadéquates, a de bons atouts pour s’imposer. Tôt ou tard, le temps lui rend justice. En mettant les satisfactions fondamentales de son côté, comment n’aurait-il pas raison à la longue des conditionnements trompeurs ? Ainsi, les hommes reconnaissent les mérites d’un Capricorne lorsqu’ils cessent d’exagérer les leurs, c’est-à-dire assez tard.
L’inhibition extinctive se dépouille du relatif, du contingent, de l’inadéquat, au bénéfice d’un absolu qui, chez le type riche, est généralement lié à la notion d’être total. Mais ce dépouillement ne sert pas nécessairement des “absolus” de qualité. Il n’est pas toujours question de réjouir la conscience morale, l’amour de la justice ou la vérité pure. Il y a d’autres centres absolus : la haine, l’ambition, la cupidité. Le capricornien animé par l’une de ces exigences instinctives, ne tergiversera pas sur le choix des moyens, il consumera tout pour atteindre ses fins : les scrupules, les punitions terrestres ou post-terrestres ne le fléchiront pas. Il risque alors de s’ajouter aux tyrans, passionnés inflexibles, ambitieux, égoïstes fanatisés, réduits à un désir-force ou à une idée-clef. Hormis leur absolu, ils ne connaissent rien et perdent leur ressemblance à l’humain.
Nous avons vu que les stimulations préférentielles du Printemps sont de l’ordre de l’énergie, l’Été nous a donné l’importance des qualités de l’espace dans le conditionnement, l’Automne celle du temps. Avec le Capricorne, nous entrons dans un quatrième milieu conditionnel : la structure. La structure peut être tenue comme source d’excitation ou d’inhibition. Les êtres réagissent positivement ou négativement à la notion d’ordre, d’architecture, de cohérence abstraite ou concrète. l’observation de la nature révèle la continuité de certains principes à travers des manifestations apparemment dissemblables. Des phénomènes différents par l’intensité, l’espace, la durée, reposent parfois sur le même schéma, dépendent d’une même architectonique. Sur le plan esthétique, nous appelons “harmonie” cette solidarité immatérielle mais sensible ; sur le plan philosophique, elle évoque les idées-mères de Platon et en psychologie les Archétypes, images primordiales capables, selon Jung, d’inspirer la psyché. Nous ne voyons pas toutefois que la “structure” soit le fief de l’idéalisme ; située sur le terrain d’une pensée neutre, elle se définit comme une réduction à une organisation originale, simple ou complexe.
Les nombres sont les meilleures représentations des structures. Pour l’intellect, ils sont à la base d’une connaissance dépouillée du monde. Ils sont le moyen de cette connaissance qui atteint le manifeste dans son architecture. Les Nombres et les Symboles géométriques sont aussi les supports d’une voyance spirituelle, ils constituent une sorte d’alphabet du Sacré. De nos jours si l’on se gausse de l’arithmosophie, étude qualitative du nombre, il faut voir de quel “respect” on entoure le nombre quantitatif (statistiques, scrutin majoritaire, surface corrigée, monnaie, etc.).
Le capricornien a besoin d’intégrer une structure, c’est-à-dire allégoriquement de se sentir atome, molécule ou système. Il se conçoit bien dans une globalité originale. Pièce maîtresse ou simple rouage, il s’identifie à toute l’armature, formant avec elle l’unité indissociable, la cohésion mystique ; le serviteur est dans le Maître, le Père dans le Fils.
D’autre part, le capricornien a le souci d’organiser sa personnalité en créant entre chacune de ses composantes un rapport stable, une hiérarchie de termitière. Bien informé sur lui-même, discipliné, il est de ces hommes dont l’action a de lointains ressorts. De ces hommes dont on redoute les raisons lorsqu’on connaît leur façon de perdre les batailles pour gagner la guerre. Le divorce qu’ils entretiennent entre l’apparent et le non-apparent n’est pas fait non plus pour rassurer les témoins de leurs actes. On imaginera sans peine les variantes d’une structuration pauvre, le père Jacquemart en est le prototype.
À première vue, l’Intuition n’a pas sa place au Capricorne, Signe réputé rationnel. Le rationnel pour le capricornien riche n’est qu’un moyen, sa logique est orientée par une pré-connaissance : inspiration, grâce ou hypothèse, à partir de laquelle les éléments de l’esprit s’ordonnent. Dans les mécanismes d’une découverte, la révélation précède la connaissance. L’intuition trouve sa place au dernier quadrant du Zodiaque. Elle ne peut être intégrée par la conscience, que lorsque l’être dispose d’une mémoire regorgeant d’expériences sensibles, de tensions affectives, de données intellectuelles. Sur ce terrain surabondant mais passif, l’intuition apporte une nouvelle vie. L’alphabet grâce auquel le capricornien intègre l’intuition est fort dépouillé, c’est le symbole mathématique le plus souvent. Quelle que soit sa simplicité apparente, le terme employé reste “lourd” de tout ce qui lui est inhérent.
Le capricornien intuitif, abstrait, adapté, base sa conduite sur une anticipation de l’esprit plus forte que la réalité. Il voit la conclusion de ses actes au départ de leur déroulement. Une fois cette conclusion admise, la vie — traduisons le film des événements — devient une formalité. C’est un fataliste, actif dans la mesure ou il s’identifie à ce que la fatalité parait lui réserver. Il n’est pas rare que son introversion saisisse l’anticipation comme un a priori dont découlera l’inéluctable. Autrement dit, l’intuition lui dévoile un destin, une finalité, qu’en type introverti il rattache aux déterminismes du sujet.
L’Automne (‘V−’) nous a édifiés sur la défense mobile, la sélectivité, le caractère acquis, le courage et la peur de l’homme pour l’homme. Ces valeurs se figent au Capricorne, la méthode défensive est changée. L’être modifie moins sa tactique suivant l’opportunité, il adopte une stratégie. Les flèches ennemies ne le touchent pas et, face à l’attaque, l’inertie d’inhibition lui donne une façon d’endurer qui épuise l’assaut. ll se trouve, certes, moindrement adapté lorsqu’il faut une riposte immédiate. Aux finesses tactiques, aux subtilités de la provocation, il oppose une indifférence efficace dans les grands combats, mais ridicule dans les à-côtés de l’agressivité.
Le capricornien, héritier de la sélectivité de l’Automne, tend à transformer le choix difficile en obstruction systématique. L’attitude, a priori, est dédaigneuse. Rien de ce monde ne semble fait pour répondre à son goût. Les fruits les meilleurs le laissent insensible. N’a-t-il pas pour l’homme, ce sommet de la création, l’admiration la plus mitigée du zodiaque ? L’idéal de pureté, de perfection absolue, situé au Capricorne, mérite d’être étendu à l’hiver ; il découle de l’inertie d’inhibition exprimée en sélectivité cristallisée.
Pavlov a lui-même établi la correspondance entre la schizoïdie et l’inertie d’inhibition. Sans aller jusqu’à la rupture d’avec le réel qui affecte surtout les types faibles, le type normal Capricorne accuse une tendance à l’isolement. Le malaise provient généralement de la prépondérance de la vie intérieure. Lorsque le centre de gravité pèse du côté du Moi, l’extérieur parait falot, de piètre valeur en regard des mille feux de l’introspection. Le développement de la conscience prend de la marge avec le milieu ; l’être devient une énigme, un incompris, un bizarre.
S’il s’agit d’un individu actif, ce sont ses entreprises qui, par leurs buts, leurs procédés, marqueront l’écart avec la “sympathie collective”. La schizoïdie conduit à l’hermétisme intellectuel, à la misanthropie douloureuse, ou à l’action implacable.
L’inertie d’inhibition convient à la construction d’habitudes qui sont autant de barrières et de fermetures au milieu. Elles sont inébranlables, définitives, coulées avec le Moi. L’inertie d’inhibition apporte au second système de signalisation la rigueur, le style classique, laconique, direct, technique, pur. La pensée ne craindra pas de se répéter, d’employer des formules lapidaires. Ses qualités : ordre, précision, méthode, simplicité, construction. Ses défauts : conformisme, sécheresse, culte de l’étiquette officielle, rigueur sacrifiant la vérité, abstraction recherchée.
La constance et la forme de l’inhibition sont évidentes dans la formule ‘F− L−’. Un pareil bloc se prête mal à décomposition. En supposant que la ‘L−’ étaye l’activité extinctive, nous aurons le groupe des endurants au combat ; ils ont une trempe, un caractère, une vocation assez solide (‘L−’) pour se permettre de décanter le monde, de le mettre à nu, de le réduire à la vérité. Avec la formule inverse : ‘L− F−’, on retrouve le groupe des constructeurs ; ils systématisent, codifient, réglementent à partir d’une position clef, d’un centre absolu.
Voilà une composition qui ne ressemble en rien à l’osmose du Printemps. Ici, le composant est trié sur le volet ; le compositeur est sévère, il veut des éléments qui s’emboîtent parfaitement et s’associent intimement dans une unité caractéristique. L’inhibition extinctive participe au mécanisme de construction : elle rejette les faux-semblants et l’à-peu-près ; rien ne doit jurer dans un ensemble cohérent, marqué par un style uniformément égal.
La combinaison d’extinction et composition nous révèle d’autres traits capricorniens. Elle nous place au centre d’une conscience pour laquelle l’ordre existe a priori, (scientifique, social ou cosmique). Il suffit de le chercher, de le vouloir, de l’affranchir des apparences et des signes éphémères. Cette conscience hante le type “monolithique”. La dialectique du rigide et du mouvant apparaît dans le cas d’une situation opposant la conscience, forte de son unité, à un milieu affaibli par ses divisions. On imagine situation plus complexe dès l’instant où la conscience, portée par son besoin de composition s’identifie à un ordre supérieur. Elle rassemble sous le chef de “corps mystique”, “personne morale”, “cause sociale”, des centaines et des milliers d’adhérents. Dans ce cas, l’armature s’étale dans le temps et l’espace comme une nasse, son unité est celle d’un réseau tendu dans les eaux du multiple. Les sentiments d’emprise du Capricorne obéissent à ce schéma.
La notion de force repose sur l’impression de posséder le “secret”, de dominer par des moyens occultes (par les arrières, comme dirait Saint-Simon). La composition se fait par inhérence. C’est le propre de l’unité : elle détient en elle toutes les virtualités (ressources infinies de l’atome pour atteindre nos sens). Enfin, si le cosmos ne forme qu’Un, toutes les parties lui sont nécessaires. Ce raisonnement intervient dans la philosophie déterministe du Capricorne. L’humanisme du Capricorne se situe rarement dans l’actuel. Les types d’Hiver adaptés s’éloignent à la verticale du dialogue social, ils élèvent le débat. Leur Humanisme, empreint de leur goût pour une structuration uniforme, se fonde sur l’abstrait : Raison, Justice ou Ordre. Tantôt intellectuelles, tantôt morales, ces motivations voilent d’une façon plus ou moins habile le souffle de l’absolu.
Chez le type Capricorne, la prédominance de l’inhibition empiète sur le processus de désassimilation. L’être réagit par une rétraction, une “extinction” dans des conditions qui, normalement, appellent une réponse positive. Le système excitable devenu trop faible remet ses responsabilités au système inhibiteur.
L’aspect “original” du type repose justement sur la substitution de la retenue à l’impulsion. Les finesses de l’humour froid spéculent sur le thème du flegme, de l’indifférence, de l’habitude plus forte que tout. Les originaux du Capricorne se remarquent par la régularité caricaturale des coutumes, leitmotiv, principes, qu’ils appliquent à la lettre. Mais le flegme, la régularité qui irrite ou amuse leur permet de rester maîtres de situations où chacun s’affole. Leur courage (parfois involontaire) contribue à leur réputation d’originaux.
L’hyperconditionnement facilité par la phase U.P. crée chez le Capricorne, type d’intuition, une réceptivité exagérée au “sacré” (idéal, cause, etc.). Exagérée parce qu’elle s’empare de broutilles. L’ordre moral s’exerce sur la tenue d’un langage et la fidélité au rite. La “Cause” surmène la susceptibilité nerveuse : on tremble, un sous-entendu la menace, une intention (une mauvaise) conspire contre elle. L’activité mentale, avec une fonction intuitive surtendue, omet de contrôler dans le concret le bien-fondé de ses hypothèses. Les démarches verbales lui suffiront. Beaucoup de savants rejettent l’astrologie et les phénomènes paranormaux au nom de raisonnements orthodoxes. Une notion hyper-susceptible de la “science” officielle les aveugle sur le reste.
L’élévation de la susceptibilité défensive, avec ses hérésies, est figurée par le mythe de Saturne dévorant ses enfants. Le vieux Chronos se défie de ses fils, il en perd à tel point le sens du concret qu’il avale un caillou au lieu de Jupiter. La phase U.P. rend compte de l’avidité du Capricorne : avidité ou frénésie d’assimilation inutile, en deça du besoin réel (hyper-conditionnement).
L’emprise du Capricorne, nous l’avons vu, passe plutôt par l’irrationnel. Elle est dans le bonheur de s’identifier à une structure qui élève l’être à un rang de dignité ésotérique, bonheur de se compter parmi les élus, parmi les archétypes. Agissant par totalité mystique, elle se grise de participer à l’Ordre du monde.
Le manque d’excitation dépense caractérise le type faible du Capricorne. Les classiques de l’astrologie seront d’accord là-dessus. L’inhibition, dans le sens qu’on lui donne généralement : action entravée, trouve sous le signe de Saturne un terrain de choix. Voyons quels sont ses méfaits sur les différents plans de la personnalité. Physiologiquement, on représente le Capricorne maléficié comme un être chétif, frissonnant aux moindres bises, couvant la maladie pendant la convalescence. Il n’est certes pas doué pour l’effort, c’est plutôt un coutumier de la fatigue. Pour ne pas s’exposer à des dépenses auxquelles son organisme ne saurait faire face, il facilite son penchant à la sédentarité, son goût de l’économie et sa frugalité. Sur le plan affectif, le manque de dépense naturelle conditionne une gamme de complexes. Le non-émotif en ignore la plupart, puisqu’il jouit d’un égoïsme serein, passif et innocent comme la pierre à laquelle il ressemble par l’insensibilité. Pour l’émotif, il n’en va pas de même ; l’affectivité, privée du dynamisme qui permet le défoulement, stagne dans ses embarras, entasse ses élans refoulés. L’impuissance à affirmer les aspirations du cœur se poursuit dans un comportement appelant les ruptures, les séparations, l’isolement.
L’indéfinissable est la clef de cette âme où l’amour est synonyme d’impossible. Dans les rapports sociaux, on sait le manque de spontanéité, les attitudes d’infériorité, la défiance exagérée du Capricorne faible. Le manque de dépense naturelle peut jouer également sur le plan intellectuel. En ce cas, la retenue de la pensée se traduit par le calcul, la rumination, le culte du secret et le machiavélisme intellectuel. Les connaissances accumulées restent intransmissibles ou trop inactuelles pour retentir dans le monde pratique.
La fonction Sensation, archaïque ou absolue, joue au Capricorne un rôle perturbateur. Les perceptions de l’être limitent le dialogue avec le milieu. En dehors d’une carence toute physiologique, parlons d’une carence du pouvoir d’intégrer les messages de la sensation (ou d’en tirer un profit pour l’adaptation). En ce cas, le monde devient un sphinx pour chacun de nos sens. Certains chercheront des accommodements : une place chaude, pas trop large, la présence limitée des objets dont on a éprouvé la fidélité. D’autres affronteront le combat avec une conscience inquisitrice, ils notent les questions du Sphinx. Ce sont des phénoménologistes, ils se bornent à voir, sentir, éprouver la résistance des corps ; ils détaillent la multiplicité des contradictions en rejetant tout critère et même tout esprit critique. Fonction absolue, la Sensation conduit à une survalorisation de l’expérience pure.
La sensation évolue vers un rétablissement d’équilibre. Elle contient déjà en soi les éléments du futur. En ce sens, la réaction pragmatique, malgré son étroitesse, pourrait et retenue comme un progrès. Cette fonction est associée au Jour, symbole de renouveau que les Chrétiens font coïncider avec la naissance du Sauveur. L’imagerie chrétienne enseigne ici qu’il faut être d’abord l’enfant nu, rejoindre dans un naturalisme primordial le bœuf et l’âne, pour pouvoir ensuite affronter la crucifixion et dépasser le stade matériel (symbole de l’Ascension).
La faiblesse du pôle diurne au stade Capricorne, n’autorise pas un grand rayon d’action. Parfois, l’excitabilité reste purement chronique. L’être trahit les variations de sa cyclothymie par de brèves périodes de fébrilité, tout dépend du degré de désadaptation. Dans une crise simple, nous découvrirons l’aspect “infantile” du caractère : rêveries décousues, taquineries, espiègleries, jubilations et niaiseries. Si l’atteinte est plus profonde, nous aurons l’alternance entre l’état de subexcitation (durant lequel l’imagination brosse de chatoyants projets) et l’état de stupeur douloureuse, inexprimable (par manque d’excitation dépense). L’humeur est tantôt euphorie, tantôt hébétude. Si le contenu émotif est intense, les irruptions de la ‘v+’ confirment le sens commun dans sa mauvaise opinion du maniaque : cet agité dont on a lieu de craindre la déraison. Dans la mesure où l’on considère l’émotion comme le maintien d’un certain contact avec le milieu, nous aurons les cas extrêmes de désadaptation en privant la ‘v+’ de toute charge affective.
Nous entrons alors dans le désordre moteur, dans une parodie de la manie pourrions apparenter à l’hystérie. La formule ‘f+ v+’ met en présence, d’une part l’intransmissible (prostration), d’autre part la subexcitation. Imaginons un être aux sensations multiples, vivant par les pulsations de son cœur, la surabondance de ses ambitions, imaginons cet être dans une prison étroite, nous aurons une idée du tragique Capricornien. La ‘v+’ peut prendre le dessus, mais son comportement n’est pas en concordance avec les intentions. L’inexprimable et le mal-exprimé se rejoignent en une seule angoisse.
Textes extraits de La Condition solaire, éd. Traditionnelles, 1964.
Le petit livre du Capricorne
par
49 pages. Illustrations en couleur.
Ce livre présente et explique les trois zodiaques : celui du décor des constellations, celui de l’astrologie traditionnelle basé sur les Quatre Éléments symboliques (Feu, Terre, Air & Eau) et celui de l’astrologie naturelle basé sur les phénomènes astronomiques objectifs.
Interprétation du Capricorne selon la symbolique classique et selon ses réflexes dans le zodiaque naturel (force, vitesse, équilibre) ; interprétation du Capricorne en fonction des planètes dominantes ; le Signe solaire & le Signe Ascendant.
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