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en Astrologie Naturelle

Les enfants du Soleil et le négationnisme anti-astrologique

Astrophysicien, professeur à l’université et au Commissariat à l’Energie Atomique, André Brahic est un excellent vulgarisateur scientifique. Il vient de le prouver une fois de plus dans son livre Enfants du Soleil, histoire de nos origines, (éd. Odile Jacob), une passionnante balade spatio-temporelle dans le système solaire dont je vous recommande la lecture, même si Brahic est aussi un anti-astrologue fanatique qui, dans le même ouvrage, raconte n’importe quoi sur un sujet dont il ignore tout.

Censeur et sans reproche

L’astrologie est un excellent observatoire des censures, sectarismes et intolérances de la culture et de la science officielles. Quand vous consultez des dictionnaires pour savoir qui étaient Kepler, Copernic, Cardan, Newton ou Galilée, vous apprenez que c’étaient des mathématiciens, des astronomes ou des philosophes… mais ces dictionnaires de la censure se gardent bien de mentionner le fait que ces géants qui ont fondé la science moderne étaient tous astrologues ou astrologisants et que Newton pratiquait l’alchimie.

André Brahic se comporte exactement de la même manière dans sa présentation de l’évolution de nos connaissance sur la vie et le système solaire : il omet délibérément d’informer ses lecteurs sur le rôle majeur qu’on tenu maints astrologues dans le développement des sciences. Cela s’appelle, au choix, du révisionnisme ou du négationnisme.

Ce n’est que dans le dernier chapitre, intitulé Raison ou déraison ?, qu’il évoque l’existence de l’astrologie en termes choisis : “Des tâtonnements primitifs de l’époque ou les planètes étaient mystérieuses, et donc dotées de pouvoirs surnaturels subsistent des croyances qui paraissent bien ridicules comme l’astrologie… Ce passé maintenant révolu nous a légué quelques escrocs qui tirent profit de la crédulité humaine. Je recommande à mes étudiants de boycotter toutes les maisons de presse, d’édition et les moyens audiovisuels qui diffusent un horoscope, une rubrique astrologique… Je n’ai évidemment aucun ressentiment contre ceux qui croient à ces fadaises, leur naïveté pourrait m’attendrir, mais je ne supporte pas que d’autres, qui n’y croient pas, en fassent commerce…

Le fondateur de l’astronomie moderne serait un escroc

Traduction : Kepler, Cardan ou encore l’astrologue Rhéticus, qui fut l’un des plus ardents défenseurs des théories de Copernic contre les Brahic de leur époque, n’étaient pas d’admirables hommes de science, mais des escrocs ne croyant pas aux fadaises qu’ils débitaient pour les gogos. Si Brahic avait vécu à cette époque et si ses étudiants avaient suivi ses recommandations, nous vivrions encore dans un monde illusoire dont la Terre occupe le centre et où les planètes décrivent des orbites parfaitement circulaires autour d’elle.

En passant, l’ultra-rationaliste Brahic n’hésite pas à affirmer doctement que “La critique des idées et des dogmes de nos prédécesseurs a engendré la science moderne”, ce qui est un discours parfaitement irrationnel, étant donné que la science moderne, loin d’être dans le vrai absolu, n’est jamais qu’une connaissance parcellaire du réel, et que les successeurs de Brahic critiqueront un jour ses idées, ses dogmes et ses aveuglements pour accoucher de nouveaux savoirs. Comme le notait le grand épistémologue Paul Feyerabend, “la ‘réalité’ que la science est censée définir et dont elle se sert pour ‘annihiler’ les ingrédients les plus désordonnés de notre monde est constamment en cours de redéfinition pour qu’elle puisse s’ajuster au goût du jour”. Brahic devrait prendre quelques cours d’épistémologie non-rationaliste. En attendant ce peu probable événement, espérons pour lui que les dictionnaires du futur seront plus honnêtes avec lui !

Pollution et mafia

Continuons. Non seulement Brahic, quand il affirme qu’il est “évident que la position des planètes au moment de la naissance d’un individu (ou de sa conception ?) n’a strictement aucune influence sur son avenir et on ne peut que s’en féliciter…”, parle d’un sujet qu’il méprise tant qu’il n’a jamais pris la peine de l’étudier, ce qui est une attitude non-rationnelle et non-scientifique, mais en plus il prétend que “La République, qui consacre avec raison d’importantes sommes d’argent à l’éducation, ne devrait pas tolérer ces escroqueries. La pollution intellectuelle qu’elles engendrent est tout aussi dangereuse que les autres formes de pollution.” De la part d’un membre actif du C.E.A. (Commissariat à l’Energie Atomique), un organisme qui n’hésitait pas à dire que le nuage radioactif consécutif à l’explosion de la centrale de Tchernobyl ne traverserait pas les frontières françaises pour polluer la République, c’est vraiment très culotté.

Ce n’est pas tout. Brahic se sent aussi investi d’une mission de justicier : “Bien que le code civil prévoie la répression de tels délits, je ne préconise pas d’emprisonner les coupables, mais de s’attaquer à leur portefeuille, l’arme fiscale me paraissant plus efficace. C’est ainsi que, par exemple, les meilleurs résultats ont été obtenus dans la lutte contre la Mafia. Et les sommes recueillies pourraient être consacrées à l’éducation.” Bon sang, mais c’est bien sûr ! Les astrologues sont des pollueurs mafieux ! Et cette opaque structure nucléocratique qu’est le C.E.A., c’est quoi alors ? Une Camorra dealant des déchets radioactifs qui empoisonneront la planète pendant les millénaires ?

De plus, Brahic ignore manifestement que tous les astrologues sérieux sont si pauvres que leur apport financier à l’éducation anti-astrologique serait quasi nul. Il serait beaucoup plus rationnel et raisonnable (cette proposition devrait donc lui plaire) de ne reverser à l’Éducation Nationale qu’une infime partie des sommes folles dépensées par les apprenti-sorciers nucléocrates comme Brahic. Chiche ?

Mais ne croyez surtout pas que Brahic soit intolérant : il se croit obligé de signaler qu’il est “évidemment hors de question d’exercer la moindre censure et de brider le moins du monde l’imagination. Seule l’exploitation commerciale de ces niaiseries devrait être sanctionnée.” Ouf ! Il accepte que les astrologues aient droit à l’imagination ! Tant mieux : c’est grâce à elle que la science progresse, et non avec le rationalisme dogmatique des Brahic de tout poil.

Enfonceur de portes ouvertes

Vous me direz qu’en attaquant les astrologues, j’enfonce des portes ouvertes puisque aucun scientifique n’accorde foi a ces âneries”, continue-t-il. Ce n’est pas un fait, mais une opinion : nombre de scientifiques de haut niveau s’intéressent de très près à l’astrologie… mais n’osent pas le déclarer publiquement pour ne pas briser leurs carrières, étant donné l’intolérance de la secte rationaliste-mécaniste qui squatte les universités.

Mais il n’y a pas que la “pollution” astrologique qui inquiète ce zélateur du nucléaire : par exemple, “il est des attitudes irrationnelles plus subtiles et tout aussi dangereuses. Par exemple, certains philosophes prétendent que nous ne pouvons pas distinguer le vrai du faux, que le monde qui nous entoure n’est qu’illusion et que toutes les théories se valent. L’histoire de l’aventure scientifique nous prouve le contraire. À ces sceptiques, j’ai toujours envie de retirer la chaise sur laquelle ils vont s’asseoir pour leur demander, lorsqu’ils se retrouvent les quatre fers en l’air, si la douleur qu’ils éprouvent, d’origine purement gravitationnelle, n’est qu’une illusion. Affirmer que toutes les opinions se valent n’est qu’un premier pas avant de basculer clans le négationnisme.

Là, Brahic a raison, mais il ne va pas assez loin, à la différence de Daniel Parrochas, auteur de Le Réel (éd. Bordas), qui écrit qu’il faut “beaucoup de fraîcheur et d’innocence (ou de courage et de confiance en soi) pour continuer de croire qu’on a raison de penser ce qu’on pense ou de voir ce qu’on voit quand un aréopage de personnalités, et non des moindres, s’ingénient à vous prouver le contraire. Le sujet soumis à une telle désinformation préfère en général confirmer l’opinion des autres, même si elle lui parait fausse, plutôt que de ris-quer de passer pour un fou : comme quoi la réalité dépend largement de l’existence d’un ‘consensus’ entre les gens qui la perçoivent. Que le ‘consensus’ ne soit, en général, pas arbitraire, mais au contraire fondé sur des arguments sérieux (quoique non nécessairement valides, ce qui peut être le cas dans les sciences), renforce encore la difficulté du changement. Celui-ci viendra d’ailleurs rarement de ‘l’establishment’ : c’est le jeune, le marginal, le rebelle qui, moins soumis qu’un autre aux anciens cadres, les ébranle, à condition, bien entendu, qu’il échappe lui-même aux conformismes dont il peut être, lui aussi, victime.

Désolé, monsieur Brahic, il y a parmi les astrologues nombre de jeunes, marginaux, rebelles et insoumis. Votre rationaliste myope et intolérant a des soucis à se faire. Pour finir, citons Claude Bernard, fondateur de la médecine expérimentale moderne : “L’être vivant ne constitue pas une exception à la grande harmonie naturelle qui fait que les choses s’adaptent les unes aux autres. Il ne rompt aucun accord, il n’est pas en contradiction, en lutte avec les forces cosmiques générales. Bien loin de là, il fait partie du concert universel des choses, et la vie de l’animal n’est qu’un fragment de la vie totale de l’univers.” Les astrologues sérieux ne disent pas autre chose. Le seul problème, c’est qu’ils sont trop peu nombreux et que leur expression est trop bâillonnée et que la science officielle refuse de se pencher sur le fait astrologique qui n’est pourtant qu’un fait parmi d’autres.

Texte paru dans Astrologos n° 6, août 2001.

Cet article vous a été proposé par Richard Pellard

Voir aussi :

▶ La déplanétisation de Pluton, une décision hystérique
▶ Qu’est-ce que la science ? Un golem ou un robot ?
▶ L’anti-astrologisme chrétien
▶ Pour en finir avec l’anti-astrologie
▶ Quelques recherches sur l’influence astrologique
▶ Quelques réponses à un astronome anti-astrologue : expérience vécue
▶ Yves Ouatou et les Zantis en B.D.
▶ Yves Ouatou et l’anti-astrologisme médiatique
▶ Yves Ouatou et les tours de la Défense


Les significations planétaires

par Richard Pellard

620 pages. Illustrations en couleur.

La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.

La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.

La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.

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Pluton planète naine : une erreur géante

par Richard Pellard

117 pages. Illustrations en couleur.

Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.

Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?

Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !

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