Sur ce problème des qualifications d’influence, l’astrologie naturelle soutient que les critères réclament un réseau d’interactions cohérentes et non des influences isolées. La cohérence du système solaire repose sur ses résonances avec les structures microphysiques de l’hydrogène et macrophysiques du Soleil. Les jumelages planétaires font partie des critères par résonance (les couples, en atomistique, sont monnaie courante). Un astre non formé ou éclaté n’a pas de partenaire exclusif. C’est pourquoi, la théorie qui a prévu de distinguer un R.E.T. lunaire, global, représenté par un seul astre, d’un solaire représenté par les planètes principales, a également prévu d’opposer l’homogénéité de la Lune à l’hétérogénéité des astéroïdes.
Les angles 20°, 40°, 45°, 80° étant des angles approchés, pour compenser l’erreur prévisible entre l’angle réel et l’angle moyen, on peut soit adopter une formule de correction des angles, Â ± 1,5°, soit modifier le coefficient 1,049 de l’expression (4). Enfin, on peut comparer les résultats des deux solutions et choisir la plus avantageuse.
En élevant le coefficient initial de 1,049 à 1,10, on obtient, en unités terrestres, ḡ de Soleil U, Vénus, Mercure, Jupiter, par la formule :
Pour obtenir ḡ de Pluton, Neptune, Uranus, Saturne, on prend −Â au lieu de +Â.
Le détail des opérations donne :
Planète | Â (°) |
L̄ (UA) |
B |
C = B − 0,380 |
D = C3 |
E = D × 1,10 |
ḡcalcul = E × L̄ |
ḡréel (l = 1) |
Soleil U | 80 | 5,32 | 2,065 | 1,685 | 4,788 | 5,27 | 28 | 27,9 |
Vénus | 45 | 0,723 | 1,4142 | 1,034 | 1,106 | 1,217 | 0,880 | 0,902 |
Mercure | 40 | 0,387 | 1,355 | 0,975 | 0,927 | 1,02 | 0,394 | 0,376 |
Jupiter | 20 | 5,202 | 1,1576 | 0,777 | 0,470 | 0,517 | 2,69 | 2,70 |
Mars | 0 | 1,523 | 1 | 0,62 | 0,238 | 0,262 | 0,40 | 0,38 |
Saturne | −20 | 9,55 | 0,864 | 0,484 | 0,113 | 0,125 | 1,19 | 1,18 |
Uranus | −40 | 19,22 | 0,738 | 0,358 | 0,0459 | 0,504 | 0,970 | 0,94 |
Neptune | −45 | 30,11 | 0,7071 | 0,3271 | 0,035 | 0,0385 | 1,16 | 1,16 |
Pluton | −80 | 39,49 | 0,4842 | 0,1042 | 0,00113 | 0,00124 | 0,049 | 0,068 |
Avec : B = cos(Â/2 − 22,5°) / cos(Â/2 + 22,5°)
Il reste le groupe apparemment hors R.E.T. formé par Lune, Terre, Astéroïdes, en retenant Cérès comme le plus représentatif des astricules. La théorie R.E.T. dégagée des significations astrologiques prévoyait un couple Mars-Lune. L’axe a de l’hyperbole équilatère rapportée à ses asymptotes est égal à √(2 × 0,1662) soit : 0,2357 arrondi à 0,236. Si l’on inverse ce nombre comme il a été fait pour les couples précédents : 1/0,236 = 4,2426. C’est la valeur que l’on peut adopter pour retrouver g de la Lune et qui correspond à un angle de 112,38° selon la formule du rapport des cosinus de (Â/2 − 22,5°) / (Â/2 + 22,5°) = cos 33,69° / cos 78,69° = 4,2426 ou 1/0,236. On pouvait difficilement espérer mieux d’une théorie “spéculative”… Dans la ligne des résonances numériques, √(2 × 9) = √18 = 4,2426 mais puisque nous avons choisi les angles, nous situerons la Lune à 90°+ 22,5° = 112,5° = 5/16 du cercle.
La Terre reçoit le même angle que Mercure, ce qui laisse supposer une anti-Terre près d’Uranus, par le rapport L / g, sinon par une distance proche d’Uranus qui demanderait d’interroger la gravité de ses satellites. Ce doublon ou doublet pourrait toutefois satisfaire les cosmogonies qui font de Mercure un rejeton de collision avec une protoplanète dont la Terre serait la masse première. Mars étant lié à la Lune, la Lune à la Terre, la Terre à Mercure, Mercure à Vénus… à notre plus grande honte géocentrique, faut-il supposer que l’astre unique initial, compagnon du proto-Soleil, pourrait être une proto-Terre ? Avec la même honte et sans passer par la Bible, la physique moderne est revenue à ce géocentrisme objectif, tout en se débattant pour en sortir. Je n’ai pas d’âme suffisamment suffisante pour choisir d’entrer ou sortir du Soleil, de Mars ou de la Terre. Mon royaume est celui des ombres et des nombres qui intriguent aussi les lumières de l’anti-astrologie physicienne :
“Initialement connu pour représenter une propriété d’un ensemble, autrement dit une entité distincte de celui-ci (une collection de billes est autre chose, pensait-on, que le nombre de billes de la collection), voilà que le nombre apparaît maintenant en physique comme l’entité ayant seule une réalité suffisante pour que cette science le prenne vraiment au sérieux.” [1]
Du même auteur, Bernard d’Espagnat, très préoccupé par les couples de nombres pour trouver le réel, cet extrait, du même ouvrage :
“Je dois cependant reconnaître que dans une large mesure Bohr [2] a par la (définition du réel expérimental) défait ce que Copernic avait fait. Il a replacé l’homme au centre de sa propre représentation de l’Univers d’où Copernic l’avait chassé.”
Je traiterai de ces problèmes de relation entre nombre et réalité dans un volume métacosmogonique. Dans les éléments de celui-ci, la Terre à 40° d’angle produit sa gravité théorique à :
Planète | Â (°) |
L̄ (UA) |
B |
C = B − 0,380 |
D = C3 |
E = D × 1,10 |
ḡcalcul = E × L̄ |
ḡréel (l = 1) |
Lune | 112,5 | 1/385 | 4,262 | 3,882 | 58,5 | 64,35 | 0,167 | 0,16 |
Terre | 40 | 1 | 1,355 | 0,975 | 0,927 | 1,02 | 1,02 | 1 |
Cérès | −67,5 | 2,77 | 0,56 | 0,187 | 0,0065 | 0,0072 | 0,02 | 0,03 |
Avec : B = cos(Â/2 − 22,5°) / cos(Â/2 + 22,5°)
Parmi les astéroïdes, Cérès est le no 1, le plus volumineux, le premier à avoir été découvert (G. Piazzi, janvier 1801), et il a l’immense quoique illusoire mérite de justifier une pseudo-Loi de Bode aussi illusoire que les pratiques de 1 jour = 1 an ou 4 minutes = 1 jour en matière de méthodes prévisionnelles chez les astrologues symbolistes. Ce présent-passé brillant en fait néanmoins un astéroïde (astricule) représentatif. À diverses reprises, on a vu, en effet, que le rapport L / g et ses substitutions en dg ou d3 pouvait rivaliser avec Pluton dg ou d3. On en déduirait volontiers que Cérès a sa place dans un ciel de naissance, ce que beaucoup d’astrologues ne se privent pas de faire avec ou sans la caution du rapport L / g. En fait, ce rapport, dans la marge de 3 %, s’obtient avec d’autres astéroïdes, tel Vesta d’un rapport L / g sensiblement voisin de Cérès (10 au lieu de 9,54 en unités terrestres). L’astrologie symbolique n’a certes pas de souci de disqualification ou qualification d’astres. Pour cette école les vides (foyers d’ellipses, intersections de plans. géométriques conventionnels) valent les pleins et se confondent dans le même langage de signes sans signaux.
Sur ce problème des qualifications d’influence, l’astrologie naturelle soutient que les critères réclament un réseau d’interactions cohérentes et non des influences isolées. La cohérence du système solaire repose sur ses résonances avec les structures microphysiques de l’hydrogène et macrophysiques du Soleil. Les jumelages planétaires font partie des critères par résonance (les couples, en atomistique, sont monnaie courante). Un astre non formé ou éclaté n’a pas de partenaire exclusif. C’est pourquoi, la théorie qui a prévu de distinguer un R.E.T. lunaire, global, représenté par un seul astre, d’un solaire représenté par les planètes principales, a également prévu d’opposer l’homogénéité de la Lune à l’hétérogénéité des astéroïdes. Il n’était pas possible de prévoir, avant ces résultats astrométriques, que des définitions sémantiques se manifesteraient par une opposition géométrique formelle. Elle nous vaut de situer Cérès à −67,5° pour une opposition parfaite à la Lune, en observant que l’angle de −60°, harmonique 1/6 du cercle, tout en restant dans l’opposition, est mieux indiqué.
J’ai affiché les opérations successives — ce qui, contrairement à d’autres pays démocratiques évolués, n’est pas d’usage chez les esthètes cartésiens de la France rationaliste — pour que les lecteurs vérifient d’eux-mêmes la formule proposée et puissent, fort de ce qu’ils auront contrôlé, répondre aux verbiages anti-astrologiques habituels : coïncidence, hasard, manipulation, etc. Le tableau récapitulatif XXXIV servira de guide :
TABLEAU XXXIV — Comparaisons ḡ réel et calculé à partir des angles Â.
Planète | Â (°) |
ḡréel (l = 1) |
ḡcalcul |
ḡcalcul / ḡréel |
Soleil | 80 | 27,9 | 28 | 1,004 |
Vénus | 45 | 0,9 | 0,88 | 0,98 |
Mercure | 40 | 0,375 | 0,394 | 1,05 |
Jupiter | 20 | 2,7 | 2,69 | 0,996 |
Mars | 0 | 0,38 | 0,4 | 1,05 |
Saturne | −20 | 1,18 | 1,19 | 1,008 |
Uranus | −40 | 0,94 | 0,97 | 1,03 |
Neptune | −45 | 1,16 | 1,16 | 1 |
Pluton | −80 | 0,068 | 0,049 | 0,72 |
Lune | 112,5 | 0,16 | 0,17 | 1,06 |
Terre | 40 | 1 | 1,02 | 1,02 |
Cérès | −67,5 | 0,03 | 0,02 | 0,67 |
−60 | 0,03 | 0,035 | 1,16 |
Pour avoir g en mètres (unités SI), on multiplie le coefficient 1,10 par 6,533 × 10−11, rapport de g moyen de la Terre et de 1 UA en mètres (sensiblement : 1,5 × 1011). Avec le coefficient de 7,19 × 10−11 pour ces unités, le demi-axe L de chaque planète s’exprime donc en mètres.
Désignons la partie de la formule élevée au cube par Hyp3. On obtient :
En calculant les coefficients variables selon les unités utilisées, avec Hyp3, la gravité d’un astre à la surface étant égale à G ⋅ m / r2 ou rayon × densité, on pose indifféremment :
ou avec :
La masse m en kg appelle un coefficient de 1,078 égal à 7,19 × 10−11 que divise G (constante universelle 6,672 × 10−11 m3 ⋅ kg−1 ⋅ s−2).
avec :
Enfin, constante G ⋅ m propre à chaque planète :
Ainsi, bien que les variables, L, m, r, soient officiellement déclarées indépendantes… on peut connaître l’une des trois au moyen des deux autres, dans une bonne marge d’approximation, et au moyen d’une matrice rigide d’angles symétriques décelée par leurs propres rapports.
En fait, cette structure d’angles aurait pu être découverte par hasard, par opérations tâtonnantes sur les données de base sans passer par les d3 et les dg d’une analyse que l’on pourrait oublier pour ne conserver que la formule Hyp3, applicable à d’autres dimensions que solaires et microphysiques.
Nos variables, couplées et groupées, conformes à un modèle déduit de significations astrologiques, ouvrent la voie d’une explicative physique de l’astrologie par le rapport L / g, donc par la gravité. Rares les chercheurs qui ont pris cette voie. Je n’ai guère connaissance, comme document écrit, que de la communication de l’astrologue belge A. Florisoone [3] qui définissait un potentiel d’énergie planétaire en divisant la masse par le cube de la distance (m / L3) ce qui est fort différent du rapport L / g, mais œuvre dans les forces de marée. Pour ne pas trop s’éloigner de l’orthodoxie, ni contrarier ses mandarins, les chercheurs astrologisants d’obédience scientifique préfèrent argumenter dans le magnétisme.
Michel Gauquelin, de son vivant, a suivi cette voie pour s’y fourvoyer en essayant de corréler ses résultats statistiques aux champs magnétiques planétaires. Mars, si important dans ses résultats, possède un champ magnétique (60 gammas) plus faible que celui de Mercure qui, dans ses statistiques, n’apparaît pas plus qu’Uranus d’un champ 15 % supérieur à celui de Saturne, et Vénus dont on voit mal comment se passer dans une cosmogonie astrologique, n’a pas de champ magnétique ! Si le magnétisme a son mot à dire ce sera après la gravité ou en interaction avec elle.
J’ai évoqué en 1977 [4] un changement de gradient gravifique pour donner au processus de la naissance une valeur astrologiquement plus significative que celle de la fécondation de l’ovule. Dans une publication de 1986 [5], des chercheurs comparaient “l’épreuve de la naissance” à un exploit de plongée sous-marine, un stress nécessaire à la survie en raison des décharges hormonales et des modifications fonctionnelles qu’il déclenche. Quel rôle peut tenir le magnétisme dans un travail d’accouchement et la prouesse de naître ? Ce travail fait référence à la pesanteur.
En 1977, l’hypothèse d’une perception de la gravité était aventureuse. En 1992, “trente ans après le début de l’ère spatiale”, il est question de la “perception cellulaire de la pesanteur” [6]. Si des cellules végétales, animales, humaines, répondent à la “microgravité” comme les expériences de biotechnologie spatiale le prouvent, les arguments de faiblesse deviennent des arguments de force… à condition, toujours, d’un récepteur aussi cohérent que l’émetteur peut l’être pour une transmission sélective entre deux systèmes homogènes… sinon, la gravité du Panthéon, pour reprendre l’argument d’un de nos grands classiques en mystification, l’emportera.
Dans une suite possible à ces premiers éléments, il sera davantage question des hypothèses plausibles en matière des voies d’influence et, pour donner leurs chances à celles qui ont été abordées, nous retournerons des angles des rapports g / L à ceux des rapports Ln / Ln − 1 suivant la succession des orbites. Le rapport g / L du Soleil U, où L est une moyenne géométrique de distances couplées, servira à cette transition. Enfin, nous verrons si satellites, anneaux et astéroïdes présentent ou non un système d’organisation comparable ou intégrable à celui des planètes principales.
FIG. 18 — La chaînette, assimilée à une chaîne pesante, est une figure d’équilibre qui fait intervenir l’action de la pesanteur sur un fil tendu entre deux extrémités. Le point le plus bas est appelé son sommet. Dans la chaînette ci-dessus, il est occupé par Mars, et ce sont les gravités comme les longueurs des demi-axes planétaires qui conduisent aux coordonnées d’équilibre. En effet, les valeurs y sont obtenues par les angles de 80°, 45°, 40°, 20°, 0° adoptés pour chaque couple planétaire. Les valeurs x se déduisent de y par : y = a × cosinus hyperbolique de x / a. On obtient ces valeurs en multipliant le logarithme népérien du rapport des cosinus  / Â′ (voir ligne 1 dans le calcul de g) par le demi-grand axe a (Mars) de l’hyperbole de la Fig. 16. Ce demi-grand axe étant égal à 0,2357 ou 1/∛2, il vient :
Couple | y | x |
Lune | 0,53 | 0,342 |
Soleil - Pluton | 0,300 | ± 0,171 |
Vénus - Neptune | 0,25 | ± 0,0817 |
Mercure - Uranus | 0,247 | ± 0,0716 |
Jupiter - Saturne | 0,238 | ± 0,035 |
Mars | 0,235 | 0 |
Relations entre les données x : le produit 0,171 par 0,035 est sensiblement égal au produit de 0,0817 par 0,0716. Le rapport y / x de Lune (soit : 1,55 = tangente 57°,16) est proche de la tangente limite, commune à toutes les chaînettes et égale à 56°,47. Ces relations peuvent servir de base aux calculs des coordonnées d3 des couples, des angles, puis des gravités.
[1] À la recherche du réel. Bernard d’Espagnat. Gauthier-Villars, 1991.
[2] Niels Bohr. Physicien danois (Copenhague, 1685−1962), Auteur théoricien du “principe de correspondance” (1916), du concept de “complémentarité” (1927). Grande Figure de la science “quantique”.
[3] VIIe congrès international d’astrologie. Éd. Pierre Roulland. Paris, 1954.
[4] Pour une astrologie moderne. Jean-Pierre Nicola. Seuil, 1977.
[5] L’épreuve de la naissance. Hugo Lagercrantz et Theodore Slotkin. Pour la science, juin 1986.
[6] La Recherche no 237, novembre 1991.