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Historique de l’évaluation des puissances planétaires

C’est à force d’accumuler les observations et d’en tirer des conclusions générales que les anciens astrologues ont pu aboutir à ce genre de raisonnement : “Les gens qui naissent au lever de Jupiter sont généralement plus extravertis que ceux qui naissent au lever de Saturne.” Il a donc fallu des siècles d’observation du ciel pour que les pionniers de l’astrologie commencent à comprendre, à force d’observer leurs effets sur les êtres humains et d’opérer des recoupements statistiques, quelle était l’influence de chaque Planète, Signe et Aspect.

Les statistiques intuitives des premiers astrologues

Il y a des milliers d’années, nos mystiques ancêtres mésopotamiens se sont mis à observer le ciel en espérant y découvrir la volonté des dieux. Pendant des centaines d’années, les astronomes-astrologues chaldéens ont observé du haut de leurs ziggourats (temples-observatoires) la marche régulière des Planètes sur fond d’étoiles apparemment immobiles.

Patients, pragmatiques, réalistes et inspirés, ils en ont tiré quelques lois générales. Sans le savoir, nos ancêtres astrologues avaient inventé les statistiques.

En effet, c’est bien à force d’accumuler les observations et d’en tirer des conclusions générales qu’ils ont pu aboutir à ce genre de raisonnement : “Les gens qui naissent au lever de Jupiter sont généralement plus extravertis que ceux qui naissent au lever de Saturne.” Il a donc fallu des siècles d’observation du ciel pour que les pionniers de l’astrologie commencent à comprendre, à force d’observer leurs effets sur les êtres humains et d’opérer des recoupements statistiques, quelle était l’influence de chaque Planète, Signe et Aspect.

Notions élémentaires de cosmographie relatives à la sphère locale

Les Maisons étant des divisions de la sphère locale en fonction de différents paramètres, il n’est pas inutile d’en présenter les éléments essentiels pour la compréhension de ce qui suit. Vous pouvez vous reporter à l’article consacré à la cosmographie pour approfondir ce sujet.

La sphère locale est une sphère abstraite dont le centre est l’œil de l’observateur qui a les pieds sur la Terre. Pour ce qui nous concerne ici, elle se caractérise par sa division en deux hémisphères horizontaux, le diurne et le nocturne, séparés par l’horizon (axe AS-DS) et deux hémisphères verticaux, l’oriental et l’occidental, séparés par le méridien (axe MC-FC). Cette double division hémisphérique fait apparaître quatre semi-hémisphères ou quadrants. Les Maisons astrologiques sont les tripartitions de chacun de ces quadrants.

Les zones de valorisation planétaires selon Ptolémée

On évalue le pouvoir des planètes, en premier lieu, à partir de deux considérations : soit elles sont orientales et accroissent leur propre mouvement — car elles sont alors très puissantes — soit elles sont occidentales et diminuent leur mouvement — car alors elles ont une énergie plus faible. En second lieu, à partir de leur position par rapport à l’horizon, car, lorsqu’elles sont au Milieu-du-Ciel ou qu’elles le suivent immédiatement, elles sont particulièrement puissantes. Elles ont une force moindre, en revanche, quand elles sont exactement sur l’horizon ou qu’elles le suivent immédiatement. Leur pouvoir est plus grand chaque fois qu’elles sont en l’horizon oriental, et moindre chaque fois qu’elles culminent sous la Terre ou qu’elles sont dans une autre configuration avec le lieu qui se lève (l’Ascendant). Mais, si ce n’est pas le cas, leur pouvoir est nul” (Claude Ptolémée, Le Livre unique de l’astrologie ou Tétrabible, Livre I, chap. 24.

Ptolémée (± 90–168 apr. J.-C.), astronome, astrologue et géographe grec, était l’héritier de la “longue évolution de la science antique fondée sur l’observation des astres, les nombres, le calcul et la mesure. Avec l’œuvre d’Aristote, c’est essentiellement à travers elle, transmise à la fois par les Arabes et les Byzantins, que l’Occident redécouvrira la science grecque au Moyen Âge et à la Renaissance” (Wikipedia). Il est l’auteur de plusieurs traités scientifiques sur l’astronomie, les mathématiques, la géographie et l’optique, d’un autre sur la musique, ainsi que du Tétrabible, traité d’astrologie où il a compilé, théorisé et complété les connaissances astrologiques de son époque. Le Tétrabible a traversé les siècles et a été une véritable Bible pour des générations d’astrologues. Dans cet ouvrage il s’est efforcé, d’une part d’offrir un panorama aussi exhaustif que possible de ce savoir, y compris dans ses aspects magico-symbolistes et irrationnalistes (auxquels, en bon savant rationnel de et pour son époque, il ne souscrivait pas mais qu’il présentait honnêtement) les plus discutables, et d’autre part, de rationaliser et théoriser cette accumulation de connaissances en mettant l’accent sur celles qui avaient d’indiscutables bases et corrélations astronomiques.

Il ne faut donc pas prendre à la légère la citation ci-dessus, qui clôt brutalement le Livre I du Tétrabible, consacré aux “Principes de l’astrologie : théorie et pratique”. Elle aurait pu figurer ailleurs dans les 24 Livres de cette section, mais non : c’est bien là qu’elle se trouve, et la sécheresse dépouillée de cette clôture de texte indique bien qu’il s’agit pour lui d’une donnée essentielle.

Sa signification est très claire, traduisons-la néanmoins en termes modernes : dans la sphère locale, les astres sont plus puissants au-dessus de l’horizon (hémisphère diurne) qu’en-dessous (hémisphère nocturne), et à l’horizon Est (hémisphère oriental) qu’à l’Ouest (hémisphère occidental). Les points qui se distinguent particulièrement se situent à l’horizon Est (point Ascendant), au Milieu-du-Ciel (culmination supérieure), à l’horizon Ouest (point Descendant) et au Fond-du-Ciel (culmination inférieure).

Deux interprétations de ce texte sont possibles, selon que l’on se réfère au mouvement diurne (dans le sens horaire AS-MC-DS) ou à celui des mouvements des Planètes (dans le sens antihoraire DS-MC-AS). Dans le premier cas, les zones de puissance planétaire se situent autour de l’AS, du MC, du DS et du FC et aussi après dans le sens horaire (soit dans les Maisons XII, IX, VI et III). Dans le second cas, les mêmes zones se situent toujours de l’AS, du MC, du DS et du FC, mais cette fois aussi avant dans le même sens (soit dans les Maisons I, X, VII et IV). Quelle version choisir ? Ptolémée ne le précise pas. Il s’agit pourtant d’un enjeu majeur dans la détermination des puissances planétaires.

La constante prééminence du diurne sur le nocturne en tant que facteur de valorisation dont il fait état dans son Tétrabible inciterait à penser que la première hypothèse serait la bonne, puisqu’elle valorise les planètes angulaires au-dessus de l’horizon. Puisque nous évoquons les Maisons, ce que Ptolémée ne fait pas dans sa conclusion, il faut remarquer qu’il les néglige dans son Tétrabible : on n’y trouve aucune présentation exhaustive ni tentative de théorisation des Maisons, comme s’il les considérait comme quantités négligeables. Seuls sont mentionnés, à de très nombreuses reprises et éparpillés dans de multiples chapitres, ce qu’il appelle les “Secteurs-Clés” (AS-MC-DS-FC). Mais aussi, dans le chapitre 11 du Livre III intitulé La Durée de la vie, une brève mention de 5 “lieux” qui correspondent apparemment aux Maisons I, IX, X, XI et VII ; et la Maison I y est décrite, sous ce nom de “lieu”, comme s’étendant “depuis 5° au-dessus de l’horizon jusqu’à 25° en ascension successive”, mais n’y est pas mentionnée en tant que “Secteur-Clé”. Le mystère demeure donc, même s’il apparaît dans ce chapitre que Ptolémée ait avalisé le système sénestrogyre des Maisons, et qu’en conséquence il se soit lourdement trompé.

Cette absence de présentation et de théorisation des Maisons et de leurs influences et significations supposées est d’autant plus remarquable que dans son traité d’astronomie, l’Almageste (Livre II, chapitre 9), Ptolémée proposait une méthode de division de la sphère locale en 12 parties. Le Tétrabible et l’Almageste étant des traités très distincts (astrologique pour le premier, astronomique pour le second où il n’est jamais fait mention d’astrologie), on peut penser qu’il considérait cette question relevait exclusivement de l’astronomie de position. Certains chercheurs pensent au contraire que Ptolémée, ayant déjà abordé le problème des Maisons dans l’Almageste, ne voulait pas se répéter dans le Tétrabible. Cette hypothèse ne tient pas la route, tant il est évident qu’il n’hésitait jamais à se répéter dans tous les domaines qu’il théorisait ou qu’il compilait.

Pour clore cette section, soulignons que le Tétrabible contient à la fois le pire et le meilleur du savoir astrologique de cette époque. Le meilleur se trouve dans les tentatives, de la part de Ptolémée, de rationalisation et de relativisation de l’astrologie en la reliant le plus possible à ses racines astronomiques. Le pire dans ses ambivalences, contradictions et confusions consécutives à l’empilement des traditions chaldéenne, égyptienne et hellénistique qu’on y retrouve, avec leur lot de divagations irrationalistes et de sornettes prédictionistes. En tout cas, aucun astrologue sérieux ne peut se réclamer de Ptolémée pour justifier l’importance et les significations qu’il attribue aux Maisons…

L’apparition tardive du modèle “traditionnel” des Maisons

C’est très tardivement (par rapport à la très longue Histoire de l’astrologie) qu’est apparu et a été systématisé le modèle “traditionnel” des Maisons. On en trouve une première mention explicite, sous le nom de “Templa”, chez le poète et astrologisant latin Marcus Manilius, dans son ouvrage Les astronomiques, un poème didactique sur l’astronomie ancienne et l’astrologie probablement rédigé vers 10 av. J.-C., et le plus ancien horoscope connu fondé sur ce système serait daterait à peu près de la même époque. Si Ptolémée a pu avoir connaissance de ce livre, il n’en fait pas mention. Il l’aurait fait s’il l’avait considéré comme sérieux, étant donné qu’il citait toujours abondamment ses sources dans ses divers écrits. Ceux de Manilius étant particulièrement obscurs et privés de références astronomiques sérieuses et savantes, il est possible que Ptolémée les ait volontairement ignorés.

On retrouve les Maisons au IVe siècle, par l’intermédiaire de Julius Firmicus, écrivain latin apparemment assez ignare en astronomie et en sciences en général, dans son Traité des Mathématiques célestes, un ouvrage de compilation assez touffu, confus et saturé de contradictions, d’irrationnel et d’incongruités. Sa présentation systématique des Maisons fera pourtant autorité et deviendra un canon-dogme tardif de la “tradition astrologique”. C’est à la suite de Julius Firmicus qu’est née la division des Maisons en trois groupes, division qui avait très probablement été imaginée par un autre ou d’autres que lui :

- les Maisons “angulaires” (I-X-VII-IV, en blanc) considérées comme les plus “puissantes” et contenant donc les planètes les plus “puissantes” ;
▶ les Maisons “succédentes” (II-V−VIII-IX, en gris foncé) considérées comme moins (“puissantes”) que les précédentes ;
▶ les Maisons “cadentes” (III-VI-IX-XII, en gris clair) considérées comme moins (“puissantes”) que les précédentes ; les planètes qui s’y trouvaient étaient donc considérées comme très peu valorisées, voire même selon certains auteurs en “débilité”.

▶ Zones de valorisation : les chiffres arabes désignent les zones de valorisation, ici confondues avec les Maisons, de I à XII en chiffres romains.

Selon ce modèle donc, par exemple, une planète en Maison I (donc juste avant son lever) était considérée comme “puissante”, mais lorsqu’elle se trouvait en Maison XII (donc juste après son lever, au-dessus de l’horizon) elle était considérée comme “débile”, c’est-à-dire sans “puissance”. Certains astrologues, plus observateurs et moins dogmatiques que ceux qui furent à l’origine de ce modèle en porte-à-faux manifeste avec la réalité observable (et probablement lecteurs très attentifs de Ptolémée…), estimaient néanmoins qu’une planète restait dominante lorsqu’elle était située à la fin de la Maison XII, l’étendue de cette “zone de puissance” à l’intérieur d’une Maison “débilitante” étant variable selon les astrologues, qui par ailleurs ne semblaient pas rebutés par cette contradiction.

Les travaux statistiques réalisés au XXe siècle (qui ne sont eux-mêmes pas exempts d’erreurs) allaient infirmer la pertinence de ce modèle dit “traditionnel” et donner raison à ceux des astrologues qui contestaient ce modèle longtemps avant lesdits travaux. Ce modèle de hiérarchisation des puissances planétaires devrait donc logiquement figurer sur un rayon de la section “Erreurs et Ratés” d’un hypothétique Musée de l’astrologie. Cela n’empêche nullement la plupart des astrologues du XXe et du XXIe siècle de continuer à l’utiliser, mais c’est une autre histoire.

Ce système de valorisation planétaire par la présence en Maisons “angulaires” (I-X-VII-IV) est pour l’astrologie traditionnelle et symboliste en compétition-complémentarité avec celui des Maîtrises planétaires et son plus illustre représentant, le Maître de l’Ascendant, une ineptie qui à elle seule fausse irrémédiablement toute estimation réaliste des puissances planétaires. Les dosages entre ces deux systèmes variant selon les écoles et les humeurs des astrologues qui en font partie, et aucune rigueur méthodologique n’étant de mise ni requise (surtout pas !), il est quasi-impossible de faire une synthèse générale de ces méthodes de valorisation planétaires “traditionnelles”, et nous ne le ferons donc pas.

Les statistiques modernes

Les anciens avaient observé que lorsqu’une planète se levait (à l’Ascendant, AS) ou se couchait (au Descendant, DS), était au plus haut (au Milieu-du-Ciel, MC) ou au plus bas (au Fond-du-Ciel, FC) de sa course quotidienne, elle exerçait une influence plus déterminante et plus caractéristique sur le comportement individuel que lorsqu’elle se trouvait dans d’autres zones du ciel. Les statistiques et observations modernes ont confirmé la pertinence de cette observation.

Le psychologue Michel Gauquelin a eu l’idée, au milieu du XXe siècle, de tester les affirmations des astrologues en utilisant la méthode statistique. Ses travaux, basés sur l’étude de dizaines de milliers de thèmes de célébrités dans divers domaines, ont confirmé l’intuition et les observations des chaldéens : l’influence des planètes “angulaires” est déterminante. Mais contrairement au modèle “traditionnel”, elles mettent en valeur les Planètes situées après leur lever (Maison XII), leur culmination supérieure (Maison IX), leur coucher (Maison VII) et leur culmination inférieure (Maison III). Paradoxalement, cette contradiction flagrante avec le modèle “traditionnel” réhabilite l’un des axiomes de l’astrologie antique, selon lequel les Planètes sont plus puissantes sur leur arc diurne (au-dessus de l’horizon) que sur leur arc nocturne (sous l’horizon). La figure ci-contre illustre par exemple ce que donnent ces statistiques appliquées aux Thèmes de milliers de généraux de corps d’Armée (pour la plupart nés au XIXe siècle, nous verrons que cette précision est très importante étant donné l’imprécision des heures de naissance déclarées à l’État-Civil avant la seconde moitié du XXe siècle).

Ce profil statistique montre que les généraux en question naissent plus fréquemment avec Mars et Jupiter en Maisons XII et IX que le reste de la population ou que d’autres professions… ce qui confirme les significations “traditionnellement” attribuées à ces deux Planètes et infirme la faiblesse tout aussi “traditionnellement” attribuée à ces deux Maisons. On voit que cette confirmation est donc pour le moins paradoxale et mitigée.

La même méthode statistique appliquée aux élites d’autres catégories professionnelles a donné des résultats similaires et pour d’autres Planètes (à l’exception notable de Mercure, Uranus, Neptune et Pluton) concernant ces zones de valorisation après le lever (AS) et la culmination supérieure (MC). La figure ci-contre illustre ce que donnent ces statistiques appliquées aux Thèmes de milliers députés de l’Assemblée Nationale française (eux aussi pour la plupart nés au XIXe et au début du XXe siècle). On constate que les députés “célèbres” et les moins connus de cet échantillon naissent plus fréquemment que le reste de la population après le lever de Jupiter, mais que les premiers naissent plus fréquemment que les seconds après la culmination supérieure de la même Planète.

Pourquoi les députés en général ont-ils tendance à naître plus fréquemment aux heures fortes de Jupiter près de l’horizon après l’Ascendant, et pourquoi les députés les plus célèbres parmi eux cumulent-ils les naissances après l’Ascendant, mais aussi après le Milieu-du-Ciel, en Maison IX ? Comment interpréter ce résultat ? Les astrologues astro-symbolistes qui se sont intéressés à ces résultats, ont interprété ce phénomène comme une flagrante illustration que la signification traditionnellement attribuée au Milieu-du-Ciel était “la carrière, les honneurs”… en évitant d’évoquer le fait que cette signification couvrait également la Maison X avant le MC, et que le “pic d’angularité” jupitérienne des députés connus ne se trouvait pas dans cette Maison considérée comme hyper-valorisante, mais dans la Maison IX considérée comme très faiblement valorisante.

D’une manière générale, les statistiques de Gauquelin réalisées à partir des naissances ayant eu lieu avant la seconde moitié du XXe siècle montrent un évident décalage entre le système “traditionnel” et les résultats statistiques. Les figures ci-dessous sont des schématisations de ce décalage.

▶ La figure de gauche représente les zones d’angularité “traditionnelles” telles qu’elles peuvent être utilisées par un astrologue lui aussi “traditionnel” mais pas trop borné, c’est-à-dire qui ne limite pas les angularités aux planètes qui se situent en Maisons I-X-VII-IV, et qui considère donc comme angulaires celles qui se trouvent en Maisons XII-IX-VI-III, pourvu qu’elles ne se trouvent pas trop loin, à vue de nez, de l’horizon (axe AS-DS) ou du méridien (axe MC-FC).

▶ La figure du milieu représente les zones d’angularité “statistiques” découlant des travaux de Gauquelin. Ces zones confirment la prééminence de l’horizon et du méridien, et tout particulièrement de l’AS et du MC, mais les zones de valorisation maximale sont déplacées en Maisons XII-IX-VI-III “cadentes”, tandis que les Maisons I-X-VII-IV “angulaires” voient leur puissance “traditionnelle” réduite à peau de chagrin, ce qui constitue une véritable hérésie pour un astrologue “traditionnel”. Nous verrons plus loin quels sont les raisons de ce décalage.

▶ La figure de droite représente les zones d’angularité observables et observées par les astrologues modernes et de bon sens - conditionalistes pour la plupart donc -, qui ne prennent à la lettre ni les résultats des statistiques de Gauquelin, ni les dogmes de l’astrologie “traditionnelle”. Comme les zones d’angularité “traditionnelles” et “statistiques”, elles dessinent la forme d’une étoile à quatre branches. Elle est ici exactement superposée aux axes horizontal et méridien, non pour ménager diplomatiquement la chèvre traditionnelle et le chou statistique, mais parce que c’est le résultat de dizaines d’années d’observations et d’expériences de praticiens chevronnés. Cette étoile-là n’est pas très éloignée de celle que Gauquelin avait obtenu en refaisant ses statistiques avec des cohortes de gens nés après 1950, donc avec des heures de naissances plus précises.

Précision de l’heure de naissance et angularité

Tous ces travaux statistiques dépendent de l’exactitude des heures de naissance indiquées par l’État-Civil. D’une étude statistique portant sur 1165 heures déclarées à l’EC (État-Civil) entre 1800 et 1970 il ressort que :

▶ de 1880 à 1910, la fréquence des “heures rondes” ou “heures sonnantes” (9 h 00, 12 h 00, 21 h 00) est d’environ 80 %.
▶ de 1910 à 1930, cette fréquence passe à environ 60 %
▶ de 1930 à 1960, elle passe à environ 35 %
▶ de 1960 à 1970, elle n’est plus que d’environ 17 %.

En presque un siècle, on est donc passé de 80 % de gens qui naissaient à des “heures rondes” à 17 %. Qu’est-il arrivé ?

Une précision moyenne de dix minutes avant ou après l’heure de naissance est suffisante pour l’astrologue : pendant ce laps de temps le ciel ne change guère. On peut ainsi découper une journée de 24 h 00 en tranches de 10’. D’après ce découpage, une heure “ronde” a une probabilité de sortie de 1/6, ce qui correspond à une fréquence de 16,66 %. Quelle que soit l’année de naissance, il devrait donc y avoir en moyenne entre 16 et 17 % de gens qui naissent à des heures “sonnantes”.

Cette fréquence de sortie n’est observée que pour les heures de naissance enregistrées à partir des années soixante, qui seules peuvent dans l’ensemble être considérées comme fiables. Les fréquences horaires des années précédentes sont “anormales”. Reste à expliquer les raisons de cette anomalie. C’est assez simple : jusqu’à la fin de la première moitié du vingtième siècle on n’attachait pas, pour diverses raisons, beaucoup d’importance à la précision de l’heure de naissance. Un individu né à 16 h 30, par exemple, pouvait très fréquemment être déclaré né à 17 h 00.

Il est frappant d’observer qu’au fur et à mesure que les populations rurales émigrent vers les villes et que progresse la médecine (intervention de plus en plus systématique des sages-femmes, naissances de plus en plus fréquentes en milieu hospitalier pourvu d’horloges très précises), la fréquence des “heures rondes” tend à se rapprocher de la moyenne théorique.

La figure ci-dessus, tirée des travaux statistiques de Gauquelin, illustre le décalage des angularités planétaires chez les parents (nés avant 1960) et les enfants (nés après 1960). Chez les parents, les heures imprécises tendent à repousser les zones d’angularités vers les Maisons XII-IX-VI-III ; chez les enfants, les heures précises montrent que les zones d’angularité recouvrent les quatre “Angles” de la sphère locale : l’écart entre les zones d’angularités “traditionnelles” et statistiques s’amenuise à mesure que la précision horaire augmente… Ce qui signifie que si on refaisait toutes les études de Gauquelin en se basant sur des populations nées en France à partir de 1960, le modèle statistique serait beaucoup plus proche du modèle “traditionnel” que Gauquelin ne le croyait !

La non-valorisation des Maisons “succédentes” (XI, VIII, V et II) et la valorisation d’une partie significative des Maisons “cadentes” (XII, IX, VI et III) reste néanmoins au passif du modèle “traditionnel”. À son actif demeure la valorisation des planètes près des points Ascendant-Descendant (lever et coucher horizontaux), Milieu-du-Ciel et Fond-du-Ciel (culminations supérieure et inférieure méridiennes), la prééminence de l’hémisphère diurne sur le nocturne, et celle de l’oriental sur l’occitental. Ce sont des leçons à retenir, mais certainement pas un modèle à imiter point par point quand on se penche sur le problème des valorisations planétaires. L’astro-statistique souffre en effet de lourdes carences.

Il faut en effet savoir que Gauquelin n’a pas entrepris ces études dans le but de valider le fait astrologique, mais dans celui de prouver qu’il n’existait pas par oppostion à son père qui était astrologisant, ce qui constitue un premier biais méthodologique. Gauquelin n’a par ailleurs pas de théorie : il se contente de traquer des corrélations positives ou négatives entre des “traits de caractère” simplistes et isolés et des horoscopes, en se focalisant sur des célébrités. Faute d’esprit de finesse, de subtilité et de capacités discriminatives, il n’a par ailleurs obtenu que des résultats négatifs en ce qui concerne les Signes du zodiaque et les Aspects. On ne prend pas de petits poissons avec un filet destiné à la pêche au gros. C’est presque un miracle qu’il ait obtenu des corrélations significativement positives pour quelques planètes (Lune, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne) en utilisant une telle grossière méthode. À ce propos sa femme, Françoise, qui a poursuivi ses travaux après sa mort et est née au lever de Mercure dont l’effet était considéré comme inexistant par son mari, a déclaré que “Mercure (lui paraît) le meilleur candidat pour un succès tardif. Par deux fois déjà un chercheur sérieux (lui a) communiqué un résultat significatif de Mercure angulaire.” Tout n’est donc pas perdu pour Mercure au pays des statistiques gauqueliniennes…

Notons pour terminer qu’au début, les statistiques de Gauquelin n’étaient pas basées sur les positions réelles des Planètes dans la sphère locale, donc tenant compte de leurs latitudes écliptiques (Thème de domitude), mais sur les projections de celles-ci sur le plan de l’écliptique (longitudes zodiacales). Ce n’est qu’avec l’arrivée des calculs informatisés que les domitudes ont été systématiquement prises en compte.Ces statistiques portant sur de très grands nombres, et les Thèmes où l’écart entre les positions en longitude ou en domitude étant relativement peu fréquents, cette caractéristique n’avait pas d’influence majeure sur les résultats.

Les zones de valorisation planétaires

De tout cela il ressort que cinq critères de hiérarchisation majeurs s’imposent dans toute tentative de créer une méthode systématique et rigoureuse, dans l’ordre hiérarchique suivant :

▶ 1) celui des positions aussi proches du réel que possible (domitudes) des Planètes ;
▶ 2) celui des angularités, selon la règle suivante : AS > MC > DS > FC.
▶ 3) celui du diurne et du nocturne selon la règle suivante : diurne > nocturne ;
▶ 4) celui de l’orient et de l’occident selon la règle suivante : orient > occident.
▶ 5) celui des Aspects interplanétaires selon la règle suivante : conjonction > opposition > carré > trigone > sextile.

Dans la tradition astrologique, on ne retrouve aucune tentative de hiérarchisation systématique des éléments de l’horoscope. La première tentative un tant soit peu rationnelle et systématique de définition des dominantes semble être celle des astrologues français Henri-Georges Gouchon et Robert Dax, dans leur ouvrage Les secrets du zodiaque paru en 1933 ; le premier l’a un peu perfectionnée dans son Dictionnaire astrologique paru en 1935 aux éditions Dervy, et l’a encore améliorée dans l’édition de 1974 du même livre. Entretemps, André Barbault, dans son Traité pratique d’astrologie (Seuil 1961) s’était aussi essayé à déterminer les dominantes planétaires, selon une méthode peu rigoureuse et peu rationnelle, mais qui faisait néanmoins grand cas des angularités. Ce n’est qu’avec l’apparition et le développement de l’astrologie conditionaliste dans le milieu des années 1960 qu’est née l’idée de hiérarchiser systématiquement les éléments de l’horoscope.

Dans l’optique conditionaliste, les zones de valorisation déduites de l’observation empirique et des études statistiques donnent naissance à une grille de hiérarchisation chiffrée, applicable systématiquement à tous les thèmes que l’on étudie. Cette grille n’est pas un dogme intangible, mais un guide dont il vaut mieux, tant que l’astrologie ne permet pas de quantifier précisément les puissances planétaires et zodiacales, comprendre l’esprit plutôt que d’appliquer aveuglément la lettre.

La grille de hiérarchisation actuellement utilisée par la plupart des conditionalistes (avec quelques variantes) et par notre logiciel Astrosoft est le fruit d’une cinquantaine d’années de recherches et d’observations individuelles et collectives. Voici l’historique des versions qui a conduit à celle-ci :

La grille de 1977 de Max Lejbowicz

La première grille conditionaliste systématique est apparue en 1977, dans le livre Introduction à l’astrologie conditionnelle, de Max Lejbowicz (éd. CEFA). C’était une “grille cardinale”, quantitative, qui attribuait arbitrairement un certain nombre de points à chaque planète en fonction des critères d’angularité et d’Aspects. Après l’avoir pratiquée pendant environ cinq ans, je me suis rendu compte qu’elle était très imparfaite. Ses défauts majeurs étaient les suivants :

▶ 1) Son caractère cardinal, quantitatif. Étant donné que nous ne savons pas quantifier rationnellement les puissances planétaires, il vaut mieux opérer un classement ordinal, comparatif (“Ceci est plus fort que cela”).

▶ 2) Elle accordait une énorme influence aux Aspects aux Angles dans la projection écliptique. Depuis, nous avons découvert que les prétendus “Aspects aux angles” n’existent pas. Seules comptent les présences aux angles (en ce sens, il faudrait cesser de dire “telle planète est conjointe à l’AS”, et préférer l’expression “Telle planète est présente à l’AS”). D’autre part, elle accordait trop d’importance au critère des aspects interplanétaires par rapport au critère d’angularité.

▶ 3) Les orbes d’angularité qu’elle adoptait ne prenaient pas en compte les étendues variables des Maisons. De ce fait, elle négligeait de réelles angularités et en créait des fausses.

▶ 4) Conséquence de 3) et carence majeure, elle ne prenait pas en compte les positions aussi proches du réel que possible des planètes dans les secteurs de la sphère locale (thème de domitude). D’où à nouveau de vraies et fausses angularités.

Le Thème d’exemple :

Le Thème de gauche est celui basé sur les projections planétaires sur l’écliptique ; le second à droite reflète les positions aussi proches du réel que possible (domitude). Les planètes ayant une latitude écliptique faible ou nulle, les positions planétaires en Maisons sont presque identiques dans les deux représentations.

À titre indicatif et pour mémoire, voici comment fonctionnait cette première grille (texte en italique de Max Lejbowicz) :

1. Les facteurs de hiérarchisation : les facteurs qui, dans un Thème Natal, permettent de hiérarchiser les influences planétaires, sont les suivants :

▶ AS et MC, très forte hiérarchisation,
▶ Soleil et Lune, forte hiérarchisation,
▶ Mercure, Vénus et Mars, moyenne hiérarchisation,
▶ Jupiter et Saturne, faible hiérarchisation,
▶ Uranus, Neptune et Pluton, très faible hiérarchisation.

AS et MC sont les pointes des deux axes fondamentaux du Thème (horizon et méridien) ; le Soleil et la Lune sont les deux luminaires ; Mercure, Vénus et Mars sont les planètes rapides ; Jupiter et Saturne sont les planètes extérieures ; Uranus, Neptune et Pluton sont les planètes invisibles à l’œil nu.

2. Les instruments de la hiérarchisation : c’est par les aspects, écarts angulaires privilégiés, que ces 12 facteurs hiérarchisent les planètes du thème.

3. Les cœfficients de la hiérarchisation : les planètes du thème en aspect avec un des facteurs de hiérarchisation sont affectées d’un cœfficient qui, compte tenu des 4 gradations d’intensité des aspects et des orbes des aspects (orbe étroit et orbe large), va de 8 (conjonction en orbe étroit) à 1 (sextile ou semi-carré en orbe large). Le Tableau des Cœfficients vous donne le détail des cœfficients en fonction des aspects et des orbes pour chacun des 5 groupes de hiérarchisation.

4. Majoration et minoration des cœfficients : ce cœfficient est majoré :
▶ de 4 lorsqu’il dépend d’un facteur de très forte hiérarchisation (AS et MC),
▶ de 2 lorsqu’il dépend d’un facteur de forte hiérarchisation (Soleil et Lune).

Il est minoré :
▶ de 2 lorsqu’il dépend d’un facteur de faible hiérarchisation (Jupiter et Saturne) ;
▶ de 4 lorsqu’il dépend d’un facteur de très faible hiérarchisation (Uranus, Neptune et Pluton).

Il reste inchangé pour les facteurs de moyenne hiérarchisation (Mercure, Vénus et Mars). On a finalement creusé un écart de : (8 + 4) — (8 − 4) = 8 points entre les facteurs de très faible et de très forte hiérarchisation. Il ne saurait toutefois y avoir de cœfficients négatifs. Dans l’optique qui nous préoccupe les sextiles et les semi-carrés des facteurs de faible et de très faible hiérarchisation n’ont pas a être retenus, pas plus que les trigones et les carrés des facteurs de très faible hiérarchisation.

5. La présence : En dépit de ces différenciations, il semble bien qu’il faille attribuer une importance encore plus marquée aux axes AS-DS et MC-FC. Les planètes situées de part et d’autre de ces axes reçoivent un nouveau cœfficient. Le Tableau des coefficients vous indique, à la rubrique “Présence”, les cœfficients à appliquer ainsi que l’orbe à considérer.

6. Totaux bruts et totaux pondérés : en totalisant l’ensemble des cœfficients obtenus par une planète, nous établissons la hiérarchie des planètes d’un Thème Natal : les planètes aux cœfficients les plus élevés sont les plus importantes du Thème et celles aux plus bas cœfficients sont les moins importantes. Encore faut-il, et ce sera la dernière opération, pondérer les totaux ainsi obtenus en considérant cette fois la nature des planètes à hiérarchiser : les planètes inférieures (Mercure et Vénus), ainsi que les planètes invisibles (Uranus, Neptune et Pluton) auront leur total minoré de 2.

7. Application au thème du 31 mai 1941 à 8 h 30 HO à Annecy : nous construisons le tableau de hiérarchisation ci-après. Dans la première colonne, nous avons les planètes à hiérarchiser et dans la première ligne les facteurs de hiérarchisation. Nous y indiquons, dans les deux cas, les majorations et les minorations qui viendront corriger les résultats bruts.

Nous examinons successivement les aspects formés par chaque facteur de hiérarchisation avec les planètes à hiérarchiser, en commençant par la conjonction (l’Aspect le plus fort) et en terminant par le sextile et le semi-carré (les aspects les plus faibles). Chaque fois qu’un facteur de hiérarchisation est en aspect avec une planète à hiérarchiser, nous indiquons, au croisement de la ligne et de la colonne en cause, le cœfficient brut donne par le tableau I.

▶ Exemple avec la colonne de l’AS : dans le thème d’exemple, on remarque une conjonction avec Pluton de 16° d’orbe (orbe large) : nous marquons 7 au croisement AS/Pluton ; une deuxième conjonction avec Mercure de 14° d’orbe (orbe large) : nous marquons 7 au croisement AS/Mercure. Pas d’opposition ; un trigone avec Mars de 6° d’orbe (orbe large) : nous marquons 3 au croisement AS/Mars ; pas de carré ; pas de sextile ; un semi-carré avec Jupiter, exact : nous marquons 2 au croisement AS/Jupiter. Nous continuons ainsi avec la colonne MC, Soleil… Pluton.
▶ Cas de la colonne Présence : Mercure est 14° avant l’AS : nous marquons 4 au croisement P/Mercure ; Pluton est sur la pointe de la deuxième Maison : rien. Et ainsi de suite pour le MC, le DS et le FC en tenant compte des orbes.
▶ Une fois ce relevé terminé, nous additionnons l’ensemble des cœfficients obtenus par chaque planète et nous inscrivons le total dans la colonne Totaux Bruts.

Exemple avec la ligne Soleil : 2 + 7 + 4 + 7 = 20, que nous inscrivons à la colonne Totaux bruts, avant de passer à la ligne suivante, Lune.

▶ Chaque total étant inscrit, nous passons à la colonne suivante, Totaux Pondérés, que nous remplissons en prenant en considération les majorations et les minorations des facteurs de faible et de très faible hiérarchisation, ainsi que les minorations des planètes à hiérarchiser (inférieures et invisibles).

Exemple avec la ligne Soleil : on doit majorer de 2 (Lune) et minorer de 2 (Jupiter) : le total pondéré est ici égal au total brut.

▶ Nous obtenons ainsi la hiérarchie planétaire définitive du Thème Natal.

Fin de citation en italique. Rappelons que cette méthode, basée sur des critères nettement cardinaux et très arbitraires qui depuis ont été abandonnés, donnait le résultat suivant : Vénus-Jupiter-Mars-Mercure-Soleil-Pluton-Uranus-Saturne-Neptune-Lune.

Pour le même thème, la hiérarchisation actuellement (septembre 2005) donnée par Astrosoft est la suivante : Mercure-Mars-Neptune-Vénus-Soleil-Jupiter-Saturne-Uranus-Lune-Pluton. Le tableau ci-dessus vous explique le pourquoi de cette hiérarchisation basée sur des critères ordinaux. Une hiérarchie qui a beaucoup évolué, comme vous pouvez vous en rendre compte…

La grille de 1984 de Richard Pellard

En 1984, étant donné mon insatisfaction quant aux résultats obtenus avec la grille précédente, j’ai proposé une nouvelle grille dans le n° 7 des Cahiers conditionalistes.

Voici comment cette grille de 1984 fonctionnait : on se basait sur la figure ci-contre, qui représente les zones de valorisation. À chacune d’entre elles est attribuée un certain nombre de points, de 16 à 1 (dans le cercle grisé). Les chiffres à l’intérieur de ce cercle correspondent au nombre de points attribué à la Planète se trouvant exactement à l’intersection de deux zones. On obtenait ainsi un premier classement, la Planète ayant obtenu 16 points étant classée n° 1, celle ayant obtenu 14 points étant classée n° 2, etc. Pour départager les ex-æquo, on procédait comme suit :

▶ 1) Le diurne l’emporte sur le nocturne ;
▶ 2) Règle de la hiérarchie des angularités : AS > MC > DS > FC
▶ 3) Application de l’ordre R.E.T. : Lune-Soleil-Vénus-Mercure-Jupiter-Mars-Saturne-Uranus-Neptune-Pluton.

On calculait ensuite la puissance des Aspects interplanétaires en additionnant les nombre de points obtenus par chaque Planète au cours de la première opération. Pour bien différencier les Planètes appartenant à une zone forte ou à une zone faible, on attribuait un un cœfficient multiplicateur de 3 aux Planètes en Aspect en zones 16 à 7 inclus, de 2 aux Planètes en Aspect entre zones 16 à 7 inclus d’une part, et 6 à 1 d’autre part, et aucun cœfficient aux Planètes en Aspect entre zones 6 à 1. Pour simplifier les calculs, on utilisait un tableau résumant la valeur de chaque Aspect en fonction du cœfficient. On différenciait les Aspects entre Planètes rapides (Lune à Mars inclus) et lentes (Jupiter à Pluton) en tenant compte de tous les Aspects que forment les lentes entre elles si elles se situent en zones 16 à 7 inclus et en ne comptant que leurs conjonctions et oppositions dans les autres cas. Pour simplifier tous ces fastidieux calculs, on se référait à un tableau qui donnait les valeurs de chaque Aspect en fonction du nombre de points attribué aux deux Planètes concernées, pondéré par le cœfficient multiplicateur.

On obtenait ainsi un deuxième classement, où la Planète ayant obtenu le total le plus élevé (donc celle qui forme un maximum d’Aspects) est classée n° 1, etc. En cas d’ex-æquo, on donnait la préférence à la Planète n° 1 dans le premier classement, puis à la n° 2, etc., puis on appliquait les mêmes règles (diurne-nocturne, hiérarchie des angularités et application de l’ordre R.E.T. des Planètes.

Il ne restait plus qu’à faire la troisième hiérarchie, la finale, en additionnant les numéros d’ordre obtenus par chaque Planète dans les deux hiérarchies, en départageant toujours les ex-æquo suivant les critères ci-dessus mentionnés. Ouf.

Cette grille de hiérarchisation n’avait plus certains gros défauts de celle de Lejbowicz plus haut mentionnés, mais elle en avait quand même cinq énormes :

▶ 1) Elle ne prenait pas non plus en compte les domitudes des planètes (même si je proposais de le faire, mais à l’époque il n’y avait pas de logiciels simplifiant ce genre de calculs astronomiques, donc cela impliquait de longs et rebutants calculs à faire pour chaque Thème), avec les mêmes conséquences que chez Lejbowicz.
▶ 2) Les zones de valorisation étaient trop et mal calquées sur les travaux statistiques de Gauquelin (zones en Maisons I, X, VII & IV trop limitées, zones en Maisons XII, IX, VI & III trop étendues).
▶ 3) C’était comme celle de Lejbowicz une grille cardinale, attribuant arbitrairement un certain nombre de points à chaque Planète en fonction de sa position dans la sphère locale et de ses Aspects, ce qui donnait un total lui-même pondéré par un cœfficient multiplicateur tout aussi arbitraire.
▶ 4) Elle accordait une importance exagérée aux Aspects interplanétaires en tant que facteurs de hiérarchisation. En effet, en appliquant cette grille à un Thème dont aucune Planète angulaire ne formerait d’Aspect, cette ou ces Planètes se retrouveraient très gravement déclassées, alors que c’est un fait d’observation qu’une Planète angulaire, même sans aucun Aspect, est bel et bien dominante. Rien que pour ça, cette grille est très mauvaise à chaque fois que ce cas de figure se présente, ce qui n’est pas fréquent mais pas rare non plus.
▶ 5) Je ne l’avais pas expérimentée sur un assez grand nombre de Thèmes avant de la créer. Le premier Thème ayant une Planète angulaire sans Aspect sur lequel je me suis penché m’a immédiatement fait comprendre mon erreur. C’était donc une construction abstraite qui a eu vite fait d’apparaître comme donnant souvent d’assez mauvais résultats, à la suite de quoi je l’ai abandonnée pour en imaginer une nouvelle à partir d’une base définie par Jean-Pierre Nicola, qui fut publiée dans mon Manuel d’astrologie conditionaliste paru chez Dervy en 1987.

La grille de 1987 de Jean-Pierre Nicola et Richard Pellard

C’est donc celle publiée dans mon Manuel d’astrologie conditionaliste paru chez Dervy en 1987, mise au point par Jean-Pierre Nicola et sensiblement modifiée par mes soins, et concoctée à la suite du constat des tares rédhibitoires de la précédente. Elle a été abondamment expérimentée et testée sur un très grand nombre de Thèmes, en étude et en consultation. Comme vous pouvez le constater en vous reportant à la figure ci-contre, elle a été considérablement simplifiée. Le nombre de zones a été réduit à 7 : les quatre zones angulaires de 1 à 4, les 2 zones-limites 5 et 6, et les zones 0 pour le reste des secteurs de la sphère locale (sur le cercle grisé). Les chiffres à l’intérieur indiquent toujours à quelle zone appartient une Planète se trouvant exactement à la limite entre deux zones.

Dans cette nouvelle grille les Aspects interplanétaires ne sont plus un critère de hiérarchisation : ils sont classés en fonction de la hiérarchie planétaire dont les ex-æquo sont toujours départagés selon les mêmes critères. Les amas planétaires (groupement d’au moins trois Planètes en conjonctions) ont fait l’objet d’un traitement spécifique auquel il n’avaient jusqu’à présent jamais eu droit, mais encore très loin d’être performant : les amas posent en effet de gros problèmes de classification en fonction de leur étendues, et c’est un problème qui a l’époque n’avait reçu que des solutions partielles et pour tout dire pas terribles.

La modification majeure, la plus radicale et structurelle, est celle du passage d’un classement cardinal (attribution arbitraire d’un certain nombre de points précis à des éléments de hiérarchisation) à un classement ordinal (classification donnant un rang selon un ordre 1, 2, 3, 4, etc). Désormais, à une notable exception, toutes les grilles conditionalistes seront bâties à partir de ce référent ordinal. En l’absence de connaissances précises et chiffrées sur les modulations de l’effet planétaire dans les secteurs de la sphère locale, il est en effet plus honnête et rigoureux de s’abstenir d’attribuer des valeurs numériques arbitraires à ces effets. La seule exception à cette règle ordinale résidera, dans certaines grilles, dans l’application de coefficients pour discriminer les Aspects et les Familles planétaires.

Les résultats expérimentaux que donnait l’application de cette nouvelle grille étaient très nettement meilleurs que ceux obtenus par toutes les précédentes, et, étant donné qu’elle avait été publiée dans une collection astrologique de référence, elle a fait… référence. Dans sa présentation, je recommandais toujours la prise en compte des positions planétaires aussi proches du réel que possible (domitudes). Mais les outils de calcul efficaces et rapides que proposent actuellement les meilleurs logiciels n’étaient toujours pas disponibles à l’époque : il fallait faire autrement, essayer de repérer au pifomètre, en se référant aux éphémérides planétaires, si une Planète avait ou non une importante latitude écliptique. Quand on fait de la recherche en bricolant, c’est toujours mieux d’avoir tous les outils nécessaires sous la main, mais si c’est impossible, il faut faire avec, c’est-à-dire sans ceux qu’on n’a pas. Et continuer la recherche, vu qu’on est toujours insatisfait des résultats obtenus. C’est dire si cette démarche n’a rien de dogmatique.

Les retours d’expérience, en consultation et en études de Thèmes personnelles, ont donc fait que je continuais à m’interroger sur les limites des zones de valorisation, étant donné qu’avec cette version ordinale, il n’y avait plus les dégradés que permettait artificiellement la version cardinale précédente. Fallait-il agrandir l’étendue de la zone 1 en Maison I, ici limitée à 15°, soit la moitié de cette Maison ? L’étendue de la zone 2 en Maison X (soit la première moitié) n’était-elle pas insuffisante ? Dans quelle mesure les zones 5 et 6 étaient-elles vraiment pertinentes ? Etc. Une prochaine grille était inévitablement en gestation.

La grille de 1987 de Monique Meudal

En 1987, Monique Meudal a proposé une nouvelle grille dans le n° 13 des Cahiers conditionalistes. Elle ressemble assez à la précédente, à ceci près que les étendues des zones de valorisation sont un peu différentes : les zones 3 de la Maison VI et 4 de la Maison III s’étendent ici sur les deux derniers tiers de ces Maisons. Les autres critères de hiérarchisation sont, eux, assez différents. Les voici tels qu’elle les a présentés :

▶ 1) Planètes angulaires selon la progression zone 1 > 2 > 3 > 4. Le traitement des Planètes à la limite de ces zones n’est pas précisé. Dans ces zones privilégier les planètes diurnes sur les nocturnes, les orientales sur les occidentales ;
▶ 2) Mise en valeur des conjonctions et oppositions sur les axes AS-DS et MC-FC ;
▶ 3) Planètes dans les Maisons angulaires (I, X, VII, IV), non angulaires elles-mêmes et en Aspect avec des Planètes angulaires ;
▶ 4) Planètes dans les Maisons succédentes (II, XI, VIII, V) en Aspect avec des Planètes angulaires ;
▶ 5) Planètes dans les Maisons succédentes (II, XI, VIII, V) sans Aspect avec des Planètes angulaires. En cas d’ex-æquo, application des critères : 1) hiérarchie des Aspects, 2) ordre R.E.T., 3) diurne-nocturne et 4) oriental-occidental.

La (plutôt bonne) grille de Monique Meudal se situait dans la même lignée que la précédente : elle était exclusivement fondée sur une hiérarchisation ordinale et ne faisait appel à aucun cœfficient arbitraire. Mais elle avait toujours le défaut majeur de ne pas en compte les domitudes des planètes. Les étendues des zones 3 et 4 dans les Maisons VI et III sont exagérées. Les zones 5 et 6 n’existent pas, alors que l’observation semble montrer qu’il ne faut peut-être pas les négliger. Enfin, cette grille fait la part trop belle aux Maisons succédentes (les plus éloignées des Angles), probablement par souci de correspondre au modèle des Maisons R.E.T./S.O.R.I.. Le problème des amas planétaires n’est pas traité, pas plus que celui de la hiérarchisation générale des Aspects.

La grille de 1993 présentée par Yen Nicola

En 1993, Yen Nicola a proposé une nouvelle grille, conçue par Jean-Pierre Nicola, dans le n° 21/22 des Cahiers conditionalistes (voir figure ci-contre). Ses zones d’angularité diffèrent sensiblement de celles proposées par la précédente. En effet, les zones 1, 2, 3 et 4 (cercle gris) sont élargies aux 2 premiers tiers des Maisons I, X, VII et IV, tandis que les zones 3 et 4 sont étrécies au dernier tiers des Maisons VI et III. Enfin, curiosité, un deuxième critère a été ajouté (cercle blanc à l’intérieur), comprenant 12 secteurs qui ne sont ni des Maisons ni des zones de valorisation mais quelque chose situé entre ou en-dehors des deux.

Voici les critères de hiérarchisation qui l’accompagnent :

▶ 1) Angularité selon la hiérarchie AS > MC > DS > FC et l’étendue des zones 1 à 4. “Les planètes sont angulaires lorsqu’elles sont en conjonction (orbe étroit) aux Axes selon la hiérarchie indiquée précédemment ou dans les zones de valorisation (orbes élargis).” En cas d’ex-æquo, privilégier les Planètes les plus hautes (carré à l’AS en hémisphère diurne) et les plus basses (carré à l’AS en hémisphère nocturne), ainsi que les Planètes se levant à l’équateur (carré au MC) “et peut-être le symétrique (au coucher de l’équateur”.
▶ 2) Hiérarchie des Aspects selon l’ordre conjonction-opposition > trigone-carré > sextile-semi-carré. Les orbes étroits passent avant les orbes larges.
▶ 3) Ordre R.E.T. des planètes : Lune > Soleil > Vénus > Mercure > Jupiter > Mars > Saturne > Uranus > Neptune > Pluton.
▶ 4) Ordre des trios R.E.T. : R > E > T > r > e > t > P > p. En cas d’ex-æquo, privilégier la Planète qui complète une famille.
▶ 5) Hiérarchie des secteurs de la sphère locale : les Planètes diurnes l’emportent sur les nocturnes, puis les orientales sur les occidentales.
▶ 6) Hiérarchie des Maisons : I > X > VII > IV > XI > II > VIII > V > XII > IX > III > VI.

Et le protocole opératoire qui en résulte :

▶ 1) Valoriser les conjonctions d’orbe étroits aux Angles selon l’ordre AS > MC > DS > FC, sauf si la conjonction est doublée d’une opposition d’orbe étroit, auquel cas appliquer AS-DS > MC-FC.
▶ 2) Prendre les zones 1, 2, 3, 4 en privilégiant les Planètes aux carrés supérieur (diurne) puis inférieur (nocturne) de l’AS ; puis les planètes se le lèvent ou se couchent à l’équateur (carrés au MC).
▶ 3) Prendre les planètes aspectant les dominantes selon l’ordre conjonction-opposition > trigone-carré > sextile-semi-carré. En cas d’ex-æquo privilégier la Planète qui complète une famille. S’il n’y a pas d’Aspects aux dominantes, sortir dans l’ordre les Planètes selon la hiérarchie des zones (cercle blanc intérieur du schéma).

Si la grille proposée par Monique Meudal se caractérisait par la clarté minimaliste de ses critères et sa simplicité d’utilisation, celle présentée par Yen Nicola quelques années plus tard est au contraire marquée par une complexité parfois obscure qui rend son utilisation plus difficile, voire problématique. Comme celle de Monique Meudal, elle ne fait nulle part référence aux positions réelles des Planètes dans la sphère locale. Elle introduit par ailleurs de nouveaux critères de hiérarchisation dont il n’est pas du tout évident qu’ils soient tous pertinents. Voyons quels sont les problèmes que posent ces critères :

▶ 1) Critère 1) : Angularité selon la hiérarchie AS > MC > DS > FC et l’étendue des zones 1 à 4.
— “Les planètes sont angulaires lorsqu’elles sont en conjonction (orbe étroit) aux Axes selon la hiérarchie indiquée précédemment ou dans les zones de valorisation (orbes élargis).” : il n’est pas précisé la valeur maximale de cet orbe. S’agit-il du même orbe que celui qui attribué à l’Aspect de conjonction ? Comment départager un “orbe étroit” d’un “orbe large” et pourquoi appliquer celle notion d’“orbe”, en principe réservée aux Aspects interplanétaires de l’horoscope ou des Transits, à la présence d’une Planète à proximité d’un Angle de la sphère locale, présence qui n’a rien de commun avec un Aspect ? Mystère.
— Pourquoi introduire les critères des hauteurs diurne et nocturne (carrés à l’AS) et des levers et couchers équatoriaux (carrés au MC) comme facteurs de discrimination entre les ex-æquo du premier critère de hiérarchisation (les angularités) ? Mystère. En admettant que ce critère des carrés à l’AS et au MC soit pertinent, ce qui est très loin d’être démontré, son introduction dans l’élaboration du classement ordinal des Planètes pose deux sérieux problèmes.
— Premièrement, le critère des carrés à l’AS comme facteur de discrimination ne pourrait être éventuellement valable que dans les cas où coïncident le point MC (culmination supérieure au méridien) et le point nonagésime (degré le plus haut point de l’écliptique, à 90° des points où l’écliptique coupe l’horizon), c’est à dire pour les Thèmes ayant un AS à 0° Balance ou 0° Bélier pour une coïncidence exacte (le critère des carrés au MC posant le même genre de problème) et une ou des Planètes sont angulaires au MC. Dans les autres cas, ce critère ne peut pas s’appliquer pour cette situation, par exemple pour un AS à 0° Cancer, dont le MC est à 3° Poissons, donc à 117° de longitude écliptique de l’AS (le carré à l’AS se situe alors en Maison XI), ou pour un AS à 0° Capricorne, dont le MC est à 28° Balance, donc à 62° de longitude écliptique de l’AS (le carré diurne à l’AS se situe alors en Maison XI) pour une latitude terrestre de 45° Nord (le carré nocturne à l’AS se situe alors en Maison IX) et lorsqu’une Planète se trouve exactement au MC. Ce critère des carrés à l’AS ou au MC est donc réservé à un tout petit nombre de Thèmes en dehors des naissances sur l’équateur terrestre.
— Deuxièmement, que deviennent ces Planètes en carré à l’AS ou au MC lorsqu’elles ne sont pas angulaires ? Mystère. Elles ne semblent avoir d’importance que comme critère discriminateur secondaire pour un petit nombre de Thèmes, en dehors de quoi il n’est plus fait aucune référence à elles… pas plus qu’il n’est fait référence aux orbes admis pour ces prétendus “aspects aux angles”. C’est donc un critère dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est hautement sujet à caution, pour être mesuré…

▶ 2) Critère 2) : “Hiérarchie des Aspects selon l’ordre conjonction-opposition > trigone-carré > sextile-semi-carré. Les orbes étroits passent avant les orbes larges.” Pourquoi ? Mystère, cela d’autant plus que c’est le même Jean-Pierre Nicola qui a écrit à propos des chronaxies : “La référence au neurophysiologique et à la loi du ‘tout ou rien’ (un neurone répond ou ne répond pas), permet déjà de comprendre que l’orbe est une plage et non pas un pic : l’effet n’est pas proportionnel à la précision de l’aspect, l’aspect existe ou n’existe pas et la pratique montre qu’une conjonction à 10° est tout autant efficace qu’une conjonction sans orbe.” C’est donc un autre critère dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est hautement sujet à caution, pour être mesuré…

▶ 3) Critère 3) : “Ordre R.E.T. des planètes : Lune > Soleil > Vénus > Mercure > Jupiter > Mars > Saturne > Uranus > Neptune > Pluton.” Pourquoi pas ? Et pourquoi pas l’ordre de la Théorie des âges : Lune > Mercure > Vénus > Soleil > Mars > Jupiter > Saturne > Uranus > Neptune > Pluton ?

▶ 4) Critère 4) : “Ordre des trios R.E.T. : R > E > T > r > e > t > P > p. En cas d’ex-æquo, privilégier la Planète qui complète une famille.” Pourquoi cet ordre et pas un autre ? Pourquoi, par exemple, le trio ‘e’ (Vénus-Mars-Neptune) composé de deux planètes rapides et d’une très lente est-il classé en 5e position, alors que le trio ‘E’ (Mars-Jupiter-Saturne), composé d’une rapide et de deux lentes, est-il classé en 2e position ? Mystère…

▶ 5) Critère 5) : “Hiérarchie des secteurs de la sphère locale : les Planètes diurnes l’emportent sur les nocturnes, puis les orientales sur les occidentales.” Ce qui signifie que le quadrant AS-MC (diurne, oriental) l’emporte sur le quadrant MC-DS (diurne, occidental), qui l’emporte sur le quadrant FC-AS (nocturne, oriental), qui l’emporte sur le quadrant DS-FC (nocturne, occidental). Rien à redire.

▶ 6) Critère 6) : “Hiérarchie des Maisons : I > X > VII > IV > XI > II > VIII > V > XII > IX > III > VI.” D’où sort cette surprenante hiérarchie ? De quelle mystérieuse structure cachée est-elle l’expression ?
— Elle découle tout simplement de la très classique hiérarchie AS > X > VII > IV transposée aux Maisons I, X, VII et IV dites “angulaires” selon la “tradition”, combinée au primat des quadrants et Maisons orientales (à gauche du Thème) sur les occidentales. De cela il découle nécessairement le tableau suivant :

— Ce tableau liste tous les éléments-critères qui définissent les Maisons : quadrant d’appartenance, statut traditionnel “angulaire”, “succédent” et “cadent”, orientation diurne ou nocturne, orientale ou occidentale dans la sphère locale. Il montre clairement que cette grille est basée, dans son traitement des Maisons, sur le traditionnel trio 1) angulaire 2) succédent 3) cadent, combiné avec une prééminence de l’orientalité sur l’occidentalité.
— Ce classement “traditionnel” (il y en a d’autres !) est parfaitement arbitraire. Pourquoi par exemple privilégier la Maison I, qui est nocturne alors que dans l’exposé de cette grille il est fait état de la prééminence du diurne sur le nocturne (ce qui n’est par ailleurs pas contestable) ? Réponse “traditionnelle” : “parce que c’est la Maison définie par l’Ascendant, et que l’Ascendant, c’est quand même le plus important”, ce qui reste à prouver et n’est en tout cas pas une réponse rationnelle. Pourquoi ne pas plutôt privilégier la Maison X, tout aussi “angulaire”, mais diurne, sachant que l’AS et le MC sont considérés comme des éléments valorisateurs de puissance égale ? On peut. De nombreux astrologues “traditionnels” l’ont déjà fait par le passé pour cette bonne raison. Mais à ma connaissance, aucun n’a été au bout de cette logique diurne et de ce que cela implique dans le classement des Maisons. Je l’ai fait, et ça donne le tableau suivant qui combine le statut angulaire-succédent-cadent à la prééminence du diurne sur le nocturne :

— En usant de ces critères, la Maison X devient n° 1 et la Maison I se trouve reléguée à la 6e place, ce qui est un critère de lèse-majesté, et on observe un rigoureux agencement des colonnes diurne et nocturne, orientale et occidentale. Je ne dis pas que ce classement est meilleur que celui du tableau précédent, ou plus proche du réel, je me contente de montrer et démontrer qu’on peut logiquement faire ce classement en combinant différemment les éléments-critères qui définissent les Maisons. Et vu que je trouve la relégation de la Maison I vraiment trop cruelle (et pas très réaliste, puisqu’elle est susceptible de contenir des Planètes angulaires en-dessous de l’Ascendant, je vous propose un troisième tableau, basé cette fois sur la combinaison du statut angulaire-succédent-cadent cette fois combiné avec la prééminence de l’orient sur l’occident :

— La Maison I occupe cette fois la deuxième place derrière la X. Ouf ! Mais c’est au prix du déclassement de deux autres Maisons “angulaires” traditionnelles, la VII et la IV, qui se retrouvent respectivement à la 7e et 8e place, ce qui n’est encore une fois pas du tout réaliste puisque ces Maisons peuvent elles aussi contenir des Planètes angulaires donc dominantes. J’espère vous avoir fait comprendre, à travers ces trois tableaux-exemples, l’arbitraire qui peut présider au classement des Maisons.

Passons maintenant aux mystérieux 12 chiffres à l’intérieur du cercle blanc au centre de la figure ci-dessus, qui numérotent douze secteurs de la sphère locale qui ne sont ni des Maisons, ni des zones de valorisation, mais autre chose, mais quoi ? Quel nom leur donner ? Optons par exemple pour le néologisme “Maizones”, ce sera plus pratique pour l’exposé, et voyons ce qu’il en est.
— Les Maizones 1 et 2 sont les plus étendues (50° chacune), puisqu’elles comprennent respectivement la totalité de la Maison I et les deux tiers de la Maison XII pour la première, et la totalité de la Maison X et les deux tiers de la Maison IX pour la seconde. Autre formulation : les Maizones 1 et 2 comprennent respectivement la totalité de la zone I et le dernier tiers de la Maison I pour la première, et la totalité de la zone 2 et le dernier tiers de la Maison X pour la seconde.
— Les Maizones 3 et 4 sont moins étendues (30° chacune, soit l’étendue conventionnelle d’une Maison). Elles comprennent respectivement la totalité de la Maison VII et le dernier tiers de la Maison VI pour la première, et la totalité de la Maison IV et le dernier tiers de la Maison III pour la seconde. Autre formulation : les Maizones 3 et 4 comprennent respectivement la totalité de la zone 3, le premier tiers de la Maison VII et le dernier tiers de la Maison VI pour la première, la totalité de la zone 2, le premier tiers de la Maison IV et le dernier tiers de la Maison VI pour la seconde.
— Les Maizones 5, 6, 7 et 8 ont la même étendue que les précédentes (30° chacune) mais elles en diffèrent nettement de par leur composition : elles sont homogènes puisque tout simplement identiques aux Maisons XI, II, VIII et V. Bref, ce sont les seules Maizones-Maisons de cet étrange bric-à-brac.
— Enfin, les Maizones 9, 10, 11 et 12 sont minuscules (10° chacune) mais tout aussi homogènes que les précédentes, puisqu’elles sont respectivement constituées du premier tiers des Maisons XII, IX, III et VI.

Les Maizones en question forment un bric-à-brac hétéroclite mélangeant Maisons proprement dites et zones de valorisation, diurne et nocturne, orient et occident, que l’on peut résumer avec le tableau suivant :

Vous vous demandez peut-être ce que viennent faire ces Maizones dans cette grille et ce protocole de hiérarchisation. C’est en effet apparemment très mystérieux, puisqu’elles figurent dans le schéma mais sont absentes du protocole, ce qui rend leur pertinence et leur utilité très problématique. Peut-être ont elles été mentionnées dans le schéma en vue d’une hypothétique utilisation ultérieure en tant qu’ultime critère de hiérarchisation ?

Leur répartition et leurs étendues témoignent d’une évidente confusion entre Maisons et zones de valorisation, comme si on avait voulu les synthétiser ou les homogénéiser à tout prix en créant ces étranges Maizones dont la finalité cachée est probablement de réhabiliter par la bande, sans trop s’appesantir sur ce sujet très gênant et problématique, les traditionnelles Maisons “angulaires” I, X, VII et IV, considérées comme premières et dominantes, qui peuvent contenir des Planètes qui ne le sont pas, et les non moins traditionnelles Maisons “cadentes” XII, IX, VI et III, considérées comme dernières et non-valorisantes, qui peuvent héberger des Planètes angulaires et par conséquent valorisées.

Nous abordons ici la problématique générale des significations attribuées aux Maisons, et tout particulièrement cette des Maisons R.E.T./S.O.RI., un modèle selon lequel on peut substituer au traditionnel trio angulaires-succédentes-cadentes le trio Représentation-Existence-Transcendance sans être tiré d’affaire pour autant : les Maisons I, X, VII et IV “angulaires” rebaptisées “Représentation” ne correspondent toujours pas aux zones de valorisation, qui se trouvent à cheval sur les axes et malmènent ainsi les frontières et significations étanches des Maisons. Dans cette perspective, les Maizones ne sont probablement qu’une tentative désespérée pour sauver à tout prix ce nouveau modèle. Mais nous sommes ici à la limite du hors-sujet : restons-en là, et reportez-vous à l’article sur Le modèle S.O.R.I. et les Maisons si vous voulez approfondir ce sujet.

En attendant, ces Maizones nous montrent qu’il ne faut absolument pas se préoccuper des significations des Maisons, traditionnelles ou modernes, quand on crée une grille et un protocole de hiérarchisation planétaire : cela ne peut qu’induire en erreur… Et afin qu’il n’y aie plus aucune confusion entre zones et Maisons, voici un dernier tableau qui récapitule les éléments-critères des zones de valorisation de cette grille décidément très problématique :

On trouve une version très légèrement modifiée et simplifiée de cette grille dans le Guide d’astrologie conditionaliste de Christine Saint-Pierre paru en 1994 (Éd. Saint-Michel).

La grille de Richard Pellard de 1993

C’est la grille représentée ci-contre (son protocole d’utilisation se trouve ici), qui a été sensiblement modifiée en 2001 pour servir de base au protocole de hiérarchisation planétaire du logiciel Astrosoft programmé par Franck Le Bozec. Je l’ai proposée dans mon Manuel d’astrologie universelle paru en 1993 chez Dervy et elle est depuis une des bases des méthodes de hiérarchisation conditionalistes en raison de la bonne diffusion de cet ouvrage et probablement aussi à cause de ses qualités… Elle avait toujours le défaut majeur de ne pas prendre en compte les domitudes des planètes.

J’en étais conscient, mais le calcul des domitudes était excessivement laborieux sans programme informatique et il n’existait pas à l’époque de logiciel capable de le faire. Depuis, la puissance de l’outil informatique a enfin permis de prendre en compte les domitudes des planètes et donc les positions aussi proches du réel que possible des Planètes dans la sphère locale. Je ne vous dis pas le soulagement que ça a été pour moi, après toutes ces années… C’est ce que nous avons fait, Franck le Bozec et moi-même, en créant AstroSoft en 2002.

Différences par rapport à la grille de 1987 : les zones 2 et 3 ont été élargies à 2/3 au lieu de 1/2 en Maisons X et VII (sans parler du protocole qui a été largement remanié et amélioré). Dans la version modifiée pour Astrosoft.2.2, j’avais décidé de profiter de l’interactivité que permettait un logiciel gratuit en ligne pour modifier successivement et un par un certains paramètres à des fins d’expérimentation personnelle et afin aussi de la tester en fonction des retours des utilisateurs. C’est ainsi que la zone 2 a été réduite à 1/2 au lieu de 2/3 en Maison X. Je comptais par la suite faire de même avec les autres zones, puis avec des critères du protocole… mais Franck Le Bozec a du abandonner le projet, me laissant sans programmeur, et la grille 2002 est restée en l’état jusqu’en 2015 alors que mes observations et les retours des utilisateurs me poussaient à élargir à nouveau la zone 2 en Maison X, mais aussi la zone 1 en Maison I.

Par ailleurs, Franck Le Bozec a décidé de son propre chef d’utiliser des critères cardinaux dans la programmation des hiérarchies planétaires d’Astrosoft, alors que le protocole que j’avais mis au point indiquait impérativement la nécessité de n’opérer les classements que sur des critères ordinaux, à l’exception de coefficients affectés aux Aspects et familles planétaires. L’ordinalité de ces classements sera rétablie prochainement et ces modifications se feront courant 2016 et 2017 avec la nouvelle version d’Astrosoft.3.0 que programme Julien Rouger.

La grille de Bernard Blanchet de 1994

Cette nouvelle grille a été proposée par Bernard Blanchet son livre L’Homme astrologique paru en 1994 (Éd. Guy Trédaniel). Elle marque un net retour en arrière puisqu’elle se base sur une hiérarchisation cardinale des zones de valorisation planétaires qui exclut toute référence explicite au diurne, au nocturne, à l’orientalité et à l’occidentalité. Elle est par ailleurs décalquée (comme ma propre grille de 1987) sur les résultats statistiques obtenus par Gauquelin sur des naissances ayant eu lieu avant 1960 (voir plus haut). L’ensemble fait qu’il s’agit d’une totale régression par rapport aux acquis de la méthode ordinale obtenus entre 1987 et 1993.

▶ 1) Zones de valorisation : Bernard Blanchet ne les a pas classifiées en tant que telles, mais pour la commodité de l’exposé nous continuerons à nommer zones 1, 2, 3 et 4 les secteurs de valorisation situés autour des angles AS, MC et DS. Les zones 1 et 2, donc, comprennent chacune 5 secteurs s’étendant au total sur 60°, et les zones 3 et 4, 2 secteurs s’étendant sur un total de 30°, chacun d’entre eux attribuant un nombre de points arbitraire à le Planète qui s’y trouve. L’étendue des zones 1 et 2 est manifestement exagérée, puisqu’elles couvrent respectivement les 2/3 de la Maison I, la totalité de la Maison XII et 1/3 de la Maison XI pour la première, et les 2/3 de la Maison X, la totalité de la Maison IX et 1/3 de la Maison VIII pour la seconde.

▶ Comme ma propre grille de 1987, celle de Blanchet est décalquée sur les résultats des statistiques Gauquelin portant sur des naissances d’avant 1960.

▶ 2) Aspects interplanétaires : un nombre de points arbitraire est attribué à chaque Aspect, les Planètes en Aspects étant classées en quatre groupes (Lune-Soleil, Mercure-Vénus-Mars, Jupiter-Saturne et Uranus-Neptune-Pluton) selon les valeurs cardinales décroissantes attribuées à chaque Aspect. Cette règle ne souffre que deux exceptions : toute Planète ayant obtenu 18 points lors du classement selon le critère 1) précédent donne par ses Aspects autant de points que le duo Soleil-Lune ; toute Planète ayant obtenu 15 ou 12 points lors du classement selon le critère 1) précédent donne par ses Aspects autant de points que le trio Mercure-Vénus-Mars.

▶ 3) On additionne enfin les nombres de points obtenus par chaque Planète en 1) et 2) pour aboutir à la hiérarchie planétaire finale, ce qui signifie que plus une Planète a d’Aspects, plus elle est valorisée, et qu’une Planète angulaire sans Aspect(s) a tous les risques d’être complètement dévalorisée. Cela avait déjà été constaté des années auparavant, ce qui ne l’a pas empêché de recommencer. De ce point de vue, la grille de Blanchet est une parfaite démonstration des effets délétères d’une pondération des hiérarchies planétaires en fonction des Aspects et de leur nombre.

Confrontée aux résultats de l’expérimentation, cette grille simpliste et mal conçue (encore plus mauvaise que la grille que j’avais moi-même conçue en 1984, presque dix ans plus tôt), qui de surcroît ne tient pas compte des positions aussi proches du réel que possible (domitudes) des Planètes, donne des résultats aberrants dans un très grand nombre de cas et des résultats mitigés pour une part très significative de ceux qui restent, ce qui suffit à la disqualifier : elle est l’exemple même de ce qu’il le faut pas faire en la matière.

Conclusion provisoire

Comme vous pouvez vous en apercevoir à la lecture de cet historique, la création et le perfectionnement des grilles de hiérarchisation planétaires est un processus long, guidé par une recherche permanente, un travail toujours en progrès visant à l’amélioration après avoir testé chaque nouvelle version en l’appliquant à des milliers de Thèmes. Et comme vous l’aurez compris, le problème principal en cette matière est la délimitation de l’étendue des zones de valorisation. Trop étroites, elles risquent d’exclure des Planètes en réalité angulaires et donc dominantes, et trop larges, d’inclure des Planètes qui ne le sont pas.

Ce n’est qu’en tâtonnant expérimentalement, par la méthode “essais et erreurs”, en modifiant ce paramètre essentiel et en le confrontant à l’expérience qu’on peut essayer de définir une (et non pas “la”) limite entre inclusion et exclusion, ce qui est très loin d’aller de soi. La tentation est en effet grande de préférer l’inclusion à l’exclusion : on préfère ne pas exclure une planète angulaire possible, quitte à inclure une planète en fait non-angulaire. Cette tentation est légitime et rationnelle : il est plus facile par la suite, une fois qu’ils ont été repérés par de multiples tests, d’éliminer les intrus. Mais l’inverse est tout aussi légitime et rationnel : en réduisant l’étendue des zones de valorisation, on est sûr qu’elles contiennent indiscutablement des planètes angulaires, et si l’on constate par des tests expérimentaux ultérieurs qu’une zone trop peu étendue a eu pour effet d’exclure une Planète qui s’avère en fait dominante dans le fonctionnement d’une collection significative d’individus, on peut agrandir cette zone pour faire coller la théorie à la pratique.

La grille de hiérarchisation d’Astrosoft 2.2

La grille que nous vous proposons (ici dans la version qui a eu cours jusqu’à la fin de 2015) n’est ni la seule, ni la meilleure. Bref, elle est perfectible. Dans une deuxième phase j’envisageais de modifier également les étendues des zones 1 en Maison I et 2 en Maison X pour les élargir. Ce serait déjà fait depuis quelques années si Franck, le programmeur, n’avait pas quitté le bateau.

Julien Rouger, nouveau webmestre-programmeur d’Astroariana et moi-même travaillons depuis le début de l’automne 2015 à la version 3.00 d’Astrosoft, une toute nouvelle mouture qui comprendra inévitablement une nouvelle grille et un nouveau protocole de hiérarchisation réécrit en profondeur.

Rien de révolutionnaire, juste une amélioration très sensible. Ainsi les zones de valorisation en Maisons I et X ont-elles par exemple été étendues à 2/3 de ces Maisons, suite à l’étude de centaines de Thèmes hiérarchisés avec la grille d’Astrosoft 2.2 et à des retours d’expérience d’utilisateurs en ligne de ce logiciel gratuit. Pourquoi avoir étendu ces deux zones ? Parce qu’en l’état actuel des multiples tests, il semble que cette limite soit plus pertinente que l’ancienne. En attendant de nouveaux développements, car l’observation et l’expérimentation continue, et les prochaines versions tiendront bien évidemment compte de leurs résultats.

La grille de hiérarchisation provisoire d’Astrosoft 3.00

La nouvelle grille de hiérarchisation d’Astrosoft a été mise en ligne le 07/05/2015. C’est une version test, elle est très évolutive et donc très loin de ressembler à du définitif… forcément provisoire, puisque les recherches continuent. Elle comporte les modifications majeures décrites dans le paragraphe suivant : les zones de valorisation 1 & 2 des Maisons I & X ont été élargies de 15° à 20° pour la première et de 18° à 20° pour la seconde, ainsi que l’option des latitudes écliptiques des Planètes dans le calcul des Aspects.

Le système de domification adopté reste celui de Placidus, qui est le seul cohérent dans le référentiel Temps qui est celui de l’astrologie conditionaliste. Un nouveau protocole, entièrement réécrit, est actuellement en cours de réalisation et de programmation. Il comportera des modifications significatives par rapport à l’ancien, notamment dans le traitement des Thèmes à angularité unique et sans angularités.

Et il va de soi que nous avons éliminé le critère des “Maîtrises”.

Désolé pour ceux qui ne jurent que par le “Maître de l’Ascendant”…



Cet article vous a été proposé par Richard Pellard

Voir aussi :

▶ Protocole de hiérarchisation d’Astrosoft 2.2
▶ Fréquences et intensités, une méthode d’interprétation
▶ Astrologie, adaptation & inadaptation
▶ Thème de domitude et hiérarchisation planétaire
▶ Les problématiques spécifiques des statistiques astrologiques


Les significations planétaires

par Richard Pellard

620 pages. Illustrations en couleur.

La décision de ne traiter dans ce livre que des significations planétaires ne repose pas sur une sous-estimation du rôle des Signes du zodiaque et des Maisons. Le traditionnel trio Planètes-Zodiaque-Maisons est en effet l’expression d’une structure qui classe ces trois plans selon leur ordre de préséance et dans ce triptyque hiérarchisé, les Planètes occupent le premier rang.

La première partie de ce livre rassemble donc, sous une forme abondamment illustrée de schémas pédagogiques et tableaux explicatifs, une édition originale revue, augmentée et actualisée des textes consacrés aux significations planétaires telles qu’elles ont été définies par l’astrologie conditionaliste et une présentation détaillée des méthodes de hiérarchisation planétaire et d’interprétation accompagnées de nombreux exemples concrets illustrés par des Thèmes de célébrités.

La deuxième partie est consacrée, d’une part à une présentation critique des fondements traditionnels des significations planétaires, d’autre part à une présentation des rapports entre signaux et symboles, astrologie et psychologie. Enfin, la troisième partie présente brièvement les racines astrométriques des significations planétaires… et propose une voie de sortie de l’astrologie pour accéder à une plus vaste dimension noologique et spirituelle qui la prolonge et la contient.

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Pluton planète naine : une erreur géante

par Richard Pellard

117 pages. Illustrations en couleur.

Pluton ne fait plus partie des planètes majeures de notre système solaire : telle est la décision prise par une infime minorité d’astronomes lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale qui s’est tenue à Prague en août 2006. Elle est reléguée au rang de “planète naine”, au même titre que les nombreux astres découverts au-delà de son orbite.

Ce livre récapitule et analyse en détail le pourquoi et le comment de cette incroyable et irrationnelle décision contestée par de très nombreux astronomes de premier plan. Quelles sont les effets de cette “nanification” de Pluton sur son statut astrologique ? Faut-il remettre en question son influence et ses significations astro-psychologiques qui semblaient avérées depuis sa découverte en 1930 ? Les “plutoniens” ont-ils cessé d’exister depuis cette décision charlatanesque ? Ce livre pose également le problème des astres transplutoniens nouvellement découverts. Quel statut astrologique et quelles influences et significations précises leur accorder ?

Enfin, cet ouvrage propose une vision unitaire du système solaire qui démontre, chiffes et arguments rationnels à l’appui, que Pluton en est toujours un élément essentiel, ce qui est loin d’être le cas pour les autres astres au-delà de son orbite. Après avoir lu ce livre, vous saurez quoi répondre à ceux qui pensent avoir trouvé, avec l’exclusion de Pluton du cortège planétaire traditionnel, un nouvel argument contre l’astrologie !

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