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La ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter

Entre Mars et Jupiter gravite une “ceinture d’astéroïdes” composée d’une centaine de milliers de corps célestes dont les plus volumineux sont Cérès (le plus gros), Pallas, Vesta, et Junon ; leur masse totale est largement inférieure à celle de la Lune.

Les astéroïdes ont pour la plupart des formes de “patatoïdes

- Du côté des astrologues : la plupart des astrologues les ignorent quand ils font un Thème ; mais une minorité fait figurer les plus gros d’entre eux — et tout particulièrement Cérès — et leur donnent des significations astrologiques basées sur les dieux de l’Olympe dont ils ont reçu les noms.

▶ Du côté des anti-astrologues : les plus rationnels critiquent hypocritement la non-prise en compte des astéroïdes dans les cartes du ciel astrologiques, arguant du fait que puisque ceux-ci existent et font partie du système solaire, les astrologues devraient les interpréter comme les autres planètes.

Puisque le problème existe, abordons-le franchement.

La loi de Titius-Bode

Les astronomes Titius (1729–1796) et Bode (1747–1826) ont imaginé une loi simple, fondée sur la progression géométrique et les nombres simples, pour justifier la répartition des orbites planétaires, selon la formule D = 0,4 + 0,3 × 2 puissance n. La puissance “nième” de 2 y prend la valeur de — l’infini pour Mercure, 0 pour Vénus, 1 pour la Terre, 2 pour Mars, 3 pour une orbite sans planète connue au moment où la formule a été imaginée ; ensuite on continue la progression en ajoutant à chaque fois une unité. Son efficacité prédictive fut confirmée en 1781 lorsque Herschel (1738–1822) découvrit Uranus, dont la distance moyenne au Soleil est de 19,2 Unités Astronomiques : la loi de Titius-Bode prévoyait une planète à 19,6 U.A. pour un rang ‘n’ = 6. Mais le mystère de l’orbite vide du rang ‘n’ = 3 demeurait entier.

Quelques années plus tard, le 1er janvier 1801, l’astronome Piazzi (1746–1826) découvre Cérès, qui se trouve justement sur l’orbite vide avec une incertitude de 5 %. La loi semblait donc bonne : elle fut adoptée par la communauté scientifique. Elle ne commença a donner des signes de ratés qu’en 1846, lors de la découverte de Neptune. Selon la loi de Titius-Bode, Neptune aurait dû se trouver à 36,15 U.A. Or sa distance moyenne au Soleil est de 30,19 U.A., ce qui fait quand même 22 % d’erreur. Lors de la découverte de Pluton (rang ‘n’ = 8), ce fut encore pire : l’erreur était de 49 %.

À la suite de ces énormes ratés, le consensus des astronomes s’est brisé. Les plus lucides pensent que cette loi n’est qu’un artefact. “Les réticents, écrit J.-P. Nicola, pourraient avancer que dans un monde de gravitation régi par une loi en inverse carré (1/R2) il est gênant d’avoir comme loi des orbites une progression numérique (C+k.An). Quel pont jeter entre une loi numérique différente de la loi physique qu’elle prétend contenir ?

Le physicien russe Schmidt a flairé le piège. Délaissant la loi de Titius-Bode, il a séparé les planètes rapides des lentes, justifiant cette distinction par l’hétérogénéité des densités entre les deux groupes. Il a ainsi proposé une formule basée sur deux progressions de racines carrées avec des constantes différentes. “Les racines carrées des distances des planètes forment une progression arithmétique. C’est l’énoncé le plus simple de la loi des distances planétaires”, remarque l’astrophysicien Schatzman, partisan de Schmidt.

Voici les résultats de la loi de Schmidt :

▶ Mercure : 0,62 U.A. (racine carrée théorique), 0,62 U.A. (racine carrée réelle).
▶ Vénus : 0,82 U.A. (racine carrée théorique), 0,85 U.A. (racine carrée réelle).
▶ Terre : 1,02 U.A. (racine carrée théorique), 1 U.A. (racine carrée réelle).
▶ Mars : 1,22 U.A. (racine carrée théorique), 1,23 U.A. (racine carrée réelle).
▶ Jupiter : 2,28 U.A. (racine carrée théorique), 2,28 U.A. (racine carrée réelle).
▶ Saturne : 3,38 U.A. (racine carrée théorique), 3,09 U.A. (racine carrée réelle).
▶ Uranus : 4,28 U.A. (racine carrée théorique), 4,38 U.A. (racine carrée réelle).
▶ Neptune : 5,23 U.A. (racine carrée théorique), 5,48 U.A. (racine carrée réelle).
▶ Pluton : 6,28 U.A. (racine carrée théorique), 6,29 U.A. (racine carrée réelle).

Schmidt ne s’est pas penché sur Cérès… Mais sa loi semble donner sur le papier des résultats remarquables, infiniment supérieurs à celle de Titius-Bode, ce qui a amené Schatzman à écrire que “La différence entre l’observation et la représentation est très petite”. “Elle l’est, rétorque J.-P. Nicola, si l’on calcule le pourcentage d’erreur sur la racine carrée de la distance. L’erreur devient grossière lorsqu’on retourne à ce que l’on se propose de mesurer : les distances et non leurs racines. 8 % d’erreur sur Vénus, 13 % sur Saturne, 5 % sur Uranus, 17 % sur Neptune.

Bref, la loi de Schmidt ne vaut pas mieux que celle de Titius-Bode, et l’énigme de la répartition des orbites planétaires reste entière.

À moins qu’on se penche sur les travaux de J.-P. Nicola qui a exposé, dans son livre Éléments de cosmogonie astrologique, ses recherches sur la répartition des orbites en se basant sur la progression par les angles et le quotient L/g où L = demi-grand-axe et g = intensité de la gravité à la surface des planètes.

Une planète ratée ?

La plupart des astronomes et astrophysiciens pense que les astéroïdes sont des représentants des petits corps qui peuplaient le système solaire primitif, et qu’ils n’ont pu, pour des raisons encore mal connues, s’agglomérer pour former une planète unique. Cérès est donc le plus gros du lot : son diamètre est de 974 km (le 2e astéroïde le plus gros est Pallas, dont le diamètre est de moins de 600 km). Pour comparaison, le diamètre de la Lune est de 3476 km et celui de Pluton est actuellement estimé à 2370 km.

Voici ce qu’écrit J.-P. Nicola sur Cérès (dans le livre ci-dessus mentionné) :

Si la distance héliocentrique de 2,8 U.A. participe a la cohérence du système solaire, en l’absence de critères de sélection comme pourraient l’être le diamètre de la planète ou son excentricité, elle n’a pas de représentant exclusif. Avec une incertitude de 2 % les candidats se multiplient : Pallas (2,77), Lætitia (2,77), Éléonore (2,79), Kepler (2,68), Dembowska (2,92), Eunomia (2,64). L’utilisation des cycles correspondants ne permet pas des analyses contrôlables. À quel astricule revient le mérite de conduire la maturation a l’âge jupitérien. À Cérès, Cybèle, Pallas, ou au matricule 1668 (2,8 UA) ? L’hypothèse d’un effet global, guère mesurable, va à l’encontre du principe de fonctions différenciées qui, pour des raisons encore indémontrées impose un seul astre par fonction… Notre Soleil serait-il en représentation de Représentation s’il n’était seul ? Peut-être, mais un peu moins. Ainsi, en astrologie, les éléments célestes multiples, astéroïdes, parts, aspects mineurs, foyers vides, rejoignent une fonction contraire au Soleil dans leurs significations. Pluton, probablement parce qu’il contribue à l’harmonie du système solaire, reste le représentant décisif, non pas exclusif, de la pluralité”.

Parmi les astéroïdes, Cérès est le n° 1, le plus volumineux, le premier a avoir été découvert (G. Piazzi, janvier 1801), et il a l’immense quoique illusoire mérite de justifier une pseudo-Loi de Bode aussi illusoire que les pratiques de 1 jour = 1 an ou 4 minutes = 1 jour en matière de méthodes prévisionnelles chez les astrologues symbolistes. Ce présent-passé brillant en fait néanmoins un astéroïde (planiticule) représentatif. À diverses reprises, on a vu, en effet, que (son) rapport L/g… pouvait rivaliser avec Pluton […]. On en déduirait volontiers que Cérès a sa place dans un ciel de naissance, ce que beaucoup d’astrologues ne se privent pas de faire avec ou sans la caution du rapport L/g. En fait, ce rapport, dans la marge de 3 %, s’obtient avec d’autres astéroïdes, tel Vesta d’un rapport L/g sensiblement voisin de Cérès (10 au lieu de 9,54 en unités terrestres). L’astrologie symbolique n’a certes pas de souci de disqualification ou qualification d’astres. Pour cette école les vides (foyers d’ellipses, intersections de plans géométriques conventionnels) valent les pleins et se confondent dans le même langage de signes sans signaux. Sur ce problème des qualifications d’influence, l’astrologie naturelle soutient que les critères réclament un réseau d’interactions cohérentes et non des influences isolées. La cohérence du système solaire repose sur ses résonances avec les structures microphysiques de l’hydrogène et macrophysiques du Soleil. Les jumelages planétaires font partie des critères par résonance (les couples, en atomistique, sont monnaie courante). Un astre non formé ou éclaté n’a pas de partenaire exclusif. C’est pourquoi, la théorie qui a prévu de distinguer un R.E.T. lunaire, global, représenté par un seul astre, d’un solaire représenté par les planètes principales, a égalèrent prévu d’opposer l’homogénéité de la Lune à l’hétérogénéité des astéroïdes.

En résumé :

▶ a) La distance de 2,8 U.A. correspondant à l’orbite de Cérès (mais aussi de Pallas, de Junon ou d’Europa) est incontournable lorsqu’on veut traiter du problème des répartitions des orbites dans le système solaire.

▶ b) Selon les recherches et hypothèses astrophysiques de J.-P. Nicola, les effets de Cérès (mais aussi d’autres astéroïdes) ressembleraient à ceux de Pluton.

▶ c) L’influence de la ceinture d’astéroïde serait celle, globale, d’un tout hétérogène, opposé aux effets de l’homogénéité lunaire.

▶ d) Dans un but de vérification expérimentale, l’étude des effets éventuels d’un “stade astéroïdal” dans la Théorie des âges planétaires semble s’imposer. Ce “stade astéroïdal” se situerait entre le stade marsien (jusqu’à 2 ans) et le stade jupitérien (jusqu’à 12 ans). Quelle durée lui attribuer ? La période de révolution sidérale moyenne des astéroïdes est d’environ 5 ans. Va pour un “stade astéroïdal” de 2 à 5 ans. Les effets jupitériens dès deux ans étant indubitables (apparition de la fonction symbolique, apprentissage du langage officiel, socialisation intensive), l’effet astéroïdal se superposerait sous forme de brouillage à celui de Jupiter plutôt que de s’y substituer. On remarque effectivement qu’entre 2 et 5 ans, les enfants se socialisent de manière brouillonne, communiquent de manière absurde. Serait-ce un “effet astéroïdal” parasitant l’effet jupitérien ? Pas impossible… Les recherches sont en cours.

Un cas particulier : Chiron

Cet objet céleste ne se situe pas dans la ceinture d’astéroïdes gravitant entre Mars et Jupiter : son orbite se situe entre celles de Saturne et d’Uranus. Ce qui lui vaut d’être mentionné dans ce texte est le fait que la plupart des astrologues qui prennent en compte Cérès et les plus gros astéroïdes font de même avec Chiron.

Du point de vue astronomique, cet astéroïde (ou cette comète, les avis divergent) fait partie du groupe des Centaures, qui naviguent autour du Soleil entre les orbites des planètes géantes. Les astronomes suppose généralement que ce sont des corps célestes qui ont été éjectés de leurs propres orbites lors d’une collision.

Chiron fut découvert en 1977. C’est un corps rocheux de presque 200 km de diamètre (donc minuscule) et sa durée de révolution sidérale est de 51 ans. Son découvreur, l’astronome Charles T. Kowal, lui donna le nom de Chiron en raison de la double nature homme/cheval de l’animal mythique qu’est le Centaure, ce qui renvoyait à la possible nature astéroïde/comète du corps. Belle illustration, probablement involontaire et pas très scientifique, des relations et interactions entre signaux et symboles

Étant donné que Chiron est beaucoup plus petit que les plus gros astéroïdes de la ceinture astéroïdale et beaucoup plus gros que n’importe quelle autre comète connue, la science, dans sa dé-mesure, continue donc à classer Chiron à la fois parmi les astéroïdes “2060 Chiron”) et les comètes (“95P/Chiron”).

Comme tous les Centaures astronomiques, Chiron n’a pas d’orbite stable sur plusieurs centaines de milliers d’années son orbite ne peut pas être connue avec précision au-delà de 2 000 ans. On estime qu’il s’est fait éjecter de la ceinture de Kuiper (ceinture d’astéroïdes au-delà de Pluton) suite à des perturbations gravitationnelles de nature inconnue.

Du point de vue astrologique, l’astre Chiron a hérité des qualités attribuées au Chiron mythologique.

Chiron (en grec ancien Kheírôn) est un centaure, fils de Cronos (Saturne) et de la nymphe Philyra. Contrairement à la plupart des Centaures, êtres frustes et cruels, Chiron est réputé pour sa sagesse et sa science. Il est à la fois chasseur, médecin, musicien et devin.

À titre indicatif et pour rigoler un peu, voici ce qu’en dit un astrologue particulièrement inspiré : “Quant on étudie de près le rôle qu’il joue dans un thème ou en transit, on s’aperçoit vite qu’il prend une place influente. Il joue en rôle prédominant dans la formation de l’individualité, et représente une voie d’apprentissage qui donne de plus en plus ses fruits avec le temps. On l’appelle le ‘guérisseur-blessé’ ce qui est déjà une indication d’une expérience qui a dû être vécue et comprise personnellement et que l’on arrive à pouvoir transmettre d’une façon ou d’une autre. Il est aussi un symbole important d’une recherche de développement et d’unification des différentes parties de nous-mêmes, physiques, psychologiques et spirituelles. Comme il a un cycle de 50–51 ans, il nous aide à comprendre avec plus d’acuité le passage de la cinquantaine. Nous verrons la signification et comment interpréter cet astéroïde dans un thème : signes, maisons, aspects et transits. Vous serez surpris de la richesse de renseignements offerte par ce thérapeute, qui apporte des solutions au quotidien.

Ce sont bien entendu des sornettes. Il existe quantité d’autres astricules du même type que Chiron. Pourquoi les astrologues ne les interprètent-ils pas ? Sans doute pour une raison très simple : il existe des éphémérides pour Chiron distribués dans le commerce, et il n’y en a pas pour les autres…

Cet article vous a été proposé par Richard Pellard

Voir aussi :

▶ Cérès astronomique
▶ Les astres transplutoniens
▶ Varuna et la bêtise astrologique
▶ La déplanétisation de Pluton, une décision hystérique
▶ Stade jupitérien (de 2 à 12 ans) : l’âge de la socialisation


Les significations planétaires

par Richard Pellard

620 pages. Illustrations en couleur.

La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.

La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.

La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.

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Pluton planète naine : une erreur géante

par Richard Pellard

117 pages. Illustrations en couleur.

Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.

Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?

Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !

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