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Astrologie et astrologies : écoles, courants et chapelles

Plus vivante et foisonnante que jamais, l’astrologie contemporaine est à la fois une et multiple. Une, parce que tous les astrologues et astrologisants ont en commun de croire qu’il existe une relation entre l’Homme et les astres du système solaire. Multiple, parce que de nombreux courants la traversent. Cette diversité est le fruit de visions du monde, d’options philosophiques et de pratiques différentes, contradictoires, parfois opposées. Lequel d’entre nous ne s’est pas retrouvé, perplexe, devant un rayon de librairie, à feuilleter des livres d’astrologie en se demandant lequel choisir ? Comment séparer le bon grain de l’ivraie ? Comment choisir l’astrologie qui convient le mieux à sa sensibilité ?

Un peu d’histoire…

Les différents courants qui traversent l’astrologie savante plongent leurs racines dans la longue Histoire de cette science méconnue et controversée. Pour en comprendre les causes et les raisons, il n’est donc pas inutile de faire un rapide retour en arrière.

Rappelons donc que l’astrologie a 5000 ans d’existence. Lors de sa naissance en Mésopotamie, elle se confond avec l’astronomie, la religion et la magie ; les prêtres-astrologues forment une prestigieuse caste au service exclusif des rois et pratiquent une astrologie avant tout collective et prévisionnelle. Il faudra attendre environ −400 avant J.-C. pour qu’apparaissent les premiers horoscopes individuels décrivant grossièrement des “profils astro-psychologiques”. Vers −300, à la suite des conquêtes d’Alexandre le Grand, la Grèce antique entre en contact avec l’astrologie babylonienne ; c’est alors que les dieux-planètes mésopotamiens sont rebaptisés des noms des divinités de l’Olympe et que la théorie des quatre Éléments (Feu-Terre-Air-Eau) est introduite dans le corpus du savoir astrologique. Les Grecs ont aussi introduit la distinction entre astrologie “horaire” (prévisionnelle), “généthliaque” (étude du thème de naissance) et “médicale”.

Sous l’empire romain, l’astrologie est à la mode et connaît un grand essor. Mais à côté des recherches des astronomes-astrologues savants se développe une astrologie vulgaire et mercantile exploitant éhontément la crédulité populaire. Les excès de ces charlatans et l’adoption du christianisme par Rome conduiront les autorités à prendre des mesures d’interdiction de l’astrologie. Expulsés de l’empire romain, les astrologues se réfugieront en Perse.

À l’occasion des conquêtes musulmanes, les savants arabes récupèrent le savoir astrologique gréco-babylonien, tandis que l’astrologie a pratiquement disparu en Europe jusqu’au XIIe siècle, époque à laquelle les savants européens la redécouvrent grâce aux traductions arabes. L’astrologie renaît au Moyen-Age et, de 1450 à 1650, on assiste à l’épanouissement d’une grande astrologie savante, notamment grâce à l’invention de l’imprimerie qui permit une large diffusion des éphémérides. En 1520 est même créée une chaire d’astrologie à l’Université papale ! Les astronomes-astrologues triomphent : Copernic, Kepler, Tycho-Brahé découvrent l’héliocentrisme et posent les bases de la science moderne. Hélas, la conjonction des anathèmes catholiques et du cartésianisme naissant sonnent une nouvelle fois le glas de l’astrologie : en 1660, Colbert décrète son interdiction en France. Au XVIIIe siècle, elle a à nouveau quasiment disparu en Europe, ne survivant qu’à l’intérieur de sociétés secrètes (Rose-Croix) et de cercles ésotériques confidentiels, souvent marqués par les philosophies et spiritualités orientales.

Au XIXe siècle positiviste et rationaliste, elle semble complètement oubliée sur le vieux continent : le dernier traité français d’astrologie, celui de Morin de Villefranche date de 1661. Tel un Sphynx renaissant de ses cendres, elle resurgit pourtant au début du XXe siècle et produit à nouveau de rares savants astronomes-astrologues… mais aussi une marée de tireurs d’horoscopes ignorants et mercantiles.

Chaldéens et Égyptiens

Ce bref exposé historique permet déjà de comprendre que les courants de l’astrologie contemporaine s’expliquent, pour partie, par l’époque à laquelle ils se réfèrent. Pour certains, l’astrologie est un savoir antique, sacré et parfait qui ne doit surtout pas se laisser polluer par la science moderne. Pour d’autres, c’est une science de la nature méconnue et en devenir qui a sa place dans les universités. Pour d’autres encore, c’est une connaissance ésotérique réservée à des initiés triés sur le volet ; pour d’autres enfin, elle se mêle à des préoccupations religieuses. Il est évident que les astrologues qui représentent ces différentes tendances n’expriment pas le même point de vue…

Mais une autre ligne de fracture traverse le continent astrologique : celle qui sépare et oppose l’astrologie “chaldéenne” et “égyptienne”. Pour les “chaldéens”, qui se réfèrent aux fondateurs babyloniens et à leurs héritiers comme Ptolémée ou Kepler, l’astrologie est un savoir expérimental, une science basée sur l’observation, indissociable des lois astronomiques et du langage des faits. Pour les “égyptiens” au contraire, l’astrologie est un savoir mystique, initiatique, magique, métaphysique dont la vocation est de traduire le langage des dieux. Pour les premiers, l’astrologie est naturelle tandis que pour les seconds, elle est surnaturelle.

Cette division entre “chaldéens” et “égyptiens” est toujours efficiente aujourd’hui, sous des formes variées, et explique elle aussi les différents courants et écoles d’astrologie. Les premiers, successeurs et continuateurs des grands astronomes-astrologues du passé, soutiennent que l’astrologie, tout en conservant son héritage, doit se dépoussiérer, évoluer et intégrer les connaissances acquises depuis la Renaissance pour essayer de comprendre quelle est la nature de l’influence astrologique. Pour les seconds, l’astrologie est avant tout un savoir symbolique déconnecté des réalités tangibles, concrètes et mesurables, et les réalités astronomiques sur lesquelles se base leur savoir n’ont qu’une importance mineure, voire négligeable. Les “chaldéens”, non fatalistes, estiment que l’influence astrologique est relative, discontinue, et qu’elle s’exprime à l’intérieur d’autres déterminismes (sexe, éducation, culture, etc.). Les “égyptiens” sont en général fatalistes et croient pour la plupart que le destin de l’Homme est écrit dans les planètes et les étoiles. Physiciens, les “chaldéens” pensent en majorité qu’il vaut mieux ne pas amalgamer savoir astrologique et convictions religieuses ou spirituelles. Métaphysiciens, les “égyptiens” associent volontiers l’astrologie aux mystères des religions ou spiritualités (de préférence orientales : karma, réincarnation) de leur choix.

Astrologie divinatoire et astro-psychologie

Les astrologues se divisent encore en adeptes de l’astrologie divinatoire et de l’astro-psychologie. Les premiers pensent que l’astrologie est avant tout une méthode permettant de prédire ou prévoir l’avenir. Les seconds estiment, eux, qu’elle est plutôt un savoir permettant de comprendre le fonctionnement psychologique de l’individu, et que la prévision reste incertaine et aléatoire. Pour les plus fanatiques partisans de l’astrologie divinatoire, tout est inscrit dans l’horoscope, tandis que les plus farouches adeptes de l’astro-psychologie estiment qu’aucune prédiction n’est possible. Entre ces deux extrêmes se trouve toute une population d’astrologues qui essaient de doser divination et astro-psychologie avec plus ou moins de bonheur.

En cette fin de XXe siècle, l’astrologie divinatoire est en perte de vitesse chez les astrologues sérieux (mais pas dans les horoscopes de la presse !). L’astro-psychologie elle-même se divise en divers courants, selon que ses promoteurs se réfèrent à différentes formes de caractérologie, de psychanalyse (Freud, Adler) ou de psychologie des profondeurs (Jung). On a ainsi des écoles d’astrologie freudienne, jungienne, lacanienne, etc.

Sidéralistes et tropistes

Une nouvelle ligne de fracture oppose les astrologues “sidéralistes” aux astrologues “tropistes”. Les premiers, très nombreux en Belgique, pensent que le vrai zodiaque est le zodiaque des étoiles et constellations. Les seconds, largement majoritaires, estiment que le seul zodiaque valable est basé sur les différentes phases (Signes) que traversent le Soleil, la Lune et les planètes dans leur course apparente autour de la Terre.

Individualistes et associatifs

On peut enfin distinguer les astrologues “individualistes” et les “associatifs”. Les premiers ne se réfèrent à aucun courant ou école spécifiques. Ils ont en général acquis leur savoir en multipliant les lectures ou les cours auprès d’astrologues divers et ont ainsi conçu leur propre synthèse personnelle de l’astrologie. Les seconds inscrivent leur réflexion et leur pratique à l’intérieur d’un courant collectif partageant une même vision de l’astrologie… ce qui n’empêche pas certains de jouer les francs-tireurs et de garder une importante marge d’indépendance par rapport à leur groupe d’appartenance.

L’unité des astrologies est-elle possible ?

Vous le savez maintenant, les astrologues sont très loin de former une famille unie et aimante. Courants, écoles et réseaux en compétition se côtoient, se mélangent, s’ignorent, se snobent, s’excommunient et parfois essaient de se fédérer pour tenter de parler d’une seule voix… ce qui bien souvent produit une cacophonie. Vu de l’extérieur, on peut se gausser de ces querelles de chapelles qui paraissent bien vaines par rapport à l’urgence de faire enfin reconnaître l’astrologie savante. Vu de l’intérieur, ces débats sont nécessaires. D’ailleurs, quel savoir échappe aux divisions internes ? Même les physiciens se divisent par exemple entre les “einsteiniens” partisans du déterminisme des lois de la nature, et “quantiques” adeptes de l’indéterminisme. Sans parler de l’incroyable multitude de courants et d’écoles de la psychologie contemporaine.

Est-ce un bien, est-ce un mal ? C’est en tout cas une incontournable réalité. À vous donc de choisir votre école, votre courant, votre chapelle, et d’en changer si elle ne convient pas à votre sensibilité ou à votre approche intellectuelle du monde. Pour vous y aider, vous trouverez ci-dessous la liste des différentes écoles ou courants d’astrologie avec leurs principaux représentants et une courte bibliographie correspondante.

Astrologie traditionaliste

Philosophie : l’astrologie est un savoir initiatique qui existe depuis toute éternité. Elle est née parfaite, achevée, pure, intransformable et incorruptible, telle une Minerve surgissant bottée et casquée du Cerveau plein de Sagesse des Grands Anciens, et peu importe si un coup d’œil sur son histoire démontre exactement le contraire : l’évolution n’est qu’une illusion. Les Dieux dictent leur quatre volontés aux humains par l’intermédiaire de l’Horoscope Sacré. Le matérialisme contemporain et sa science dévoyée, ennemis des ruines de l’Antiquité, est impitoyablement fustigé. L’astrologie représente le règne d’un Ordre Cosmique éternel, immuable, rassurant ou inquiétant selon les points de vue, qui s’oppose au chaos des temps modernes. Le fatalisme et le déterminisme sont absolus, intangibles, implacables. Pour amateurs d’ordre nostalgique.

Biblio : Hadès : Manuel complet d’astrologie scientifique et traditionnelle (Éd. Hadès). Yves Christiaen : Les Maisons égales en astrologie, retour à la tradition (Dervy). Antarès : L’Art de l’interprétation en astrologie (Bussières).

Astrologie humaniste

Philosophie : l’astrologie a pour but de permettre à l’individu de faire régulièrement le point sur son évolution intérieure. Le thème de naissance représente l’ensemble des outils dont dispose l’individu pour dépasser les limitations de sa condition et participer à l’éclosion d’une nouvelle conscience planétaire globale, holistique et transpersonnelle. “L’étude scientifique de la connexité observable entre les phénomènes célestes et les changements plus ou moins caractérisés dans la vie de groupes ou d’individus n’est pas de son ressort”, selon Dane Rudhyar son fondateur. Il est vrai que l’astrologie humaniste s’apparente davantage à une philosophie cosmique, une spiritualité new age qu’à une astrologie proprement dite. Les déterminismes extra-astrologiques sont acceptés et intégrés. Les connexions et passerelles avec l’astrologie karmique et avec le bouddhisme sont nombreuses. Pour amateurs de syncrétisme spiritualiste.

Biblio : Dane Rudhyar : L’astrologie de la personnalité, La pratique de l’astrologie (Médicis), La dimension galactique de l’astrologie (Éd. du Rocher). Alexandre Ruperti & Yvan Othenin-Girard : La symphonie du ciel (Éd. du Rocher) : A. Ruperti & Marief Cavaignac : Les multiples visages de la Lune (Éd. du Rocher).

Astrologie conditionaliste

Philosophie : l’astrologie est une science naturelle méconnue qui fait la jonction entre sciences exactes (astronomie, biologie) et sciences humaines (psychologie, sociologie). “On est, on devient astrologue conditionaliste — un mot qui paraît bien barbare — en mettant simplement l’astrologie au conditionnel. On trouve ensuite naturel de dire qu’elle n’explique pas tout… L’horoscope n’est pas le Sujet mais il façonne sa condition selon les capacités de réponse que permettent les conditionnements terrestres” (J.-P. Nicola). L’astrologie conditionaliste, respectueuse des acquis valables de la tradition mais résolument contemporaine, cherche à comprendre les relations entre l’Homme et les planètes d’une manière rationnelle et imaginative, en se fondant sur des méthodes rigoureuses et en transcendant les oppositions traditionnelles entre astrométrie-astrologie, rationnel-irrationnel, chronologie-simultanéité, cerveau-gauche-cerveau droit. Pour amateurs de rigueur réaliste.

Biblio : J.-P. Nicola : La Condition solaire (Éd. Traditionnelles), Pour une astrologie moderne (Seuil), Pluton, Neptune (Sand), Anthologie astrologique, Uranus (COMAC). Françoise Hardy : L’astrologie universelle (Albin-Michel), Les rythmes du zodiaque (Cherche-Midi). R. Pellard : Sous le ciel de Jarnac, un Scorpion nommé François Mitterrand, Manuel d’astrologie universelle, Les Significations planétaires (Dervy). C. Saint-Pierre : Guide d’astrologie conditionaliste (Saint-Michel).

Astrologie psychanalytique

Philosophie : André Barbault, fondateur de l’astro-freudisme, n’a pas créé d’école ni de mouvement. Nombreux néanmoins sont les astrologues qui, à titre individuel, se réfèrent à son œuvre. Cette dernière n’a pas de philosophie à proprement parler : elle associe et amalgame (pragmatiquement ?) les règles de l’astrologie classique et certains concepts psychanalytiques (le Ça, le Moi, le Surmoi, l’Œdipe, etc.). L’horoscope est le miroir des névroses, psychoses et autres complexes psychiques du Sujet. Moyennement fataliste et un peu suranné, triomphant dans les années 60, l’astro-freudisme est aujourd’hui en déclin. Pour amateurs d’oral ou d’anal.

Biblio : André Barbault : Traité pratique d’astrologie, De la psychanalyse à l’astrologie (Seuil). Philippe Granger : Astrologie psychanalytique, Les destins de Vénus (Éd. du Rocher). Liz Green & Howard Sasportas : Astrologie : le développement de la personnalité (Éd. du Rocher).

Astrologie sidérale

Philosophie : il n’y en a pas. Le sidéralisme se contente de convertir les Signes du zodiaque classique en constellations, tout en utilisant toutes les règles de l’astrologie classique. Pour un sidéraliste, un Bélier n’est pas un Bélier, c’est un Verseau, c’est tout. Pour amateurs d’astronomie sidérante.

Biblio : Denis Labouré : Introduction à l’astrologie sidérale (Pardès). Marie Delclos : L’astrologie des constellations (Garancière). Jacques Dorsan : Retour au zodiaque des étoiles (Dervy).

Astrologie karmique

Philosophie : le thème est le miroir de notre vie intérieure et de nos vies antérieures. Les planètes rétrogrades témoignent de nos mauvais karmas et celles qui se déplacent en sens direct de nos bonnes actions passées. Si vous vous faites renverser par une voiture ou que votre petit(e) ami(e) vous a quitté(e), c’est parce que vous n’avez pas été astrologiquement et spirituellement correct dans votre existence précédente. Traversez dans les clous (en priant pour que les automobilistes respectent les feux rouges) et restez célibataire (en priant pour ne pas céder à un coup de foudre) pendant celle-ci, et vous aurez des chances que tout s’arrange lors de votre prochaine incarnation. L’astrologie karmique est évidemment hyper-déterministe et ultra-fataliste. Pour amateurs de réincarnations fatidiques.

Biblio : Laurence Larzul : ABC d’astrologie karmique (Éd. Jacques Grancher). Irène Andrieu : Lecture karmique du zodiaque (Éd. du Rocher). Germaine Holley : Astrologie, karma et réincarnation (Éd. du Rocher). Sylvie Chermet-Carroy : L’astrologie karmique et les métamorphoses de l’âme (Trédaniel).

Astrologie symboliste

Philosophie : l’astrologie est un discours poético-symbolique coupé de toute réalité concrète mais exerçant néanmoins une puissante influence sur nos pauvres existences d’êtres charnels. Qui parle en se masquant derrière les astres ? Les dieux mythologiques ou l’inconscient selon les auteurs très cultivés et policés. Pour amateurs du proverbe : Entre deux mots il faut choisir le moindre.

Biblio : Yves Haumont : L’astrologie (Le Cerf). Solange de Mailly-Nesle : L’être cosmique (Flammarion). Jacques Halbronn : Clefs pour l’astrologie (Seghers).

Astrologie globale

Philosophie : contrairement à la plupart des courants de l’astrologie classique, l’école globale considère le thème comme un tout dont aucun élément ne saurait être interprété séparément. C’est le seul point commun entre l’astrologie globale et l’astrologie conditionaliste. Sinon, l’approche est essentiellement astro-psychologique et utilise toutes les recettes de l’astrologie traditionnelle en les adaptant à notre époque. Pour amateurs de cohérence sympathique.

Biblio : Claire Santagostini : Introduction à l’astrologie globale (Éd. Traditionnelles).

Astrologie médicale

Philosophie : les astres du système solaire influeraient directement sur notre état de santé et créeraient des prédispositions pour certaines pathologies (voir Astrologie et médecine). La plus extrême prudence est conseillée à la lecture de ces ouvrages. Pour amateurs d’hypocondrie ésotérique exclusivement.

Biblio : Sylvie Chermet-Carroy : L’Astrologie médicale (Trédaniel). Huguette Hirsig : L’astrologie médicale (Dangles).J.E. Emerit : Médecine du corps, médecine de l’âme et astrologie (Trédaniel). André Pierre : De la plante à l’étoile, introduction à la médecine astrologique (Dervy).

Astrologie statistique

Philosophie : l’astro-statistique est un paradoxe. La motivation première de son principal promoteur, Michel Gauquelin, était de démontrer l’inanité de l’astrologie grâce au traitement statistique de milliers de thèmes de naissance. Résultat ? L’influence et les significations traditionnelles de cinq planètes (Lune, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne) et la doctrine des angularités (renforcement de la puissance d’un astre qui se lève, culmine ou se couche) se trouvent confirmées. Pas de résultats positifs en revanche pour les autres planètes, le zodiaque, les Maisons, les Aspects, les Transits… L’outil statistique est-il le meilleur pour valider empiriquement l’astrologie ? Tout dépend de qui l’utilise et de la pertinence des questions qu’on pose. En tout cas, il n’est pas le seul, et il semble bien réducteur et bien grossier pour appréhender la subtilité et la complexité des relations entre l’Homme et les astres… Pour amateurs de sinusoïdes et de pourcentages rassurants.

Biblio : Michel Gauquelin : L’Influence des astres (Dauphin), Ma vérité sur l’astrologie (Éd. du Rocher), Les personnalités planétaires (Trédaniel). Suzel Fuzeau-Bræsch : L’astrologie, la preuve par deux (Robert Laffont).

Astrologie médiatique

Philosophie : devenir riche et célèbre grâce à l’horoscopie et à des prédictions sensationnalistes qui ne se réalisent qu’une fois sur deux. C’est malheureusement cette facette de l’astrologie qui est la plus connue du grand public grâce à la complaisance frivole des médias et des éditeurs. Pour amateurs de stars et paillettes.

Biblio : Élizabeth Teissier : L’astrologie, science du XXIe siècle (Éd. N° 1), Astrologie passion (Hachette). Didier Colin : Manuel pratique d’astrologie (Hachette). Didier Derlich : 12 volumes sur le zodiaque (Hachette-Carrère).

Astrologie chinoise

Philosophie : ce qui est généralement proposé sous l’étiquette “astrologie chinoise” est en fait de l’astrologie populaire vietnamienne. La véritable astrologie chinoise, qui s’apparente beaucoup plus à une numérologie saisonnière qu’à une astrologie (à un tel point qu’elle ne devrait pas porter le nom d’astrologie), est très méconnue. Pour amateurs d’exotisme oriental.

Biblio : Jean-Michel de Kermedec : Les huit Signes de votre destin (L’Asiathèque). Jean Djibril Diaby : La nouvelle astrologie chinoise (Éd. Universitaires).

Astrologie spiritualiste

Philosophie : l’horoscope est un mandala et l’astrologie est un chemin qui mène à la Sagesse ou au nirvana. Sur fond d’astrologie rigoureusement classique, chaque auteur propose son itinéraire en fonction de ses préférences religieuses ou spirituelles, généralement hindouisto-bouddhiste, plus rarement chrétiennes. Pour amateurs d’extases cosmiques.

Biblio : Daniel Giraud : Métaphysique de l’astrologie (Henri Veyrier). Pierre Delebarre : La Porte du ciel, manuel d’astrologie intérieure (Éd. Traditionnelles). Jean-Pierre Labrousse : Astrologie spiritualiste (Maison Rosicrucienne). Yves Christiaen : L’astrologie, le christianisme et l’Homme (Dervy).

Article paru dans le n° 3 d’Astrologie naturelle (juillet 1998).



Cet article vous a été proposé par Richard Pellard

Voir aussi :

▶ À propos de l’astrologie “anthropologique”
▶ Astrologie canine, astrologie cynique ? À propos d’une expérience statistique sur des chiens
▶ Astrologie et astrologies : écoles, courants et chapelles
▶ Astrologie humaniste et conditionalisme
▶ L’astrologie tibétaine et les astrologues du Dalaï Lama
▶ Astrologie tragi-karmique
▶ L’astrologie chinoise : une non-astrologie
▶ L’astrologie karmique : une escroquerie intellectuelle et spirituelle
▶ L’astrologie sidéraliste, une astrologie sidérante
▶ L’unité des astrologies ou la Tour de Babel
▶ Manifeste conditionaliste
▶ Yves Ouatou et les Zastrologues
▶ Yves Ouatou et les Zécoles d’astro


Les significations planétaires

par Richard Pellard

620 pages. Illustrations en couleur.

La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.

La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.

La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.

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Pluton planète naine : une erreur géante

par Richard Pellard

117 pages. Illustrations en couleur.

Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.

Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?

Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !

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