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en Astrologie Naturelle

Indice de concentration-dispersion des déclinaisons

Dans les Cahiers Conditionalistes n° 21 et 22 de l’année 1993, j’ai proposé l’utilisation d’un nouvel indice en astrologie mondiale (“Dites-moi pourquoi ?”). L’idée remonte à l’année 1991 et j’en avais fait part à Jean-Pierre Nicola. À l’origine, c’est l’utilisation des déclinaisons en astrologie mondiale par Gustave-Lambert Brahy, qui me pousse à chercher dans cette direction. L’objectif recherché est de simplifier la lecture des graphiques de l’astrologue mais comment y arriver ? Je connais les travaux de Jean-Pierre Nicola et les améliorations apportées par Richard Pellard, et je me dis qu’il est possible d’utiliser l’indice de concentration-dispersion de Jean-Pierre, dit “Indice SAVA”, pour la répartition des déclinaisons.

L’indice

À l’origine, je calcule un indice pour la période de 1986 à 2000 mais j’utilise une méthode légèrement différente (j’utilisais la somme des intercycles plutôt que leur accroissement) que celle utilisée par Jean-Pierre et j’obtiens le graphique suivant :

Je ne poursuivrai pas mes investigations plus avant, mais le maigre, résultat obtenu avec ce graphe, corrobore ceux obtenus, par Jean-Pierre Nicola avec son indice “SAVA” (Sommation Avances Vitesses Angulaires). L’aspect général du graphe est conforme à l’évolution des événements qui se passe, durant cette époque, sur la planète (chute de mur de Berlin, effondrement de l’empire soviétique, guerre du Golfe, etc.).

Depuis lors, j’ai continué mes recherches sur l’ensemble du XXe siècle et également sur la période qui va de 1980 à 2010. La méthode utilisée, pour obtenir cet “indice de concentration-dispersion des déclinaisons” est analogue, et le mot est faible, à celle utilisée par Jean-Pierre Nicola.

▶ 1. On détermine la position, en déclinaison, des planètes lentes à une date déterminée, le 1er janvier de chaque année, par exemple. Exemple :

▶ 2. On détermine, ensuite, l’avance parcourue (accroissement) par chacune des planètes durant un intervalle de temps fixé : mois, trimestre, semestre, année ou autre. Dans notre exemple, on constate que l’accroissement des planètes est de 6° 26′ pour Jupiter, 1° 29′ pour Saturne, 1° 15′ pour Uranus, 29’ pour Neptune et 46’ pour Pluton.

▶ 3. On calcule l’accroissement, en valeur absolue, de chacun des intercycles de Jupiter à Pluton, de Saturne à Pluton, d’Uranus à Pluton et celui de Neptune-Pluton et l’on obtient :

▶ Jupiter-Saturne = 4° 27′
▶ Jupiter-Uranus = 5° 11′
▶ Jupiter-Neptune = 5° 57′
▶ Jupiter-Pluton = 5° 40′
▶ Saturne-Uranus = 0° 44′
▶ Saturne-Neptune = 1° 30′
▶ Saturne-Pluton = 1° 13′
▶ Uranus-Neptune = 0° 46′
▶ Uranus-Pluton = 0° 29′’
▶ Neptune-Pluton = 0° 17′

La somme de tous les accroissements des intercycles pour l’année 2002 est de 26° 14′.

▶ 4. On détermine alors les intercycles appliquants. Un aspect, entre deux planètes ou plus, est appliquant lorsque la planète la plus rapide a dépassé l’aspect d’opposition et va vers la conjonction de l’autre(s) planète(s) plus lente(s). Un aspect est séparant, lorsque la planète la plus rapide s’éloigne de la plus lente après l’aspect exact.

Durant l’année 2002, Jupiter applique Saturne, Uranus, Neptune et Pluton : soit, un total des aspects appliquants pour Jupiter de 21° 15′. Saturne se sépare des autres planètes. Uranus applique Pluton, tout comme Neptune applique Pluton, ce qui donne pour Uranus et Neptune un total de 46’. La somme des aspects appliquants pour l’année 2002 est donc de 22° 01′.

▶ 5. On détermine, ensuite, le rapport des aspects appliquants A sur le total des aspects pour la période choisie T, par exemple l’année, et l’on procède de la sorte pour chacune des périodes choisies.

Le rapport A/T varie, en théorie, entre 0 et 1. En dessous d’une valeur de 0,5, les planètes sont majoritairement en phase de séparation et au-dessus d’une valeur A/T = 0,5, il y a plus de planètes en application qu’en séparation.

Les zones du graphe obtenu, au-dessus de la valeur A/T = 0,5, correspondent aux périodes critiques du siècle, durant lesquelles les hommes ont tendance à s’exciter plus que de coutume. On y retrouve, bien entendu, les principales guerres et autres crises économiques.

Lorsque les valeurs du graphe sont inférieures à la valeur A/T = 0,5, un calme “relatif” règne sur la planète Terre. Souvent, ces périodes sont relatives à un certain développement économique, sociale et scientifique.

Pour la période relative au XXe siècle, j’ai représenté un graphe jupitérien et un graphe saturnien qui n’intègre pas Jupiter.

Dans le graphe jupitérien, intitulé Indice concentration-dispersion des déclinaisons, c’est évidemment Jupiter, la planète la plus rapide des 5, qui module principalement celui-ci. “Ce qui est rapide est plus présent et actuel que ce qui est lent, et ce qui est présent est plus politique que philosophique.” Le graphe représenté, ci-après, épouse les fluctuations des valeurs jupitériennes ‘rE’ et il doit, théoriquement, être plus représentatif des luttes pour le pouvoir, l’autorité, la suprématie et l’ordre, au sein de la société contemporaine.

On obtient, pour la période de 1900 à 2000, le graphique de nature jupitérienne suivant :

Le graphe suivant est le graphe saturnien de l’ICD des déclinaisons, pour le siècle dernier.

Ce graphe, de nature ‘tE’ (fonction saturnienne), se caractérise par des variations moindres dans son allure générale. Il se signale par quatre temps forts : 1903–1918, 1930–1944, 1960–1968 et 1974–1990. Modulé par les fluctuations saturniennes, ce graphe est représentatif des changements lents et profonds de notre société. Certes, l’allure générale du graphe saturnien est assez semblable à celle du graphe jupitérien, mais les variations de la courbe sont moindres et elles persistent plus longtemps. L’impact de Saturne doit se faire sentir à beaucoup plus long terme que celle de Jupiter, et ses modifications semblent beaucoup plus fondamentales.

J’ai également établi pour la période qui va de 1980 à 2010, cette double représentation jupitérienne et saturnienne.

Si l’on tient compte des événements qui se sont déroulé ces dernières années, on constate, et c’est logique, que les conséquences des événements du 11/09/2001 ont commencé à se manifester de façon plus évidente (Jupiter oblige) à partir de l’année 2002.

Les temps forts, de ce graphe jupitérien, sont caractérisés, par des aspects de parallèle (même déclinaison N ou S) ou des aspects de contre-parallèle (même déclinaison des planètes mais en N et l’autre en S) entre Jupiter et les quatre autres planètes.

Le graphique suivant représente le graphe ICD Saturnien pour la période de 1980 à 2010.

Comme dans le graphe précédent, les temps forts sont rythmés par les aspects d’antisce ou de contre-antisce entre Saturne et les trois autres planètes. La grande différence résulte dans la nature même de Saturne ‘tE’, planète du long terme, qui marque des changements dont l’effet a une portée plus considérable.

Le graphe saturnien devrait concerner des modifications des valeurs essentielles de la société qui, souvent, débouchent sur un nouvel essor de la connaissance, pour le pire ou le meilleur.

L’allure générale des graphes jupitérien et saturnien incite à penser que nous ne sortirons pas de la crise actuelle avant la fin des années 2009–2010. Ceci dit, on peut penser que ces années pourraient être propices en découvertes scientifiques, médicales et même astrologiques.

Conclusion provisoire

La grande question que l’on peut se poser, à la lecture de cet article, à quoi sert, réellement, cet “indice de concentration-dispersion des déclinaisons des planètes lentes” ?

La réponse à cette question est de deux ordres. D’abord, elle confirme la validité de l’indice “SAVA” de Jean-Pierre Nicola et d’autre part, comme le dit justement Jean-Pierre, “le séduisant des déclinaisons est l’introduction d’une quantité objective (autant que les vitesses) et géocentrique. Cela devrait permettre de contrôler ou d’avoir une idée plus précise de l’efficacité du zodiaque des déclinaisons qui groupe les signes par familles de quatre (équinoxiaux, centraux, solsticiaux).

La technique utilisée ici repose sur le critère qualitatif de la séparation (la planète la plus rapide s’éloigne de la plus lente) et réciproquement, sur celui de l’application (phénomène inverse). Le critère quantitatif est évidemment celui de la déclinaison des planètes lentes, de Jupiter à Saturne. Il est quasi certain, que l’utilisation de la planète Mars dans l’indice ICD des déclinaisons, permettrait d’apporter des précisions supplémentaires, je ne l’ai pas fait, par manque de temps et de courage.

Il est aussi incontestable que l’étude de cet “indice de concentration-dispersion des déclinaisons” pourrait être affiné. On pourrait, par exemple, étudier les variations de ces indices sur un intervalle de temps mensuel, trimestriel ou semestriel. La technique serait certainement grandement améliorée en attribuant une orbe aux aspects d’antisce ou de contre-antisce qui permettrait de mettre en évidence la durée réelle de ceux-ci, mais dans ce cas se poserait également le problème de la grandeur à attribuer à ces orbes.

Il faudrait, également, utiliser pour chaque cycle, un coefficient spécifique de valorisation (rapport l/g, par exemple) et nous pourrions peut-être découvrir de nouvelles voies de recherche. Le champ d’investigation de cet indice est encore vaste et même si celui relatif à l’ICD des déclinaisons des planètes lentes s’avère stérile il n’est pas interdit de penser qu’il ouvrira la voie à d’autres recherches en astro-mondiale.

Bibliographie

▶ La clef de la prévision des événements mondiaux et des fluctuations économiques et boursières. Gustave-Lambert Brahy. Éditions Traditionnelles 1989.
▶ Dictionnaire astrologique. Henri.-J. Gouchon. Éditions Dervy 1992.
▶ L’astrologie, André Barbault, entretien avec Michèle Reboul. Pierre Horay 1978.
▶ L’Astrologie mondiale. André Barbault. Fayard 1979.
▶ L’Astrologue n° 37 & 42 (1978).
▶ Cahiers Condionalistes 21/22. L’Histoire au point, Anthologie astrologique, J.-P. Nicola.
▶ Les méthodes prévisionnelles. J.-P. Nicola. C.C n° 3.
▶ La théorie des déterminations astrologiques de Morin de Villefranche. H. Selva. Éditions Traditionnelles. 1984.
▶ Opposition n° 2. J.-P. Nicola. Comac 1996.
▶ Opposition n° 1. André Barbault, 1974.

Article paru dans le n° 19 du Fil d’ARIANA (avril 2003).

Cet article vous a été proposé par Maurice Worme

Voir aussi :

▶ Astrologie mondiale : une méthode
▶ Indice de concentration-dispersion des déclinaisons
▶ L’astrologie pouvait-elle prévoir le krach boursier d’octobre 2008 ?
▶ La grippe aviaire d’Élizabeth Teissier
▶ Le conditionnement en astrologie mondiale
▶ Élizabeth Teissier, Pluton en Scorpion & l’épidémie de Sida
▶ Réflexions sur l’astrologie mondiale


Les significations planétaires

par Richard Pellard

620 pages. Illustrations en couleur.

La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.

La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.

La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.

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Pluton planète naine : une erreur géante

par Richard Pellard

117 pages. Illustrations en couleur.

Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.

Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?

Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !

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