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Association pour la Recherche et l’Information
en Astrologie Naturelle

Les fondements de l’astrologie physique sont-ils expérimentalement contrôlables ?

L’astrologie conditionaliste dispose d’un système d’outils conceptuels variés et homogènes : le zodiaque réflexologique-noologique, le R.E.T., le S.O.R.I., le rapport chrononologie-simultanéité ; et la distinction symbole/signal, leurs relations duo-duelles, permettent de ne pas s’égarer dans l’histoire de l’astrologie, comme dans n’importe quelle histoire, car il s’agit d’un autre outil noologique applicable à tous les domaines de la connaissance… la Noologie étant l’analyse et la classification des différents types d’esprit, la recherche des liaisons qu’ils offrent, et l’étude de l’interaction des esprits.

Ces outils issus autant de l’analyse des symboles astrologiques que des signaux astrométriques qui les sous-tendent, mettent en cause pour les réunir ou les désunir, le fonctionnement de l’esprit, et des structures mentales que d’aucuns disent imaginaires. Dès lors que l’homme est en cause, on comprend la tentation de réduire l’astrologie à une projection qui fait de l’univers Objet le reflet de l’univers Sujet. Et dès lors que l’on parle de science en marche cette version ne peut plus nous satisfaire.

L’analogisme n’ayant pas été proscrit de la pensée conditionaliste, je comparerai nos modèles à des enfants qui ont grandi. Hors du nid originel, ils ont acquis une indépendance extra-astrologique et, à l’œuvre sur des chantiers moins obscurs, bien malin qui saurait d’où ils viennent s’il n’est pas prévenu. Il y a des enfants qui ont honte de leurs parents, qu’ils renient ou cachent. Pour le moment, ce n’est pas notre cas… bien qu’un jour ou l’autre, il faudra ruser pour sortir du ghetto. D’ici là, plutôt que des enfants ingrats, j’ai choisi ceux qui honorent et justifient leurs parents. C’est-à-dire : puisque les concepts conditionalistes viennent de l’astrologie, est-il possible en les interrogeant par des discours, des hypothèses suivies d’expériences para-astrologiques, de trouver leurs propres clefs et, avec elles, un au-delà de l’astrologie qui, sans remonter jusqu’à Adam et Ève, dévoilerait un peu de l’identité des grands-parents. En somme, si l’astrologie nous a livré des concepts indépendants, outils efficaces en dehors de toute référence céleste, il me parait normal de penser qu’elle découle elle-même d’une logique plus grande, et que les fonctions découvertes par les astres et les Signes sont plus universelles, fondamentales que leurs manifestations astrologiques. Selon le principe hautement scientifique des poupées gigognes et des pelures d’oignon, il faut une plus grande dimension pour enrober et comprendre l’inférieure. La Palisse n’aurait pas mieux dit.

L’astrologie s’expliquerait donc par sa poupée gigogne et sa pelure d’oignon supérieure. Chez les symbolistes, la loi englobante n’est rien d’autre que l’analogisme qui a beaucoup d’attrait du fait de son double visage, rationnel et irrationnel. Cependant, les poètes et les mathématiciens n’en usent pas de la même façon et il ne s’agit pas toujours de la même fonction en dépit d’un terme commun qui, comme les Signes et Constellations, prête à confusion. J’ajoute que si les deux styles d’analogisme, le poétique et le prélogique, se confondent au départ, ils finissent souvent par s’opposer à l’arrivée. L’analogisme poétique reste sur son orbite, l’analogisme prélogique quitte sa rampe de lancement pour une destination inconnue et un point de chute très lointain du point de départ.

Chez les spiritualistes, en arrière-plan de l’astrologie, la pelure d’oignon supérieure est évidemment spirituelle, tout comme elle est psychologique chez les astropsychologues, karmiste chez les astrokarmistes. Il ressort qu’en majorité, sans le dire, les astrologues expriment inconsciemment le fait que l’astrologie n’est qu’une pelure d’oignon intermédiaire. Les conditionalistes conscients de cette conjoncture associent l’astrologie au référentiel Relation du S.O.R.I., ce sigle désignant plus de choses que je ne puis en dire ici : un légume monstrueux, plus gros que l’oignon de la science des poupées gigognes, un cerveau-fou ou le Sujet, l’Objet, la Relation qui les unit (ce que l’un et l’autre dénient), forment ou subissent l’Intégration aussi antagoniste envers ses parties qu’elles le sont entre elles en dépit de leurs alliances changeantes.

L’astrologie étant située dans son référentiel, la Relation, de façon explicite chez les conditionalistes, conformément à notre logique et à celle de ce référentiel, on est fondé de chercher l’existence et la nature des liens qui constituent cette relation entre l’Homme et le ciel, les horloges biologiques et les horloges non-vivantes de l’atome, des photons, des gravitons ou de leurs interactions. Cette exigence ne s’impose pas à ceux qui d’autorité situent l’astrologie dans l’Intégration, par la mystique ou l’analogisme, en dénaturant l’astrologie autant que la mystique ou l’analogisme par leur pratique, relationnelle de fait. Ce n’est pas l’astrologie qui explique l’Intégration ou alors elle l’explique mal par un mélange de mythes et de religions, c’est l’Intégration qui explique l’astrologie.

Dans cette recherche complexe, subtile, longue, difficile, — et nous verrons pourquoi — nous allons valider indirectement l’hypothèse physique par la réalité des concepts que l’astrologie utilise et produit.

Fig. 1 : Signaux et symboles communiquent. Dans le rêve ou le mythe se cache parfois le signal concret ou abstrait qui reste à trouver s’il existe. Et nos symboles, une fois déchiffrés, ne sont plus que des mots convenus.

Le rêve

En ce qui concerne la distinction symbole et signal, leurs relations représentables par le schéma R.E.T., on n’a pas attendu le conditionalisme pour observer que des stimuli extérieurs apportaient au dormeur les éléments de construction d’un rêve “illustrant” par un scénario personnalisé, plus ou moins original, la perception qui le dérange, qu’il s’explique pour continuer à dormir, conformément à l’une des fonctions du rêve “gardien du sommeil”.

Le pied est-il fléchi ? On rêve que l’on court, que l’on monte des escaliers, que l’on se hisse sur la pointe des pieds. Parfois, le mouvement s’arrête et l’on se trouve figé dans une attitude qui rappelle celle d’un membre ligoté, ou encore on voit un objet en mouvement, une bicyclette, par exemple, ou enfin l’on rêve que quelqu’un vous marche sur le corps.

Ne se souvient-on pas du rêve de Descartes qui, piqué par un insecte, croit être traversé par une épée ; n’a-t-on pas dans l’esprit le souvenir de quelque rêve où, par exemple, l’on croit marcher sur des glaciers parce que le froid à gagné les pieds, patauger dans une mare parce que la bouillotte s’est ouverte et à laissé échapper une partie du liquide qu’elle contenait.

X… rêve qu’il se promène en montagne, non loin d’un troupeau de vaches qu’il n’entend, ni ne voit, qu’il suppose. Il tient un enfant par les pieds et le semonce. À son réveil, X… constate qu’un écoulement d’eau sur une gouttière évoquait, par résonance, les sonnailles d’un troupeau de vaches en pâturage. Son rêve justifiait plusieurs sons de cloche : un troupeau de passage hors de vue, un enfant tenu en battant de cloche et se faisant sonner les cloches.

Les scientifiques enclins à de promptes généralisations ont déchanté : ils ont appris, ou les rêveurs leur ont appris ensuite que les stimuli internes devaient être aussi importants, sinon plus, que les externes. Après une période de polémique normale, dès qu’il y a un débat et non une autorité dogmatique à congratuler, on a finalement coupé la poire en deux, comme l’écrit Jacques Demotes-Mainard :

L’état fonctionnel du cerveau durant le sommeil peut également contribuer à mieux appréhender la nature du rêve. Durant le sommeil lent, les messages ne parviennent plus au cortex. Le transfert des signaux est en effet interrompu au niveau du thalamus, qui représente la carte d’accès au cortex, l’interruption étant d’autant plus marquée que le sommeillent est plus profond. Pendant le sommeil lent, le cortex est ainsi déconnecté des signaux internes et externes qui lui parviennent normalement durant l’éveil. En revanche, durant les phases paradoxales, le transfert des signaux à travers le thalamus est probablement en partie respecté. L’acheminement des messages sensoriels serait conservé durant ces phases, au moins sous un aspect fragmentaire, filtré ou déformé.”

“La subdivision du sommeil en périodes de sommeil lent et phases paradoxales correspondrait ainsi à l’alternance d’un sommeil ‘sensoriel’, caractérisé par un blocage des entrées sensorielles, et d’un sommeil ‘moteur’ s’accompagnant d’un blocage des sorties motrices. Dans chaque situation, le cerveau conserverait en partie l’un des versants de sa relation au monde environnant. Pourquoi le cerveau ne connaîtrait-il qu’un isolement partiel sous la forme soit d’une déafférentation, soit d’une déefférentation ? Il demeure bien difficile d’y répondre, mais il faut, en revanche, considérer l’impact de cette hypothèse sur le contenu du rêve : le cerveau en proie au rêve ne serait pas déconnecté et indépendant de son environnement, mais intégrerait des messages sensoriels au mode de fonctionnement onirique (Les fonctions du rêve, Science & Vie hors série n° 195. Juin 1996).

J’ai souligné la dernière phrase, importante pour ce qui nous occupe : le cerveau rêvant n’est pas déconnecté de son environnement et il traite des signaux de façon onirique. L’auteur aurait pu ajouter, comme je l’ai fait dans un article pour la revue Carré de décembre 1973 : symboles et signaux communiquent. Précision, depuis, complémentaire : ils communiquent par l’intermédiaire, je devrais dire par la grâce du cerveau… sans lequel, d’ailleurs, aucune communication n’existerait… Le mystère n’est pas dans la communication mais dans l’existence d’une fonction onirique-symbolisante capable de transformer un signal en symbole. Cette transformation est à considérer comme un acquis, ne pas en tenir compte ou opposer symbole et signal comme le font certaines écoles astrologiques à dominante godillots antiques, revient à séparer les hémisphères droit et gauche du cerveau, en constante collaboration. L’hypothèse que l’hémisphère droit des images travaille dans le rêve davantage que le gauche du langage et que la prédominance s’inverse à l’état de veille, à été démentie par les images des EEG. On sait également qu’il n’y à pas de localisations et de fonctions figées : en cas de défaillance, un hémisphère aide ou compense l’autre. Bref, sauf chez les esprits sclérosés par l’âge ou la monomanie, le cerveau est souple et dynamique, ce qui convient à la pensée conditionaliste anti-typologique lorsqu’il s’agit de typologies d’un statisme caricatural.

En conformité à sa symétrie structurale et ses symétries fonctionnelles, le cerveau pensant, et non plus rêvant, s’occupe en général de transformer les symboles en signaux… ce que nous tentons de faire à propos de l’astrologie. Ce qui — toujours pour des raisons de symétrie inverse — prend plus de temps que le temps de rêver. Comme je crois l’avoir en partie démontre dans un article des Cahiers n° 26 sur les symétries, dans l’ensemble des rapports possibles inventoriés par le R.E.T. les couples de contraires (sur le modèle des fonctions Vénus-Neptune) sont susceptibles de collaborer, s’amalgamer ou s’intervertir. On peut, en effet, penser en rêvant et rêver en pensant. Question de tempérament autant que d’adaptation.

Le cerveau, organe central de la gestion du corps, de l’âme, de l’esprit, est bien, si j’ose dire, au cœur de notre Sujet. Et, on remarquera que les analogies entre notre interprétation de l’astrologie et la transformation du signal en symbole onirique sont nombreuses. Chez les astrologues sensés, le ciel et ses cycles n’étant qu’un conditionnement, leurs promesses et menaces se modèrent ou s’amplifient selon le bagage terrestre de chacune et chacun en créativité, en intelligence apportée au traitement global des informations conscientes et inconscientes de ses conditionnements. La formule qui remonte à une trentaine d’années : “le thème est une proposition d’être” ou encore “le thème n’est pas le Sujet, mais il peut le devenir” rejoint donc les conceptions modernes des fonctions du rêve. Notamment celle que présente Jacques Demotes-Mainard dans l’article déjà cité :

Le rêve permettrait l’adéquation des stratégies comportementales du sujet à ses propres particularités génétiques et à son environnement. Le rêve serait ainsi, avant tout, le gardien et le guide de l’individuation. Combinant déterminisme génétique et épigénétique, le rêve prendrait en compte des éléments de l’expérience vécue pour les passer au moule de son propre programme génétique.

La fonction d’individuation mise en lumière par Michel Jouvet (6) “recoupe certains aspects de la fonction du rêve selon Jung, qui y voyait aussi un processus directeur, guidant l’édification de la personnalité” (J. Demotes-Mainard). Quant à ce que j’appelle “symbolisation” par opposition à “signalisation”, il faut lui donner le sens assez large pressenti par le philosophe Arthur Schopenhauer de signaux-stimuli “remodelés en des formes occupant le temps et l’espace selon des règles propres au cerveau lui-même” (J. Allan Hobson), c’est-à-dire le sens d’aptitudes strictement individuelles de recréation, reformulation, mise en scène des matériaux, éléments et acteurs que fournit notre incarnation dans l’espace, l’énergie, le temps et la structure. La vie, quoi. Nous savons que les configurations d’un thème peuvent être vécues par l’action, la pensée, la passion, création ou la songerie.

Les 4 faces du S.O.R.I. sont validées. Si le Sujet est là pour dormir et rêver, il peut entrer en relation avec son environnement pour une intégration qui conduit à l’extase des beaux rêves ou pour une mixture cauchemardesque. Mais le Sujet s’oppose à la Relation comme la Relation au Sujet. Entendez par là qu’on ne perçoit seulement les signaux que le cerveau accepte selon l’âge, son état, ses possibilités génétiques et ontogénétiques. Pour tourner en rond, on pourrait classer les signaux en R.E.T. forts, moyens, faibles, et en S.O.R.I., internes, externes, efférents ou afférents… Nous allons nous contenter du registre des signaux “faibles”, plus ou moins transcendants plutoniens et perçus, selon nos savants, durant la phase paradoxale du sommeil, lorsque le cerveau est, pardonnez l’expression, “électrisé” au maximum… comme s’il ne dormait pas… Car on rêve assis, couché ou debout, de nuit comme de jour.

Les signaux faibles laissent perplexes les investigateurs de la transcendance et leurs instrumentations scientifiques. On est en droit de supposer que les très-très faibles leur échappent totalement et que le cerveau en état non-paradoxal perçoit des signaux d’un autre niveau, autre dimension, autre qualité que dans son état paradoxal. Dans ce raisonnement, vous avez reconnu, la logique des niveaux du R.E.T.

Puisque les concepts issus de l’astrologie sont expérimentalement validés hors de l’astrologie, il doit être possible de trouver une expérimentation astrologique de ces concepts.

À ma connaissance, l’astrologue traditionaliste et plus que symboliste Alexandre Volguine, par un effet de symétrie inverse auquel nous sommes tous sujets, est le seul à avoir imaginé, sans en être tout à fait conscient, une expérimentation directe de la transformation du signal en symbole en recommandant de faire le thème d’un rêve fort à l’heure exacte (quoique non garantie par l’État-Civil) du lieu et du donneur qu’il réveille. On compare ensuite les symboles oniriques aux symboles astrologiques, en appliquant les règles de valorisation par les angles, les luminaires, etc. à partir de cette idée, la plus intéressante que je connaisse d’A. Volguine qui m’était infiniment sympathique malgré de radicales incompatibilités noologiques, il y a des expériences pertinentes et saugrenues envisageables. Je pense à réveiller des sujets sélectionnés parmi les bons rêveurs à des heures indifférentes et des heures choisies pour leurs dominantes planétaires. On peut aussi, sans prévenir les expérimentateurs du résultat en attente, demander ce qu’ils obtiennent en images et discours de patients qui se prêtent avec eux à des rêves éveillés. On peut aussi, machiaveliquement, enregistrer les encéphalogrammes des grands rêveurs sous des configurations réputées significatives pour les comparer aux réputées insignifiantes. Toutefois, pertinente ou saugrenue, cette expérimentation demande des spécialistes dont le premier réflexe sera de nous envoyer promener. L’anti-astrologisme constitue l’obstacle n° 1 de la recherche. Il est puissamment soutenu par l’astrologisme dominant, anti-physique bêtifiant quand il n’est pas arrogant.

Un message passe correctement, statistiquement, si les fonctions du récepteur et de l’émetteur sont accordées, et le langage populaire parle de mêmes longueurs d’ondes. La qualité du message varie avec la qualité de l’accord. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre et dans la gamme des espèces aquatiques la taille de l’hameçon sélectionne la taille des poissons. À la version du Sujet se projetant dans le monde, nous avons, par symétrie, celle de l’Objet projeté dans le Sujet. Au plan de la neurobiologie du rêve et du cerveau “électrique”, s’il est impossible de réduire la conscience, le rêve ou la pensée à des données biophysiques (à cause de la pelure d’oignon que nous appelons “Intégration”) en référentiel Objet, on peut s’interroger sur la nature et l’échantillonnage des signaux intégrables aux conditions biophysiques du cerveau récepteur autant qu’a ses performances.

Examinons, pour acquis de conscience, quelques données physiques. En commençant par la plus élémentaire, un homme adulte pèse, en moyenne 75 kg, et son cerveau 1450 g., soit un rapport de 1 à 50. Mais le poids, en dehors de certaines limites (un cerveau de moins de 1 kg est presque toujours insuffisant pour un adulte) ne nous dira rien sur l’intelligence : ainsi, rapporte Isaac Asimov, “le cerveau de Tourgueniev pesait un peu plus de 2 kg, alors que celui d’Anatole France pesait un peu moins de 1200 g”… Les circonvolutions, le nombre faramineux et approximatif de 50 ou cent milliards de neurones serait mieux indiqué, ainsi que celui des connexions entre ces cellules, supérieur, dans un seul cerveau humain, au nombre d’atomes présents dans l’Univers. Je ne les ai pas comptés… c’est ce qu’en disent Robert Omstein et Richard Thompson. En moyenne, un neurone établit ses connections ou synapses avec 10000 autres neurones. Il existe donc dans notre cerveau 100 milliards fois 10000 synapses, c’est-à-dire un million de milliards de synapses. On comprend mieux la migraine.

C’est surtout l’organisation de cette complexité formée de réseaux de réseaux qui pourrait donner une mesure qualitative et une vision insuffisante… car on sait que les neurones perdus en vieillissant — une perte qui ne serait qu’une légende ou un processus moins effarant qu’on l’a écrit — est compensée par des réseaux de synthèse, jusqu’à un certain point et un certain âge également. En fonction solaire, le cerveau peut donc être vu comme un système physique en évolution partiellement autogénérée. À l’image du R.E.T. — parce que le R.E.T. est son image très schématisée — pour gagner du temps dans le traitement de l’information, les neurones fonctionnent par familles (groupes similaires) et simultanéités. La synchronisation permettrait l’échange d’informations à l’intérieur d’un “club” de neurones répondant au même objet. Le couplage chronologie-simultaneité (théorie des âges et R.E.T.) qui paraissait une vue de l’esprit ou précisément parce que c’est une vue de l’esprit est une découverte récente… qui remonte à 1974 chez les conditionalistes. Elle valide ici le principe de fonctions congruentes (associées).

L’ordre de grandeur des neurones, “les briques du cerveau”, est de quelques millionièmes de mètre pour les plus petits diamètres, soit le dixième d’un micron, ou 1 cm divise par 10000. Les plus grosses fibres nerveuses n’ont que 20 microns. La vitesse de conduction d’une fibre nerveuse, en moyenne de 50 m/seconde, est en relation avec son diamètre. Diamètres et vitesses sont en relation avec des fonctions différentes, ce qui, analogiquement et peut-être expérimentalement, peut avoir beaucoup d’intérêt pour notre recherche. Pour comprendre également l’intérêt de cet ordre de dimension rappelons que “La longueur d’onde de la lumière visible est un peu plus courte que les cellules vivantes. À l’expérience de notre propre vision et de la verdure végétale, nous savons tout ce que signifie l’interaction des cellules et de la lumière visible pour la vie sur Terre.” Autre remarque, sous l’angle des analogies structurales : suivant le nombre de leurs prolongements les cellules nerveuses sont dites :

▶ I. Unipolaires : un seul prolongement (muqueuse olfactive et rétine des Vertébrés, système sympathique des Amphibiens.

▶ 2. Bipolaires : deux prolongements d’implantation opposée (cellules à bâtonnets et cellules à cônes de l’œil des Vertébrés, ganglions des Poissons, ganglions du nerf acoustique des Vertébrés supérieurs).

▶ 3. Pseudo-unipolaires : ce sont à l’origine des éléments bipolaires dont le corps cellulaires s’est écarte latéralement de ses deux prolongements, puis rétréci (ganglions spinaux des Vertébrés supérieurs).

▶ 4. Multipolaires : c’est le type le plus hautement évolué, il est pourvu de plusieurs prolongements (presque tous les embranchements du règne animal, en particulier, les Vertébrés supérieurs).

Voilà une classification par l’unique, le duel, le multiple propre aux fonctions planétaires et qui dépasse l’analogisme poétique.

Le cerveau vivant est en état permanent d’oscillations pour le moins électriques. La mort est une irrémédiable coupure de courants oscillants. Ce n’est pas de l’analogisme, le cerveau électrique est une réalité mesurable quantitativement mais, comme l’écrit Allan Hobson, “de même que les neurones ont une taille microscopique, de même leurs signaux ont une énergie infinitésimale. Les axones ont un diamètre de l’ordre du millième de millimètre (ou micron) — aussi petit qu’un cheveu coupé en cent. Les potentiels d’action sont de l’ordre de quelques millièmes de volts (ou millivolts) — voire de quelques millionièmes de volts (ou microvolts) —, si faibles qu’une pile de lampe de poche pourrait stimuler cinq mille de ces sources de puissance.” Pour ce qui conerne la source de cette activité électrique, je vous renvoie aux ouvrages de vulgarisation dont celui, très lisible et de haut niveau, de Jean-Pierre Changeux, L’homme neuronal. Lorsqu’on se pique d’imaginer les chemins possibles du signal astrologique, il est quand même bon de savoir, qu’une “pile électrique”, de 50 à 90 millivolts, se développe au niveau de la membrane du neurone. Comment ? J.-P. Changeux nous l’explique (20) : “L’intérieur du neurone contient, par unité de volume, au moins dix fois moins de sodium que le niveau extérieur, mais dix fois plus de potassium que celui-ci. De l’énergie se trouve donc accumulée départ et d’autre du ‘barrage’ membranaire, sous forme de concentrations chimiques. C’est cette énergie chimique qui va être convertie en énergie électrique. Le passage du chimique à l’électrique fait d’abord intervenir une propriété simple des atomes de sodium ou de potassium : celle de perdre une charge électrique négative — un électron — lorsque ceux-ci sont mis en solution aqueuse. De ce fait, les atomes de sodium et de potassium acquièrent une charge positive : ils deviennent ions positifs et leur déplacement peut désormais créer un courant électrique”.

Toute recherche expérimentale indirecte (en laboratoire) peut avoir à considérer ces données biochimiques et électriques, notamment le fait que de l’extérieur de l’axone vers l’intérieur, la différence de potentiel à une valeur négative d’environ 70 mV. Le petit ouvrage sur L’essentiel du cerveau d’Émile Godaux vous en dira plus et mieux que moi sur les aspects électriques de l’excitation et l’inhibition des neurones. Cette différenciation fondamentale valide neurobiologiquement le zodiaque réflexologique et surtout noologique lorsqu’on sait que les signaux électriques des potentiels synaptiques (excitateurs et inhibiteurs) observés dans les neurones sont à la base du fonctionnement du cerveau. Nous verrons plus loin que l’ordre de grandeur de ces signaux, le millivolt est comparable aux niveaux d’énergie des longueurs d’onde maximales de la température des planetes à leur distance au Soleil… ces longueurs d’onde étant présentes dans le spectre d’énergie de la température effective de la Terre (288°) proche de celle du corps humain. En somme, on restitue le schéma fondamental du R.E.T. en élevant, en abaissant ou en maintenant les niveaux de température du corps ou du cerveau.

Le seui du potentiel d’action : Le potentiel d’action, l’impulsion de 100 mV, ne se déclenchera au sein d’un neurone que si le potentiel de membrane atteint un niveau de −30mV. Aussi longtemps que ce niveau n’est pas atteint, aucun potentiel d’action ne se propage le long de l’axone. L’action d’une synapse modifie le potentiel de membrane du neurone. Une synapse modifie le potentiel du neurone. Une synapse excitatrice rend le potentiel de membrane moins négatif, elle le rapproche donc du seuil de déclenchement du potentiel d’action. Une synapse inhibitrice a l’effet inverse, elle rend le potentiel de membrane plus négatif (elle le fait passer à −75, −76 mV…) et l’éloigne du seuil de déclenchement. C’est ce qui justifie que l’une est dite excitatrice, l’autre inhibitrice.

Les potentiels synaptiques : Lorsqu’une synapse excitatrice est active, elle déclenche une petite modification du potentiel de membrane de 1 mV d’amplitude et de 15 millisecondes de durée. Pour atteindre le seuil de déclenchement du potentiel d’action d’un neurone, seuil qui est de −30 mV, il faut donc qu’au moins 40 synapses excitatrices soient actives en même temps. En effet, agissant ainsi ensemble, elles engendrent un potentiel de membrane passe de −70 mV à (−70 mV + 40 mV), c’est-à-dire à 30 mV. Le seuil est atteint et un potentiel d’action peut se déclencher.

Pour calculer le potentiel d’action synaptique le cerveau ne se casse pas la tête. Le neurone additionne et soustrait comme le ferait un astrologue avec les planètes en Signes d’inhibition et d’excitation.

Rôle des différentes parties du neurone : Les actions synaptiques sont collectées au niveau de l’arbre dentritique. À chaque instant, le corps cellulaire fait leur somme : il additionne les potentiels synaptiques excitateurs (de 1 mV chacun) et soustrait les potentiels synaptiques inhibiteurs. Lorsque cette somme dépasse 40 mV, le seuil de potentiel d’action est atteint. Un potentiel d’action naît au niveau du corps cellulaire du neurone et se propage ensuite de proche en proche le long de l’axone.

Si les modèles astrologiques confirment ceux du fonctionnement du cerveau, par réciprocité et échange de bons procédés, pour le calcul des hiérarchisations, dominantes zodiacales et planétaires, nous gagnerons à nous inspirer de la mathématique simple et ordinale, du cerveau.

Un exemple de ce travail sur les données quantitatives, demande, pour se situer dans le même ordre de grandeur des potentiels d’action des neurones, de prendre la longueur d’onde dominante de la courbe de la répartition spectrale à la température de surface de chaque planète, et traiter cette longueur d’onde par les formules qui donnent sa correspondance énergétique en atomistique.

Le Soleil se comporte approximativement comme un corps noir sphérique à la température (T) de 5777° (degrés Kelvin) et de rayon R = 696000 km. Pour calculer, après démonstration, la température (Tp) d’une planète sans atmosphère qui, face au Soleil à son zénith en absorberait tout le rayonnement on pose Tp = 394° racine carrée de d, en exprimant d en unités astronomiques. Ce qui donne, en le considérant que la distance d = demi-grand axe de l’orbite, les températures Td de la première colonne du Tableau 1. En réalité, les planètes ne sont pas des corps noirs. Les formules de calcul doivent tenir compte de la vitesse de rotation de la planète, et de sa capacité à réfléchir vers l’extérieur un rayonnement incident, techniquement son albédo. Les températures Tp (1re col 2e ligne pour chaque planète) concernent la température superficielle moyenne selon le Bureau des Longitudes.

Pour une température T, bien qu’un corps noir rayonne dans toutes les longueurs d’ondes, il émet préférentiellement dans un domaine particulier. La longueur d’onde qui correspond au maximum de rayonnement est inversement proportionnelle à la température Kelvin. Les résultats, en microns, sont indiqués dans la 2e colonne du tableau 1.

En atomistique, les niveaux d’énergie et les transitions (en relation avec les nombres entiers) entre ces niveaux s’observent et se mesurent par des fréquences, donc des longueurs d’onde. La 3e colonne du tableau 1 indique à quelles énergies, exprimées en électron-volt (eV) correspondent les longueurs d’onde obtenues par les températures Td et Tp de la première colonne du tableau. Ce n’est pas une équivalence, mais l’audace de la comparaison fera bondir plus d’un scientifique orthodoxe. L’astrologie ne peut certes pas se démontrer par les voies qui la rejettent. La correspondance pour les températures Td et la constante de 0,074 mV qui en ressort, rejoint la constante de 166 km/s signalée dans de précédentes publications. Les équations impliquées dans cette relation diront qu’il s’agit ou non d’une coïncidence.

Les demi-grands axes des orbites principales, à l’exclusion de Mercure et avec 2,77 UA pour les astéroïdes, ont pour moyenne géométrique 5,32 UA…, à cette distance, proche de la valeur du demi-grand axe de Jupiter, la Am correspond à 73 millivolt (mV), la valeur absolue du “potentiel de membrane” du neurone au repos étant de 70 mV. L’amplitude du potentiel d’action d’un neurone est toujours de 100 millivolts. C’est une valeur absolue, très proche de celle de Mars en température réelle, à sa distance moyenne au Soleil. Le potentiel d’action, d’impulsion de 100 mV ne se déclenchera au sein d’un neurone qui si le potentiel de membrane atteint un niveau seuil de −30 mV. 30 mV, c’est la valeur proche qui apparaît pour Pluton et Neptune, la valeur d’Uranus étant de 40 mV, valeur significative pour déclencher un potentiel d’action.

J’ai démontré dans les Éléments de cosmogonie astrologique (Éd. COMAC) que les planètes lentes, de Pluton à Jupiter sont correliées à une polarité géométrique opposée aux planetes rapides, de Mercure aux astéroïdes. À l’heure actuelle, on peut donc raisonner avec les distances planétaires, les températures, les Am correspondantes comme un neurobiologiste pourrait le faire avec une configuration de potentiels synaptiques.

S’il se confirme que les interférences température/gravite/électromagnétisme, pour un récepteur biologique évolué, sont une bonne voie d’explicative, l’astrologie “science en marche” doit s’attendre à une longue route. Les températures planétaires varient avec l’activité solaire, la distance au Soleil, la vitesse de rotation et de translation, l’albédo, l’angle de phase géocentrique (aspect Soleil-planète) et, en topocentrique (domification), avec l’angle d’incidence de l’astre (coordonnées horizontales des hauteurs/azimuts). Ces paramètres négligés élucident les échecs et les imprécisions de l’astrologie. Ils invitent à penser que l’astrologie contemporaine, très en deçà de ses possibilités, est à l’âge de pierre de son devenir. Mais on ne s’engage pas dans la jungle d’une recherche complexe par un parachutage aventureux. Il faut préalablement étudier le terrain et les voies de communication praticables. Les théories et les hypothèses remplissent un rôle “d’éclaireurs” impropre aux statistiques et à l’empirisme. Lorsque le hasard montre une direction inattendue, seul un théoricien est capable de la percevoir et de la suivre… avec succès si le hasard ne s’est pas moqué de lui.

Les concepts dégagés de l’astrologie nous aident à comprendre le cerveau. Le cerveau renvoie l’ascenseur et nous suggère d’appliquer ses méthodes de calculs à l’astrologie… à condition qu’elle soit conditionaliste. Par exemple, l’énergie correspondant à la distance de Jupiter étant supposée positive de +74 mV (dans le modèle absolu) et celle de Mars, −107 mV, la différence algébrique de −37 mV est dans l’ordre de grandeur du déclenchement du potentiel d’action… c’est-à-dire d’une propagation d’influx. Nous accordons ici, le signe ‘−’ aux lentes, le signe ‘+’ aux rapides. Ces polaires s’inversent selon que l’on parle d’émission ou d’absorption d’énergie.

Nous savons, par empirisme, que les aspects les plus forts de Mars-Jupiter (conjonction et opposition) sont précisément ceux des hyper-actifs, comparés à des locomotives. Vous vous doutez bien que pour confirmer neurologiquement cette observation, je ne pouvais pas, a priori, supposer que les températures planétaires transposées en mV par le biais des Am conduiraient à un potentiel d’action d’un neurone.

Je vous ai annoncé : “Peut-on contrôler en laboratoire les fondements de l’astrologie ?” Notre laboratoire est dans l’unité élémentaire du cerveau, le neurone. C’est probablement lui qu’il faudra continuer de tester et interroger. D’aucuns trouveront que je ne manque pas d’imagination et d’aplomb. Il en faut davantage pour sortir de l’impasse anti-signal, et les poncifs anti-astrologiques ne nous aideront pas à cette tâche.

Les couleurs

Poursuivant notre investigation dans les données micro-quantitatives et tout ce que l’on peut en retirer pour tester directement l’effet astrologique ou la validité de ses concepts, j’ai relevé dans un article de vulgarisation les réponses à une question fondamentale : comment voit-on les couleurs ? Toujours dans l’ordre des microns, elles font ressortir le principe des symétries des fonctions planétaires et zodiacales. En effet, on voit les couleurs :

À partir de six couleurs de base : rouge, vert, jaune, bleu, noir et blanc, qui se combinent pour donner toutes les nuances. On pense que le cerveau traite les images selon trois ‘canaux’ de couleurs : blanc/noir, rouge/vert, bleu/jaune. à chaque fois, les deux couleurs d’un même canal s’opposent : une augmentation du rouge se fait toujours au détriment du vert, une augmentation du bleu au détriment du jaune. Cela est lié à l’organisation de notre système visuel”.

“Dans la rétine, trois types de récepteurs (les cônes ‘rouges’, ‘verts’ et ‘bleus’) sont à l’origine de la perception des couleurs. Tous ces capteurs détectent les photons qui frappent la rétine, et traduisent le signal en impulsions électriques qui cheminent dans les neurones. Mais chaque type de capteurs détecte mieux les photons d’une longueur d’onde donnée : les capteurs ‘rouges’ sont plus sensibles aux photons de grandes longueurs d’onde, qui correspondent au rouge, et ainsi de suite. Le système nerveux effectue des opérations sur les signaux issus des trois capteurs : il compare, additionne, retranche. Par exemple, la différence entre les capteurs ‘rouge’ et ‘vert’ engendre le canal rouge/vert ; on pense que c’est la somme des signaux des trois capteurs qui donnent le canal blanc/noir. Comme on possède trois types de capteurs et trois canaux de couleurs, notre vision est dite trichromatique. Mais c’est loin d’être une règle générale chez les animaux.

Dans le “Livre de Neptune”, le couple jaune-bleu est associe au niveau ‘R’ (Représentation), ce qui est assez visible pour le Soleil ; le couple vert-rouge au niveau ‘E’, et le violet-noir au niveau ‘T’. À part le violet au lieu du blanc, la corrélation établie par spéculation analogique n’était pas neurobiologiquement fausse… ce qui prouve que le cerveau nous informe de ses propres signaux, à condition d’être à l’écoute. On peut donc préciser aujourd’hui, que la fonction solaire ‘rR’ serait jaune “petit r” sur fond bleu de “grand R”, la fonction marsienne ‘eE’, rouge “petit e” sur fond vert “grand E”, la fonction plutonienne ‘tT’, noire “petit t” sur fond blanc “grand T”. Ce traitement par couples et symétries telles que le n° 26 des Cahiers les traite, épaule l’hypothèse des signaux physiques constitués d’interactions ou interférences entre un champ général et un champ local (interférence de logique Lune/Mars analogue au couplage onde et corpuscule). Dans le cas de nos couleurs couplées, chaque famille ternaire va recevoir son drapeau, chaque planète sa casaque.

Maurice Chavelli, coauteur avec Jean-Michel Weiss, d’un ouvrage sur la guérison par les couleurs aurait pu vous entretenir de ses experiences et de ses attributions différentes de celles proposées plus haut, et dont je ne fais pas un dogme, en attendant une analyse plus approfondie.

Il existe des tests psychologiques fondés sur les goûts et les dégoûts qu’inspirent les couleurs réduites à 2 groupes de 4 dans le test de Max Luscher, mais pour la recherche qui nous préoccupe, si les projections culturelles font partie des attraits ou rejets que le test doit saisir, ces projections sont indésirables dans la recherche fondamentale.

C’est d’ailleurs pour contourner les projections psychologiques qu’en général je préfère tester les signaux. Les nombres, les quantités dont le Sujet n’a pas conscience, que la plupart du temps, dans le consensus ambiant des astrologues, il méprise, peuvent seuls témoigner d’une astrologie objective, si elle existe. Du côté de nos capteurs neurologiques, adaptes au modèle circulaire du R.E.T., il reste à imaginer des experiences qui confirmeraient les fonctions planétaires, en adoptant comme base d’essais les longueurs d’onde accordées aux absorptions maximales de 0,42 ; 0,530 ; 0,565 microns des pigments bleu, vert et rouge de la vision normale.

La météopathie

La structure du R.E.T. abstrait ou Logoscope, purement numérique, se prête à des transpositions analogiques différentes selon le référentiel choisi dans le quaternaire des signaux : Energie-Espace-Temps-Structure.

L’une ou l’autre de ses transpositions implique la voie de relations réelles avec le ciel. Prenons, par exemple, comme base, le Froid et le Chaud, en accordant le Chaud au Soleil, le Froid à Pluton. La figure circulaire du R.E.T. devient un schema quasi météorologique de convections, avec Mars comme zone frontale. Mercure, qui va du Chaud au Froid, justifie le souffle et les vents attribues à la planète. Son inverse, Uranus, du Froid au Chaud convient aux éruptions volcaniques titanesques. De même, on retrouve les déluges ou les marées de Neptune, les pluies de Vénus, les évaporations orageuses ou non de Jupiter, les infiltrations ou les eaux souterraines de Saturne.

Rien de sérieux, au sens scientifique, n’apparaît dans ces correspondances. La météorologie ne dépend pas des positions planétaires. Par contre, les attributions météo-symboliques accordées aux planètes, témoignent de la réalité d’une structure abstraite s’objectivant dans les variantes des projections symbolistes subjectives. C’est donc la structure qui est efficace. Il reste que la corrélation entre la logique du R.E.T. et les conditionnements planétaires se contrôle en observant chez les sujets plus ou moins météopathes les effets du temps : nervosisme à l’approche du vent, agitation avant une tempête, euphorie par beau temps, détente sous la pluie, déprime par temps froid… etc. En résumé, les constitutions météopathiques font partie des statistiques à consulter pour nous assurer des fondements du R.E.T. avant ses applications astrologiques.

L’espace

Le R.E.T. spatial à deux dimensions et les significations de ses transitions présente de grandes analogies avec l’espace symbolique de certaines écoles de graphologie. Là encore, la structure R.E.T. se manifeste, par des présupposes intuitifs, sans que l’on puisse valider a priori la justesse de son application.

La cinématique des expressions corporelles s’inscrit aisément dans un R.E.T. à trois dimensions, tel une sphère fixe ou mobile. Leur justesse est moins discutable que l’interprétation uniquement spatiale de l’écriture, car il s’agit d’un langage universel neuromoteur qui exprime notre adaptation au champ de pesanteur, subtile et complexe grâce, certes, à l’intelligence, mais aussi à la finesse du squelette. Dans le “Livre de Pluton”, déjà cité, j’ai accordé au squelette une place de choix, en tant que structure adaptée à la gravité terrestre… laquelle, liée à toutes les gravités du système solaire, est supposée transmettre les harmoniques de son réseau.

Nous avons associé le caractère aux formes et aux structures qui le soutiennent. Ensuite, à leurs déterminismes. Si le caractère tient du squelette et si le squelette tient du champ de pesanteur, alors le caractère vient des confluences et mystères de la pesanteur.”

“Avec la contribution globale du cerveau, des nerfs, des muscles, des viscères, le squelette est, par excellence, l’organe d’adaptation mécanique au champ de pesanteur terrestre. C’est lui qui permet les actes de poids, de contrepoids, toute la gestuelle de l’équilibre, au point que l’on pourrait parler d’un ensemble de leviers organises et synchronises, ou de palans mobiles, d’une véritable machination de machines à compenser la pesanteur.”

“Imaginons que ce qui nous cloue au sol (la gravité), nous oblige à des muscles, des efforts de charpente, forme un réseau homogène avec les autres champs de gravité planétaires du système solaire, comme si les planètes étaient autant de pépins d’une orange invisible, alors l’adaptation à la Terre revient, par plusieurs biais, à l’adaptation au ciel. Ou bien, le squelette est le fruit de leur mariage, et nous nous sommes redressés, attirés, modelés, structures par la lyre des gravités planétaires.” (Le Livre de Pluton, Éd. Sand. 1985)

Le cadre de l’expression corporelle se délimite par les trois repères du haut, du bas, du centre, reliés ou non, par les trois directions élémentaires : verticale, horizontale, oblique, par les voies courbes ou droites. La figure 5 donne la représentation en deux dimensions de cette métamorphose du R.E.T..

Une nomenclature complète des postures aux significations psychologiques universelles n’est guère possible dans cette communication mais il faut y songer. J’en ai esquissé quelques lignes dans les Cahiers N° 4 (COMAC. Juillet 1981), reprises ci-dessous, avec des compléments et réorganisées par couples de fonctions :

▶ Représentation de Représentation (fonction Soleil en astrologie) : Postures d’immobilisation verticale et de maintenance du haut. Attitudes statuaires de verticalité figée, solennelle, symbolique des personnages cérémonieux, en haut de gamme des hiérarchies sociales, religieuses, mythologiques.

▶ Transcendance de Transcendance (fonction Pluton en astrologie) : Postures d’immobilisation horizontale et de maintenance du bas. Positions “basiques” du sommeil, du repos, des gisants, de certains ordres religieux ou contemplatifs. Attitudes réputées “anti-stress” et régénératrices d’adhésion à la terre, face au sol.

▶ Existence d’Existence (fonction Mars en astrologie) : Valorisation de la zone médiane droite-gauche par la locomotion, les attitudes frontales, agressives ou non (lancer, pousser, déplacer). Selon Karlfried Graf Durckheim, la puissance intérieure, véritable source d’équilibre physique, de force spirituelle, le “hara”, centre de gravité de l’être, se situe dans le ventre.

▶ Homogénéité (fonction Lune en astrologie) : globalité plastique assurant les liens souples et cohérents des postures précédentes. Posture plus spécifique : la boule.

▶ Transcendance de Représentation (fonction Mercure en astrologie) : De haut en bas. Postures de renversement : faire le poirier, la culbute, la cabriole. Marcher sur les mains. Avec la fonction Mars : tous les défis contre l’immobilité verticale ou horizontale, mais surtout contre la rigidité verticale.

▶ Représentation de Transcendance (fonction Uranus en astrologie) : De bas en haut. Postures de redressement figurant l’émergence, l’effet “ressort”, l’éruption. Surélévation et fuite vers le haut par réaction à l’immobilité horizontale.

▶ Existence de Représentation (fonction Vénus en astrologie) : Transition du haut au plan médian. Postures d’inclination : se pencher, acquiescer, céder, saluer, etc. Toutes attitudes où l’on s’incline à demi sans les limiter à celles de la tendresse.

▶ Existence de Transcendance (fonction Neptune en astrologie) : Transition du bas au plan médian. Postures de semi-élévation, d’émergence partielle. Travail ou repos en position accroupie, agenouillée, en “lotus”, ou jambes croisées.

▶ Représentation d’Existence (fonction Jupiter en astrologie) : Transition du plan médian au haut. Postures de semi-surélévation ou d’activation de la zone centrale au profit de la zone supérieure (un gradin, des tréteaux, une chaire, peuvent être nécessaire au rehaussement d’une expression qui se veut supérieure et brigue l’autorité solaire).

▶ Transcendance d’Existence (fonction Saturne en astrologie) : Transition du plan médian au bas (basique, fondamental). Postures généralement interprétées péjorativement de la zone sous-médiane et sous-ventrale (du nombril aux pieds). Abaissement, réduction de la taille à mi-corps par attitudes d’agenouillement, de marche à quatre pattes mais, aussi, par les activités terre à terre : fouiller, gratter, creuser, enterrer, s’enterrer, enfouir, s’enfouir…

L’homogénéité (lunaire) ne permet pas toutes les combinaisons de postures, et les combinaisons impossibles offrent peut-être là une voie intéressante de découvertes sur la logique du R.E.T. spatial-corporel indépendant des planètes.

L’inventaire de toutes les postures et de leurs combinaisons homogènes ne semble réalisable que par une équipe réunissant un physicien, un géomètre, un anatomiste, un acrobate, un écologiste. Et, aussi, le plus grand nombre possible de personnes, spécialisées ou non, qui ont pris conscience de leur corps comme une écriture dans le champ de la gravité terrestre.

Cette expérimentation du R.E.T. par la correspondance des postures avec les affects, les idées, les situations, qu’elles représentent, est un moyen, plus concret que l’addition des potentiels d’action, d’appréhender son universalité. Ce n’est pas sous cette forme mécanique qu’elle se retrouve en astrologie, et la preuve pourrait être ainsi faite, indirectement :

▶ 1) Que l’astrologie n’exprime pas toute l’universalité d’une structure (celle du R.E.T. ou d’une autre, encore plus intégrante). Pour expliquer l’astrologie, il faut en sortir, se référer à une plus grande dimension qui la contient, qu’elle ne contient pas.

▶ 2) Si la gravité terrestre a suffisamment d’intensité pour influencer visiblement sur nos comportements, les gravités planétaires n’articulent pas notre squelette comme des fils de marionnette. Elles relèvent du subtil et l’on peut supposer que leur faiblesse en intensité devient efficace dans les cas particuliers d’une organisation de l’ensemble des gravités, comme le montre l’organisation cohérente des orbites, et dans le cas d’interférences ou résonances avec des énergies d’un ordre supérieur en intensité (les longueurs d’onde seraient les vecteurs de ces résonances).

Nous avons du mal à valider l’astrologie parce qu’elle relève du subtil et le subtil ne se laisse pas circonvenir par des instruments grossiers mais par des outils complexes. Les scientifiques, leurs moutons et les sceptiques rejettent l’astrologie parce qu’entre autres raisons, les influences gravifiques des masses planétaires sont d’une faiblesse ridicule. En revanche, pour les ondes électromagnétiques, beaucoup tendent l’oreille et les astrologues “physiciens” préfèrent ces ondes aux gravifiques même si leur énergie est faible car, comme l’écrit Igor Adabachev : “Les systèmes biologiques ne supportent pas les actions puissantes, brutales. Par contre, dit-il, il s’est vrai que les organismes réagissent à des doses de forces électromagnétiques 10 milliards de plus faibles que celles qu’ils seraient censés percevoir. On possède des preuves”, continue l’auteur, “et des hypothèses ont été avancées. Dans l’ensemble, on a un tableau approché de l’action des champs électromagnétiques à tous les ‘niveaux’ d’un organisme vivant : au niveau cellulaire, au niveau de l’organe, et de l’organisme tout entier. La conclusion, la voici : tout, depuis la cellule jusqu’à l’organisme humain, est né et à vécu, au cours de l’évolution historique, précisément dans des champs extrêmement faibles. C’est-à-dire dans des champs naturels qui existent sur la Terre, proviennent du Soleil et du Cosmos… Certains détails”, dit-il plus loin, “se précisent. Plus un organisme est complexe, plus il est soumis à diverses incicitations et plus il est sensible, y compris à un spectre plus large d’ondes électromagnétiques et à des valeurs de plus en plus faibles”.

Voilà des arguments de faiblesse tout à fait frappants… qui ont l’effet inattendu de persister dans ma conviction que ce sont surtout les forces encore plus faibles des gravités planétaires qui, en résonance, sont déterminantes en matière d’explicative de l’astrologie. Pour reprendre l’argument d’A. Adabachev, au cours de l’évolution historique, tout est né et a vécu non seulement dans des champs magnétiques extrêmement faibles… mais également dans les champs encore plus faibles des interactions gravifiques particulièrement organisées.

En octobre 1975, à l’occasion d’une conférence organisée par deux associations astrologiques et à laquelle Mme Suzel Fuzeau-Bræsch a participé, Max Lejbowicz informait ses auditeurs de recherches mettant en évidence deux nouveaux processus physiques. À la faveur d’études sur le couplage entre le rayonnement gravitationnel et le rayonnement électromagnétique, on a pu découvrir que chacun d’eux pouvait être induit par l’autre, de sorte qu’il est dès à présent possible de convertir ces rayonnements l’un dans l’autre au sein du champ de gravitation d’un objet condensé.

Je n’ai pas lu les ouvrages cités par M. Lejbowicz et, à l’époque je n’avais pas trouvé le couplage des gravités planétaires avec les niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène illustré par la figure 6.

Pour d’affligeantes raisons corporatistes, les rares scientifiques intéressés par une explicative naturelle de l’astrologie préfèrent les argumentations littéraires de leurs confrères sur le magnétisme que mes démonstrations chiffrées, contrôlables par tous. Elles ne réclament qu’une calculette et un des connaissances mathématiques élémentaires. C’est sans doute trop demander au conservatisme d’une classe sociale, marginale ou académique.

Dans les années 2013–2014, les planetes Pluton, Neptune, Uranus, Jupiter, auront en héliocentrique, à partir de Pluton, des distances angulaires voisines de celles de la figure 6, alors que Saturne sera à 180° de sa position par rapport à Pluton. Je n’ai pas trouvé de configuration semblable (jusqu’à −4000) dans les millénaires précédents. Il se peut que l’ensemble solo-planétaire soit secoué par ce retour de résonances qui devrait, de toutes façons, nous réserver des phénomènes géomagnétiques et magnéto-gravifiques inhabituels. Peut-être même une reconnaissance de l’astrologie en marche ?

Article paru dans les Actes du colloque Astrologie : une science en marche (juin 1997).

Cet article vous a été proposé par Jean-Pierre Nicola

Voir aussi :

▶ Cosmogonie astrologique
▶ Qu’est-ce que la science ? Un golem ou un robot ?
▶ L’anti-astrologisme chrétien
▶ Pour en finir avec l’anti-astrologie
▶ Quelques recherches sur l’influence astrologique
▶ Quelques réponses à un astronome anti-astrologue : expérience vécue
▶ Yves Ouatou et les Zantis en B.D.
▶ Yves Ouatou et l’anti-astrologisme médiatique
▶ Yves Ouatou et les tours de la Défense


Les significations planétaires

par Richard Pellard

620 pages. Illustrations en couleur.

La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.

La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.

La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.

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Pluton planète naine : une erreur géante

par Richard Pellard

117 pages. Illustrations en couleur.

Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.

Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?

Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !

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